Charlotte Imbault et Frédérique Ehrmann : « L’édition Sur les bords 8 vient d’une envie de fête »

Quelles sont les principales tendances artistiques ou les influences esthétiques qui se dégagent de la programmation de cette nouvelle édition de Sur les bords, et comment ces choix artistiques contribuent-ils à créer une expérience singulière pour le public ?

Sur les bords ne rassemble pas une famille esthétique, mais crée un espace de dialogues entre des formes artistiques et des formats de rencontre entre les œuvres et le public. Nous sommes deux à les programmer, Charlotte Imbault et Frédérique Ehrmann, et ça commence par un dialogue entre nous, nos regards, nos visions, nos envies, nos parcours.
Ces week-ends sont construits comme un ensemble avec des résonances entre les projets, une programmation pensée du point de vue de la réception et de la circulation entre les œuvres.
Prendre le temps au T2G, découvrir les espaces sous un autre angle avec des échos entre les projets qui font la singularité de l’expérience pour le public.

Quelles sont les caractéristiques artistiques ou les démarches créatives qui ont guidé cette sélection afin de garantir une telle diversité ?

L’édition Sur les bords 8, est partie d’une envie de fête et de clubbing, du point de vue du corps et de la modification de la perception. Nous avons programmé le week-end dans une montée progressive de la fête. D’une expérience immersive dans le noir au DJ set, en passant par la performance ou encore la battle de krump, l’échauffement des corps est l’œuvre avec une circulation entre les formes artistiques.

Quelles sont les interactions ou les croisements artistiques prévus entre les différents artistes et groupes participants pendant le weekend ? Je pense notamment au Dj set « participatif ».

Le samedi rassemble des univers artistiques très différents qui vont se croiser, s’enchaîner, se répondre :  la pratique proposée par Myriam Lefkowitz et la performance de Helena de Laurens, la notation Laban avec la Machine à danser de la compagnie Labkine, les films d’Anne-Charlotte Finel, la Wrestler Fam pour le Krump et la soirée Hors bord programmée par Etienne Blanchot. C’est une traversée des espaces et des corps. Le DJ set participatif, en clôture du week-end est un atelier de MazelFreten, mené par un danseur de la compagnie qui fera vibrer le public grâce à une sélection de sons entraînants allant de la house à la techno.

Parlez-moi de la place donnée au jeune public dans cette huitième édition ?

Ça fait longtemps que nous réfléchissons à un week-end de performances inclusif, où tout le monde peut trouver une raison de venir. Cette fois-ci, la journée du dimanche est une fête des enfants, un clubbing familial, une déclinaison du club pour enfants, avec différents ateliers, danse, hip-hop, électro, maquillage, atelier du goût, goûter… un moment où s’amuser et tout lâcher !

Est-ce que les spectacles seront amenés à être montrés durant la saison prochaine ?

Helena de Laurens sera présente dans la saison avec d’autres spectacles et il est vrai que nous programmons régulièrement des artistes présent·es et/ou rencontré·es par Sur les bords.
Sur les bords, déborde régulièrement sur la saison. Là aussi, il y a une circulation !