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12.01.2024 → 10.03.2024

Les galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre, ou l’art de la caricature théâtrale

par Capucine de Montaudry
15.01.2024

De son nom complet, Les galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable), ce joyeux spectacle d’environ une heure offre un panel de situations quotidiennes dans lesquelles on peut ressentir de la gêne, de l’irritation, parfois une véritable colère. Dès lors que la prise de recul s’opère, c’est surtout la bêtise de l’instant présent qui se révèle, et dans un grand éclat de rire. 

La compagnie pjpp, formée par les chorégraphes/interprètes Claire Laureau et Nicolas Chaigneau, propose dans ce spectacle un enchaînement de saynètes avec quatre personnages en scène. Ils sont des types : deux adultes en âge d’être parents (Claire Laureau/Capucine Baroni et Nicolas Chaigneau) avec deux jeunes (Julien Athonady et Marie Rual). Deux hommes et deux femmes. Ils portent des vêtements du quotidien et la scène comporte seulement une dizaine de chaises. 

 

 

Un travail sur le vide

 

Ils sont déjà en scène lorsque le public s’installe et le spectacle commence avec un chant a cappella auquel seule la jeune fille ne participe pas. Puis les trois personnages s’installent sur des chaises, près d’elle, et laissent place au bavardage incessant du jeune homme. Les sujets sont terriblement banaux et s’enchaînent fortuitement, son interlocutrice ne répond pas. Il est brusquement interrompu par un gong. 

 

Les personnages se lèvent, cette fois, c’est le plus âgé des deux hommes qui prend la parole, lui au contraire laisse plusieurs secondes avant de dévoiler les mots clé de chaque phrase, qu’il prend le temps de mimer avec des gestes. Une envie urgente de le presser se fait sentir, d’autant que son propos n’est pas plus intéressant que le précédent. 

 

Les saynètes s’enchaînent ainsi, rythmées par le signal sonore du gong, comme des chaînes télévisées que l’on zappe par lassitude. Les sujets sont prédéfinis, mais leur contenu improvisé. Il y a celles où deux personnages butés s’énervent l’un contre l’autre, car ils ne sont pas d’accord sur un sujet absurde (« les galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre », « non, l’Océan ne choisit pas s’il met les galets les plus petits sur une plage et pas une autre »). Le bon sens se ferme et ne tolère aucune remise en cause. Il y a les bavardages incessants, les explications que ne parvient pas à formuler un personnage, les raisonnements évidents, mais exposés avec lenteur. Autant de traquenards sociaux, bêtes et pénibles. 

 

Cette pièce, premier volet d’un travail sur le vide, porte sur la bêtise (Dernière, second volet, se penche sur l’échec). Enfermés dans leur bêtise, les personnages sont ici surpris dans une attitude, un réflexe, un comportement. Chacune des situations engendrées est exagérée, observée à la loupe.

 

 

Une parodie de situations quotidiennes 

 

Ce sont en effet des types de situations qu’incarnent des types de personnages. Le registre est parodique, l’identification immédiate. Les quatre comédiens infusent l’humour dans les moments absurdes de la vie quotidienne, le plus drôle se trouve dans les détails infimes de la vie que l’on perçoit dans leur intonation de voix, leurs expressions, tout ce qui fait enrager. Le spectateur lui-même se retrouve coincé dans ces situations.

 

Une certaine cohérence de caractères se devine, les personnages reposant sur des prototypes : il y a la femme un peu effacée dans les couples, qui a du mal à s’expliquer, à se décider ; un jeune couple, plein de vie ; un jeune homme qui ne tient pas en place (toute une scène en pantomime le montre au cinéma incapable de ne pas bouger). Les conflits interviennent le plus souvent entre deux générations. On imagine deux couples amis qui se retrouvent de temps en temps, mais les relations sont évanescentes. 

 

 

Des mouvements chorégraphiés 

 

La musique et la danse, dans une certaine mesure, font des irruptions incongrues dans la pièce. Plusieurs moments de chant, notamment cette scène très drôle où deux personnages dansent, la fille part dans un babillage incessant et son interlocuteur de répondre oui, jusqu’à chanter une mélodie dont les seules paroles sont « oui », rejoint par les deux autres personnages. À d’autres moments, c’est Bach que l’on entend, en regardant les personnages écouter. Ils sont dans une sorte de transe. 

 

Les mimiques et les mouvements jouent également un rôle important. Les déplacements sont millimétrés, l’emplacement des chaises précis. Il y a par exemple une saynète dans laquelle les personnages prennent l’un après l’autre leur courage à deux mains pour se lever de leur chaise, se rendre à l’autre angle de la scène et se rasseoir, reformant la même communauté ailleurs. Une musique sensationnelle accompagne cet instant, sans qu’aucune parole ne soit échangée, et leurs mouvements s’accordent parfaitement à chaque période musicale. 

 

Ce travail minutieux et drôle est comme une mise en scène des Tropismes de Nathalie Sarraute. Il s’agit de percevoir ce qui se joue au-delà d’échanges creux et inintéressants. 

Théâtre de l’Atelier 

Du 12 janvier au 10 mars 

Vendredi et samedi à 19h, le dimanche à 15h 

https://www.theatre-atelier.com/event/les-galets-au-tilleul/ 

Pour plus d’informations : http://les-pjpp.com/les-galets-au-tilleul/