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« Le spleen de l’ange », le cabaret sombre de Johanny Bert

par Amélie Blaustein-Niddam
17.10.2024

Le génie de la marionnette revient avec une sublimation de la condition de la vie humaine dans une allégorie brillante de la chute d’un ange dont le désir est de ne plus avoir d’ailes (merci Wenders). Beau.

« J’en crève d’être immortel »

 

Il faut savoir commencer un spectacle, et Johanny Bert sait. Là, nous découvrons un ange au visage blanc. Il vole au-dessus des êtres qui marchent en dessous, ils et elles défilent, petits personnages en carton. Jeunes, vieux, bébé, toute l’humanité est là. Lui, il est un ange à l’allure triste. Il est au bout du rouleau. L’éternité le rend dingue. Il n’en veut plus. Alors, il descend et tente par tous les moyens possibles de se couper les ailes, qui repoussent bien sûr à l’infini dans un geste à se damner de beauté. Il essaie de se tuer inlassablement. C’est à la fois drôle et triste. Nous assistons à un écartèlement en mode supplice médiéval, à une tentative d’explosion, à une suffocation. Bref, Johanny imagine grand et fort et provoque de sombres images lumineuses, percutantes et inouïes. « Mais l’Histoire…. ? » comme disait Lagarce dans Music-Hall… Voilà qui résume bien la grammaire de Johanny. Il y a souvent peu de récit dans ses spectacles. Dans Le Petit Bain ou dans Hen, c’était déjà le cas. Les moments sont posés sur la scène et la pensée se met en place. 

 

« Je vois vos corps comme des loups qui se dévorent »

 

Le spleen de l’ange est absolument un cabaret. On y chante, on y frissonne, on y joue de la musique. En avant-scène, on trouve un trio brillant composé de Marion Lhoutellier au violon et instruments électroniques, Guillaume Bongiraud au violoncelle et instruments électroniques aussi et Cyrille Froger aux percussions et claviers. Cet ange sans nom et par essence sans genre parle et chante. On entend Johanny Bert se déployer dans la pure tradition du cabaret à la française. Déjà dans Hen, sa poupée tellement queer, il convoquait les grands tubes comme le cultissime Tango du suicide qui aurait toute sa place dans la playlist de cet ange dépressif. La marionnette manipulée par Klore Desbenoit et Johanny Bert est humaine, trop humaine. Absolument troublante dans ses hésitations quand il s’agit de prendre un corps. Oui, mais lequel ? Pourquoi choisir ? 

 

« Je sais tout »

 

Ce faisant, Le spleen de l’ange convoque le mythe de tous les pantins voulant devenir mortel.e.s. On pense à Pinocchio, et particulièrement dans la version d’Alice Laloy qui inversait le récit, et donnait à des enfants des allures de pantins. Cette inversion est un motif assez régulier dans le spectacle vivant. Gisèle Vienne aussi suivait cette voie dans L’Étang. Johanny Bert nous fait littéralement tomber amoureux et amoureuses de son personnage. Il se trouble face à une rose qui pousse et éclot sous verre, ou face à la sensation d’une paume de main sur sa joue. Mais qui ne serait pas troublé ? Le spleen de l’ange est un monument mélancolique qui vous envoûte, un grand geste qui déploie une nouvelle fois la marionnette ailleurs, notamment dans la magie.  Un tourbillon sur le fond et la forme qui permet une nouvelle fois de saisir le talent de plus en plus vertigineux de Johanny Bert. 

Au Théâtre de la Ville- Les Abbesses, du 15 au 26 octobre, à 20 heures, à partir de 12 ans.

Informations et réservations

Puis, les 13, 14 et 15 novembre, Festival Ovni, Théâtre 71, Malakoff scène nationale

Visuel : ©Théatre de la Ville