Après avoir créé T.C.H.E.K.H.O.V. et alors qu’ils présentent leur nouvelle pièce, S.H.A.K.E.S.P.E.A.R.E. au Théâtre des Lucioles, retour sur M.O.L.I.E.R.E., présenté au même théâtre.
Mais de quoi M.O.L.I.E.R.E. est-il donc le nom ? Réponse : Méli-Mélo Oratoire Librement Inspiré d’Errances dans le Répertoire de l’Eponyme. L’acronyme légèrement tiré par les cheveux cache en réalité un spectacle ébouriffant sur la vie de Jean-Baptiste Poquelin, notre Molière national. Sur scène, trois comédiens et un musicien nous font revivre les grandes heures de notre dramaturge le plus célèbre. Ses échecs dans le genre de la tragédie, ses périples dans toute la France, ses soutiens et protecteurs (le tragédien Montfleury, le Prince de Conti, Louis XIV…), sa brouille avec son père tapissier et, bien sûr, sa mort.
Le spectacle pourrait être lourd et didactique. C’était sans compter sur l’intelligence de la Compagnie Grand tigre qui insère dans les saynètes biographiques des extraits d’œuvres de Molière. M.O.L.I.E.R.E. est donc un véritable patchwork puisqu’à l’écriture moderne du texte se superposent des scènes de l’œuvre de Molière : Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, L’Ecole des femmes, etc. De quoi réviser ses classiques et découvrir des textes moins connus du grand public.
La mise en scène signée Elsa Robinne met en avant les trois comédiens à l’énergie débordante. Le burlesque est de mise, rendant hommage à celui qui nous fait rire plus de trois siècles après sa mort. M.O.L.I.E.R.E. est donc chaudement recommandé pour voir un spectacle où on rit de bon cœur, tout en se cultivant. Notons de plus que le spectacle sera repris à la rentrée au Théâtre du Ranelagh à Paris.
M.O.L.I.E.R.E., écrit et joué par Clément Beauvoir, Lucas Hénaff, Etienne Luneau et Joseph Robinne (en alternance avec Marine Dubruque), Au Théâtre des Lucioles du 5 au 26 juillet à 13h35 pour une durée de 1h20
Visuel : ©Tiphaine Vézier