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07.07.2024 → 14.07.2024

« Soliloquio » : Tiziano Cruz frappe sur le folklore au Festival d’Avignon

par Amélie Blaustein-Niddam
12.07.2024

Le Festival d’Avignon poursuit son focus hispanophone en nous faisant découvrir le deuxième volet d’une trilogie autobiographique du performeur argentin Tiziano Cruz.

« Soliloque, je me suis réveillé et j’ai frappé ma tête contre le mur»

Le commencement du spectacle se fait dans la rue, il prend l’allure d’une parade très colorée et très rythmée. L’ambiance est à la fête, en espagnol. Les chanteurs et les chanteuses sont des amateurices. Ils et elles viennent de l’association Alma Gitana, France Amérique Latine Vaucluse, Contraluz. Nous pouvons nous arrêter là-dessus une seconde. Tiziano Cruz a à cœur de travailler en lien avec le territoire dans lequel il performe. Et pendant le Festival d’Avignon, le territoire est une fête. Le commencement du spectacle se fait dans la rue, précisément en haut du cours Jean Jaurès entre la gare et le début de la rue de la République, c’est là que paradent les compagnies les plus grand public du Off. Le choc est assez brutal entre le fond et la forme. Le défilé de Tiziano Cruz devient politique dès que la parole advient. Nous nous arrêtons de marcher un long moment propice à la lecture du « Manifeste ». La fête se grise. Il dit : « Tout ce que vous voyez, je le suis. Vide de langue, vide de territoire. J’ai quitté ma maison pour fuir la pauvreté et la violence, j’ai tout quitté, absolument tout, pour appartenir à quelque chose. Je me suis laissé violer par les institutions du pouvoir. »

 

« Nous nous sommes réveillés morts »

Le processus du défilé est pertinent intellectuellement, mais il ne fonctionne pas totalement dans la frénésie de la ville, il reste festif et coloré, exactement tout ce que le performeur veut condamner, sans nous mettre dans une posture de malaise. Heureusement, il nous fait entrer en salle pour accéder, au-dessous des costumes, à la douleur sous les couleurs. Un peu comme dans Mothers de Marta Górnicka, les mots sont incrustés sur le mur. Nous lisons : « Quelle place a l’art du corps dans un pays où mon corps disparaît face au désir d’une société blanche ? » Désormais seul en scène, Tiziano Cruz  nous parle dans une langue précise. Il dit la colère face à une invisibilisation de « minorités » qui sont la « majorité ». Sa performance est politique par son existence même. Lui, queer, malade, est interdit de se produire dans son pays depuis que le président d’extrême droite, Javier Milei, a coupé tous les vivres au secteur culturel. 

 

« Pardon »

On entre dans son texte comme si on entrait dans son corps. Son texte est basé sur les 58 lettres écrites à sa mère pendant le confinement. Tout ce qu’il raconte est pile à la frontière entre l’intime et le général. Ses mots sont des actes, il réveille, nous réveille. Affirme, à raison, qu’il y a « une économie de la violence ». Et puis la beauté se mêle à la peine. Tiziano Cruz, en excellent performeur, sculpte des images qui condamnent sans laisser de place au doute. En mouton du capitalisme, il se fait symboliquement tondre, pour être vendu à l’Occident. Il dénonce avec ses codes, et cela n’a plus rien ni de joli, ni de folklorique. Nous sommes dans un autre manifeste, incarné et viscéral qui pointe fort les violences en escalier envers les populations autochtones, et encore plus lorsqu’elles sont gays. Lui sait occuper la scène de façon omniprésente avec un état de corps fragile et pourtant très puissant.