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Une « Flûte » un peu polie par Klapisch et Roth au Théâtre des Champs-Élysées

par La redaction
23.11.2023

C’est un double baptême : le réalisateur Cédric Klapisch passe à la mise en scène d’opéra avec La Flûte enchantée de Mozart (1791) et, pour François-Xavier Roth, c’est la première fois qu’il dirige l’opéra le plus populaire et le plus symbolique de Mozart. Musicalement, les voix sont excellentes et ça swingue quand ça ne s’étire pas trop et visuellement, c’est joli, grâce à la scénographie, mais trop poli et un brin poussiéreux.

François-Xavier Roth donne à entendre un Mozart brut

Ayant doté ses musiciens des Siècles d’instruments qui sonnent comme à la fin du 18e siècle, François-Xavier Roth partage avec le public un festin musical. Dès les premières notes de l’ouverture, la musique de la Mozart règne, crue et puissante. Elle s’étire parfois un peu avec des silences très marqués, mais c’est vraiment très impressionnant. Le chœur Unikanti-Maîtrise des Hauts-de-Seine est également à la hauteur, ainsi que les  trios et duos maçonniques. Au niveau des voix, le régal continue : lumière et feu dans la nuit dans son costume moulant rouge, Cyrille Dubois est un Pamino suave, avec une crinière de la même couleur, Regula Mühlemann campe Pamina en héroïne manga virtuose. Son « Ach ich fühl’s » est extrêmement émouvant et son énergie, royale. Comme il se doit, Jean Teitgen est majestueux en Sarastro. Mais le plus applaudi par le public est Florent Karrer en truculent Papageno : il faut dire que son personnage est irrésistible ! Enfin, la très attendue Reine de la nuit était ce mardi-là Anne-Sophie Petit, remplaçant au pied levé Aleksandra Olczyk (souffrante) dans deux airs redoutables, bien menés et filmés par Klapisch lui-même.

Une mise en scène jolie, indémodable, trop sage…

Vous l’aurez compris, pour son passage à la mise en scène d’opéra, Cédric Klapisch maîtrise très bien la direction d’acteurs. Secondé par sa scénographe, Clémence Bezat, il offre, à temps, de beaux tableaux (le temple du début du 2e acte propose des superpositions superbes). Et certaines chorégraphies sont intéressantes. Mais, à refuser d’utiliser ses forces, la réalisation qu’il connaît et le point de vue de la caméra, Klapisch propose un univers passe-partout. L’ouverture se fait rideaux fermés, on pousse un peu le 4e mur sans inspiration vers la fin avec une incartade du chœur dans la salle, et les décors s’enchaînent, sombres et studieux, faisant penser à des illustrations basiques de guides d’initiation maçonnique. Le Singspiel est cassé par le parler en français des personnages, dans une langue d’aujourd’hui aux quelques transpositions inutiles et un peu « gênantes » comme diraient les vingtenaires : la reine de la Nuit s’occupe de tisanes, il y a quelques remarques un peu décoratives sur #metoo… Mais ce n’est pas raccord avec les récitatifs des airs qui reprennent en allemand. Surtout : en fait, cette Flûte manque simplement d’un propos.

Quand le « populaire » manque sa cible

C’est poli, c’est sage, et ça nous laisse extérieurs à ce qu’il se passe. Et l’idée de nous donner une version raccourcie de l’œuvre ajoute à l’impression qu’on nous laisse dehors, comme si nous n’étions pas assez fins pour tout saisir et tout de suite. Moralité : à suivre les grands hits de cette œuvre que tous connaissent déjà un peu, sans s’immerger dans le fil de l’action, 2h40, c’est quand même bien long. En bref, l’on s’ennuie un peu.  L’on réalise ainsi qu’une proposition vraiment populaire saurait mettre le double niveau des symboles et du conte pour enfant de La Flûte Enchantée à disposition du public pour qu’il en fasse son propre miel.

visuel (c) Vincent Pontet