Ça se passe dans la petite salle du théâtre Montparnasse, un voyage dans le temps où l’on retrouve Poiret et Serrault, un duo jubilatoire.
Jean Poiret et Michel Serrault tout jeunes comédiens, se rencontrent en 1952 dans les couloirs du théâtre Sarah Bernhardt dans l’attente d’une audition ; leurs premiers échanges se transforment déjà en « sketch » ! Une amitié fulgurante et une complicité professionnelle les lieront à vie.
François Berléand et Nicolas Briançon, eux aussi, sont liés par une amitié solide. Ils nous entraînent dans l’univers déjanté et mythique de Poiret et Serrault. Les deux comédiens rejouent pour nous, joyeux, une série de sketchs irrésistibles. Loin du stand up à la mode (é)puisant de vitupérations identitaires ou de grivoiseries faciles, l’humour des deux loustics est aussi précieux qu’éternel. Ils se moquent de nous. Quelle chance et quel bonheur de faire découvrir (ou redécouvrir pour certains) Poiret Serrault. Quelle immense joie de retrouver leurs truculences et leur espièglerie. Ils réinventent l’humour de demain.
François Berléand et Nicolas Briançon n’imitent pas, ils ne singent pas sauf, et c’est bien là la grandeur du spectacle, l’esprit des deux saltimbanques. Ils leur empruntent cet esprit, cette âme de clowns, s’en emparent et le restituent avec gourmandise et authenticité.
Les rires dans la salle sont la preuve s’il en faut que cet humour n’ait pas vieilli.