Une performance trépidante où le metteur en scène et comédien Aurélien Arnaud transpose, pour la scène, l’un des blockbusters les plus cultes de sa génération.
Pour nous présenter ce spectacle créé en mai dernier, c’est à l’entrée de la salle de la Manufacture qu’Aurélien Arnaud nous salue. Et déjà l’on devine le fan de ce film signé James Cameron. En guise de clin d’œil, un T-shirt noir signé « Public Enemy », celui-là même que portait John Connor, le jeune et beau héros du film.
D’entrée de jeu, Aurélien nous parle de sa révélation quand il le visionne à nouveau, post-adolescence. Plus qu’un simple récit dystopique qui oppose les humains aux machines, face à la crise écologique, il y entrevoit une réponse, un espoir.
Après un bref résumé de « Terminator 1», Aurélien rentre dans le dur pour nous faire revivre le 2 en live. À la différence qu’ici, les artifices du cinéma n’existent pas : pas de musique, pas de lumière ni de décor. Pour seules armes, la présence d’Aurélien, la force de frappe du théâtre et notre puissance d’imagination. Et ça marche. À vive allure, nous voilà plongés dans ce combat contre Skynet, aux côtés de John Connor et du Terminator T-800. On reconnaît facilement les personnages par leurs voix, leurs postures, leurs regards. L’atmosphère du film est bien là. Les séquences et les phrases cultes s’enchainent dans un déferlement de bruitages, de cascades et de courses-poursuites, rendus plus vrais que nature par la performance d’Aurélien qui excelle dans la suggestion théâtrale. Et comme au cinéma, on en prend plein les yeux et l’on vibre de peur ou d’excitation.
Nul besoin d’être un fan de « Terminator 2 » pour aimer ce spectacle. Il suffit de se laisser porter par l’élan d’Aurélien et de se laisser guider. Dans une fougue palpable et contagieuse, il stimule notre imaginaire, et vient révéler la portée symbolique de ce film. « On ne subit pas l’avenir, on le fait », on comprend mieux maintenant cette réplique mythique qui sonne comme un mantra et que l’on n’est pas prêt d’oublier.
Jusqu’au 21 juillet à la Manufacture
Visuel © Aurélien Arnaud
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