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Hassane Kassi Kouyaté sur les Zébrures d’automne 2024 : « Cette année, j’ai voulu montrer la vitalité de la création de la jeunesse africaine »

par Julia Wahl
06.10.2024

Alors que les Zébrures d’automne se terminent ce week-end, Hassane Kassi Kouyaté évoque l’édition en cours.

Pourriez-vous présenter la spécificité de cette édition du Festival : en quoi se distingue-t-elle d’autres éditions ?

 

La première chose, c’est de proposer aux spectateurs de s’engager avec nous, de décider quels sont pour eux les prix qu’ils voudraient mettre pour le projet, pour une création, pour la découverte, puisque nous sommes essentiellement en création de premières en France. Les gens, dans certains cas, parlent de risques, nous, on parle de paris. Voilà, c’est ça notre histoire. Donc c’est le libre prix : c’est 5 €, 10 €, 15 €, 20 € pour et il n’y a pas de jugement. C’est le public qui décide !

 

L’autre chose qui nous intéresse, c’était de donner la possibilité de faire le plus de parcours possibles, parce que, pour nous, une programmation n’est jamais isolée, c’est un ensemble. Et donc, c’est qu’un spectateur moyen puisse voir au moins au moins 3-4 propositions. C’est quelque chose d’important pour nous, parce que nous sommes un service public.

 

Est-ce que vous avez des retours de cette politique à prix libre ? Est-ce que vous savez s’il y a beaucoup de personnes qui l’ont utilisée ?

 

Oui. Ce qu’on constate, c’est le renouvellement du public. On avait un fond de public qu’on connaît depuis des années et là on a beaucoup de gens qu’on ne connaissait pas et qui nous ont dit qu’ils sont venus parce qu’il y avait ces tarifs. Et puis, les salles sont pleines.

 

J’imagine que pour vous, financièrement, c’est un équilibre à trouver.

 

On a une mission de service public. On préfère avoir des salles pleines qui partagent le projet que beaucoup d’argent en banque. C’est un choix ! L’expérience a montré, dans d’autres endroits, que le déficit, s’il y en a, est très faible, et qu’il y a plus de bénéfices que de déficit. Pour le moment, en tout cas, nous ne sommes pas en déficit par rapport aux autres années.

 

J’ai eu le sentiment cette année que la danse, en tout cas lors du début du festival, était pas mal programmée. C’est un choix d’évoluer vers une multiplicité de formes et de genres ?

 

Il y a toujours eu toutes les formes, mais le théâtre est le cœur de notre métier. C’est pour cela, d’ailleurs, que dans l’appellation de la structure, c’est les francophonies, la pluralité des francophonies. Puis, il y a les activités littéraires à l’année, il y a des actions culturelles et artistiques à l’année. C’est un festival multidisciplinaire depuis sa création.

 

Il y a des années où il y a des focus. Cette année, j’ai voulu montrer la vitalité de la création de la jeunesse africaine, en prenant l’exemple d’un seul pays où il y a la danse urbaine africaine et la danse contemporaine africaine.

 

J’ai cru comprendre que cette année encore, il avait été difficile pour certaines compagnies d’obtenir des visas en temps et en heure pour pouvoir venir.

 

Cela devient impossible ! Il y avait soi-disant des problèmes avec les Algériens et les Maliens, là c’était des Ivoiriens. C’était compliqué, nous avons failli annuler toute la charpente de la programmation de cette année. C’était horrible et ça continue à être horrible. C’est vraiment impossible, et pour nous, qui avons l’international pour ADN de notre structure, nous sommes en train de nous dire de ne travailler qu’avec la francophonie blanche. Moi, si je fais une deuxième année comme ça, je meurs ! Si on continue comme ça, on va se retrouver entre nous, avec une consanguinité très vive.

 

Je me permets de faire le lien avec les nombreux échanges qu’il y a tout au long du festival. Est-ce que ce genre d’échange permet justement de sortir de cette consanguinité ?

 

Totalement ! Parce qu’on fait des rencontres croisées. On dit qu’on est différent et qu’on s’enrichit, pas le contraire. C’est vraiment ce que j’essaie de faire, que Limoges soit un endroit de rencontres et de réflexion sur nos pratiques.

 

Vous avez évoqué très rapidement, tout à l’heure, le travail à l’année que vous faites. Est-ce que vous pouvez le développer un peu ?

 

Nous avons une maison des auteurs et autrices, qui a plus de 30 ans, ainsi que deux bourses d’écriture, mais nous avons mis un accent sur les bourses d’écriture dramaturgique féminine francophone, parce qu’on s’est rendu compte que ça pêche encore pour certains pays, notamment africains, haïtiens et au niveau des outremers. Ça s’appelle « Découverte » et c’est fait pour découvrir des autrices du théâtre francophones. Nous avons des bourses d’écriture pour des femmes aussi ; elles s’appellent « Terminer un texte ». Cette fois-ci, c’est pour des autrices confirmées qui ont des textes à terminer. Elles viennent en résidence avec des bourses.

 

Nous participons au prix RFI. Pour le prix SACD de la dramaturgie française, c’est nous qui faisons la présélection des textes que l’on envoie à la SACD. Et le prix, qui est, pour moi, le plus important, c’est le prix Sony Labou Tansi des lycéens. 600 lycéens cette année, de 45 académies, de 8 pays désignent LA pièce de théâtre. C’est énorme dans l’année à mettre en place.

 

Après, nous avons aussi des sorties de résidence avec des auteurs et autrices où il y a des lectures ponctuelles d’étapes de leur travail, avec accueil du public et accompagnement dramatique. Nous avons aussi des partenariats avec le prix ETC Caraïbes des auteurs. Et nous travaillons dans l’année à des actions artistiques et culturelles avec le Secours populaire, avec le SPIP [Service de Probation et d’Insertion Pénitentiaire], et avec bien sûr l’université. Nous intervenons à l’université sur cette pratique des études ou de la dramaturgie francophone. Nous travaillons aussi avec l’Éducation nationale toute l’année. Vous voyez, c’est vraiment beaucoup, beaucoup de boulot.

 

Ensuite, il y a les voyages pour aller voir les artistes sur leur territoire pour programmer les saisons à venir. Nous nous déplaçons beaucoup pour voir les artistes, ce qu’ils ont à proposer, mais pour voir surtout d’où ils pensent, d’où ils créent. C’est important !

 

L’une des questions qui se posent pour les spectacles ou les textes accueillis, c’est la question de leur diffusion après le Festival. Est-ce que vous les aidez à trouver des dates ?

 

Le problème, c’est que c’est nous ne sommes pas une structure de diffusion, mais de création, et c’est très compliqué. On essaye quand même. On fait de l’accompagnement structurel et administratif pour certaines compagnies fragiles de ce point de vue. Nous invitons pas mal de collègues, nous envoyons les dossiers en préparation à presque toutes les structures françaises. Nous relançons. Mais nous n’avons pas de structure de diffusion : nous sommes un lieu de création. Après, nous faisons quand même ce travail. D’ailleurs, j’ai demandé aux tutelles une cellule comme ça. Mais au-delà d’avoir une cellule, il faut aussi changer la mentalité de beaucoup, beaucoup de responsables de maisons parce qu’ils te disent : on ne veut pas prendre de risque, ce sont des gens qu’on ne connaît pas, notre public ne le connaît pas ! Il faut donc aussi changer un peu cette mentalité !

Photo : © Christophe Péan