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« Lorsque l’enfant paraît » à Marigny, le boulevard à son meilleur !

par La redaction
11.10.2024

Après une tournée triomphale dans toute la France et au-delà de nos frontières, Catherine Frot et Michel Fau font leur retour à Paris, accueillis cette fois par le Théâtre Marigny, pour fêter la 300e représentation de Lorsque l’enfant parait. En exhumant l’un des plus grands succès de la carrière d’André Roussin (1911-1987), les deux complices contribuent à redorer le blason d’un genre souvent sous-estimé, le théâtre de boulevard.

 

Par Florent Coudeyrat

Un hommage à André Roussin

Doublement réunis en 2015 pour le film Marguerite, puis la pièce Fleur de Cactus, Catherine Frot et Michel Fau ont choisi de partager à nouveau l’affiche pour rendre hommage à André Roussin, une des grandes figures du spectacle vivant de son temps, alors aussi célèbre que Sacha Guitry. D’abord comédien, le natif de Marseille se tourna rapidement vers l’écriture, en multipliant les succès populaires sur scène, avec des personnalités aussi attachantes et reconnues que Suzanne Flon, François Perrier ou Elvire Popesco. La carrière bien remplie de cet admirateur et fin connaisseur de Molière lui valut ensuite d’accéder à la direction du Théâtre de la Madeleine, puis d’être élu à l’Académie française : une ambition nourrie avant tout par la qualité littéraire de ses pièces, au verbatim certes accessible, mais constituées de dialogues savoureux et ciselés au cordeau.

Accumuler les quiproquos

Lorsque l’enfant parait est créé en 1951 dans la mise en scène de son mentor Louis Ducreux : la pièce reste pas moins de quatre ans d’affilée à l’affiche, à l’instar des deux autres succès précédents d’André Roussin. Les péripéties parfois rocambolesques évoquent les comédies de caractère de Feydeau, en frisant à plusieurs reprises le comique d’absurde par l’accumulation de quiproquos plus ou moins vraisemblables. Pour autant, c’est davantage le regard sociologique porté sur cette période d’après-guerre qui intéresse aujourd’hui, tout autant que la critique d’une bourgeoisie aisée et étriquée, dont Roussin était issu. La pièce traite du sujet pour le moins audacieux de l’avortement, puisque la dépénalisation de cette pratique ne devait intervenir que vingt-quatre ans plus tard avec la loi Veil. Rappelons aussi que la dernière « faiseuse d’anges » a été guillotinée en 1943, soit huit ans plus tôt !

Ambivalences morales

Si le sujet de la fermeture des maisons closes est, lui aussi, abordé, c’est surtout pour mettre en miroir les ambivalences morales d’un homme de pouvoir (ici le ministre de la famille incarné par Michel Fau), pris au piège du respect de sa parole publique face aux nécessités de sa vie privée. La pièce moque ainsi avec férocité la capacité de chacun à s’arranger avec les principes, dès lors qu’il se retrouve confronté à la réalité, en un jeu de domino un rien prévisible, mais mené sans temps mort. Enfin, le contexte de la guerre froide et de la peur d’un conflit nucléaire reste omniprésent pour appréhender le racisme décomplexé de la mère (incarnée par Catherine Frot), à l’encontre des Russes. On peut interpréter de différentes manières l’épilogue de la pièce, qui revient à une moralité plus conformiste, en faisant la promotion de la natalité : était-ce là le moyen d’échapper à la censure ? Ou bien est-ce là une pirouette facile, alors que toute la pièce a démontré le parti-pris inverse ? Chacun sera libre de son interprétation, mais peut-être que le titre de la pièce, emprunté à Victor Hugo, constitue déjà un indice des références idéologiques de son auteur, sensible aux avancées sociales.

Au plus près du texte

Repris dans les années 1980 par Marthe Mercadier, le rôle de la mère trouve en Catherine Frot une interprète de grande classe, qui ne surjoue jamais la bourgeoise écervelée et soumise, que l’époque rigide des années 1950 voudrait lui faire jouer. Si Michel Fau a choisi de rester au plus près du texte original, il allège la tonalité du patriarcat alors triomphant par l’ajout de nombreux sous-textes visuels. On reconnait bien là la patte de l’ancien partenaire attitré d’Olivier Py sur scène, qui sait, en une expression de visage ou une infime variation de ton, nous rappeler que la farce n’est jamais loin, sans jamais en faire trop, à l’instar de sa mise en scène discrète. On aime aussi le désopilant et haut en couleur Maxime Lombard en grand-père vachard, tandis que les jeunes pousses Laure-Lucile Simon et Baptiste Gonthier n’ont pas à rougir de la comparaison avec leurs ainés Agathe Bonitzer et Quentin Dolmaire, dont ils ont repris les rôles respectifs avec bonheur.

Visuel : © Marcel Hartmann