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L’ « anthropo-scène » décapant de l’avantage du doute à la Maison des Métallos

par Anne Verdaguer
13.06.2025

À celles et ceux qui ne connaissent pas encore « l’avantage du doute », courrez voir leur dernier opus et ne laissez pas passer cette occasion de les découvrir  ! Spécialiste des aventures théâtrales joyeuses et décapantes, ce collectif de cinq acteurs et actrices manient l’absurde et les situations rocambolesques, avec une grande finesse et un humour irrésistible. Avec «Encore plus, partout, tout le temps», ils s’attaquent à la thématique de la catastrophe climatique et des luttes féministes, et c’est jouissif !

 

 

L’introduction donne déjà le ton. Le rideau pas encore levé, le public se fait alpaguer, il n’y a pas d’autre mot, par un personnage des plus odieux : un certain Bernard, le producteur masculiniste, vulgaire, et très lourd, de la pièce, campé par la formidable Claire Dumas. Bernard annonce d’emblée la couleur : nous allons assister à un spectacle écoresponsable. Joignant le geste à la parole, il/elle désigne les toges romaines des comédiens, récupérées sur un autre projet (merci Andromaque) et explique que même le titre a été recyclé d’un porno. Vêtu d’un blouson en cuir années Sardou et d’un slip moulant bien doté, le personnage de Bernard semble lui-même sorti d’un film de Marc Dorcel.

 

Quand l’absurde flirte avec l’angoisse

Vient alors une scène de repas où les couples invités vont sombrer dans les affres d’une discussion autour de la collapsologie. L’absurde flirte allégrement avec l’angoisse quand l’un d’entre eux s’interroge sur le bilan carbone de l’œuf qui est dans son assiette. D’envolées surréalistes en crises de nerfs carabinées, le rythme est haletant, et on n’en perd pas une miette.

L’enfant qui, angoissé par le réchauffement de la planète, demande à son père « c’est vrai qu’on est dans un avion qui a une chance sur deux de s’écraser ?» et qui finit par le tuer à coup de pot de fleurs en plastique (!), la comédienne qui n’a pas d’enfants et n’en peut plus de se justifier (émouvante Judith Davis), et qui décrit dans une scène d’anthologie toute l’histoire du male gaze dans une seule scène du western Billie the kid de Sam Peckinpah… les pires des travers humains sont passés à la moulinette, avec une joie non dissimulée que l’on partage sans se faire prier.

Surfant sur la notion de catastrophe, «Encore plus, partout, tout le temps»n’en est pas moins une fresque sensible, qui bascule vers la fin du spectacle dans un émouvant hommage aux mères et à la femme, dont le seul rapport avec la terre est qu’elle a toujours été exploitée. Si l’avantage du doute dit vouloir partir du monde d’aujourd’hui pour en faire du théâtre, un théâtre « à hauteur d’être humain », ils y réussissent avec brio et on en redemande, encore et encore.

 

 

Encore plus, partout, tout le temps à la Maison des Métallos jusqu’au 14 Juin, 20h, suivi d’une fête de clôture.
crédit photo : © Jean-Louis Fernandez