Le festival les Singulière.s du Centquatre proposait deux petits soirs de passer une heure avec les mots de Barbara écrits et mis en scène par Clémentine Deroudille et Arnaud Cathrine. Une lecture plus qu’un spectacle, un gentil moment.
Dans un presque monologue, l’immense comédienne Marie-Sophie Ferdane nous livre un mélange de textes extraits d’interview et de lettres. La longue dame brune semble s’être glissée dans les cheveux blonds de l’actrice. Sur la scène du théâtre, elle arrive et, instable, déclare qu’elle n’est pas très à l’aise en interview, et qu’une fois sur sa scène, celle de Bobino, « ça va ».
Dans un format très classique d’hommage à une icône, que l’on trouve de façon plus habituelle dans des lieux moins contemporains, le récit joue la corde sensible en nous faisant entendre une Barbara légère, intime. Il ne s’agit pas du tout d’un portrait de la vie de la chanteuse. Il n’est pas question de sa vie en exil, fuyant la Shoah. De ses années d’enfance violée par son père dont elle parlera dans L’aigle noir. La musique n’est pas littérale, et heureusement d’ailleurs. Au piano, Olivier Marguerit apporte la mélancolie absente des réponses faussement ingénue.
La pièce qui est une interview sans intervieweur se concentre sur l’aspect amoureuse de l’amour de l’artiste. Barbara (par Barabara) est un joli moment un peu retro, qui se laisse voir gentiment.
En tournée.
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