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Edgardo Rocha : « Rien n’est plus important que de se sentir en symbiose avec ce qu’on fait »

par Marta Huertas de Gebelin
02.07.2025

Reconnu comme l’un des meilleurs ténors de sa génération dans le répertoire rossinien et belcantiste, l’approche du ténor uruguayen Edgardo Rocha à la musique lyrique n’a pas été des plus faciles. Il est né dans une famille à revenus modestes, dans une ville de province uruguayenne à 450 kms de la capitale. Inutile de dire qu’il n’y avait pas de théâtre lyrique et que, pour étudier le chant, il devait s’échapper de chez lui, voyageant la nuit à Montevideo grâce à la complicité de sa grand-mère, ses parents croyant que chanter n’était pas une profession comme il faut. Mais sa ténacité et son amour pour la musique l’ont emporté et, à 25 ans, il s’installe en Europe pour perfectionner sa technique vocale. Deux ans plus tard, ce fut le grand tournant qui a changé sa carrière et sa vie.

 

Quinze ans se sont écoulés depuis, des années pendant lesquelles il s’est présenté dans tous les grands théâtres européens et la plupart de colisées lyriques des États-Unis. Aujourd’hui, il sort son premier disque soliste. L’occasion de nous faire connaître son amour pour la musique de Mozart et sa passion pour partager avec le plus grand nombre ce que ce grand compositeur a voulu transmettre à travers sa musique.

Bonjour Edgardo. Merci de m’accorder cet entretien entre deux représentations du Barbier de Séville à l’Opéra de Vienne où vous vous produisez souvent. Vous êtes arrivé en Europe en 2008 et, deux ans plus tard, vous avez fait vos débuts officiels dans un opéra de Donizetti. Comment cela est-il arrivé ?

 

Ce fut mon premier contrat. J’avais été engagé comme doublure pour le rôle-titre de Gianni di Parigi de Donizetti au Festival della Valle d’Itria de Martina Franca, en Italie. C’était une production très attendue, car il s’agissait de la première reprise moderne de la version de La Scala qui avait vu le jour en 1839. Écrit à l’origine pour Giovanni Batista Rubini, le rôle est d’une extrême exigence vocale. Et voilà que le ténor dont j’étais la doublure est tombé malade ! J’ai dû affronter la générale et les deux représentations prévues. J’avais des sueurs froides, mais, en même temps, quelle opportunité ! Et puis, d’une certaine manière, le fait d’être le jeune nouveau inconnu attirait toute l’attention sur moi. La première a été retransmise à la radio et un grand nombre de personnes l’ont écoutée.

 

Cela a-t-il eu une influence positive pour la suite de votre carrière ?

 

Tout s’est très bien passé heureusement, ce qui m’a aidé à faire mes débuts dans les plus grands théâtres européens : l’Opéra de Vienne, le Teatro San Carlo de Naples et d’autres maisons lyriques italiennes, l’Opéra de Zurich, entre autres, ont commencé à faire appel à moi.

 

Et du point de vue du répertoire, votre début officiel dans un opéra de Donizetti a-t-il marqué votre trajectoire ?

 

Pas vraiment. Ces théâtres ont fait appel à moi pour des opéras bouffes de Rossini. Mais Donizetti n’est pas Rossini. Et Gianni di Parigi est un melodramma giocoso, pas un opéra bouffe. Chez Donizetti, l’exigence est extrême, mais cette exigence est différente de celle de Rossini. Il ne demande pas autant de souplesse vocale, mais beaucoup plus d’endurance. Par exemple, dans Gianni di Parigi, le ténor chante tout le temps : des airs, des tercets, des duos ; il y en a même un au dernier acte qui dure 17 minutes ! C’était un répertoire qui convenait à ma voix. Et cependant, durant des années, je n’ai plus été contacté pour chanter du Donizetti.

Quinze ans après votre début dans Le Barbier de Séville, les théâtres les plus importants d’Europe et d’ailleurs font toujours appel à vous pour incarner le rôle d’Almaviva, comme maintenant à Vienne. De fait la critique vous qualifie souvent de ténor rossinien et belcantiste accompli. Vous voyez-vous ainsi ?       

        

Pas du tout ! Je comprends que la règle du jeu soit d’étiqueter les voix ou le répertoire, mais, en réalité, on n’est jugé que sur ce qu’on vous donne l’opportunité de montrer. Il y a d’autres facettes de mon identité artistique avec lesquelles je m’identifie davantage. J’essaie maintenant de les faire connaître, en phase avec mon épanouissement physique, vocal et psychologique. À vrai dire, je souhaiterais assurer des rôles plus profonds et que la nouvelle génération de ténors lyriques légers prenne la relève sur la voie féconde que j’ai été amené à suivre, mais avec laquelle je ne me suis jamais senti tout à fait identifié.

 

Quand on examine de près votre carrière, on s’aperçoit que ces dernières années vous avez tout de même abordé des opéras semiserias comme Leonora de Paër à Chicago et des opéras serias comme la Trilogie Tudor au Grand Théâtre de Genève. Est-ce la voie que vous choisiriez si vous le pouviez ?

 

D’un côté, il y a le chemin qu’on souhaiterait idéalement parcourir ; de l’autre, ce que la voix et le corps nous indiquent, mais aussi le milieu qui nous façonne. En tout cas, en ce moment je me sens à l’aise dans un répertoire qui n’est pas nécessairement sérieux, mais qui est plus profond que celui qu’on m’a d’habitude proposé jusqu’à présent.

 

Parlons maintenant de votre premier CD soliste qui va paraître le 19 juillet : « Feeling Mozart ». Mais auparavant, rappelons que vous avez déjà enregistré deux CD studio : la cantate La Riconoscenza de Rossini et la première mondiale de la Petite Messe Solennelle du même compositeur dans l’édition critique de Davide Daolmi. Pourquoi avoir consacré votre premier disque solo à Mozart, un compositeur que vous avez peu fréquenté ?

 

En début de carrière, on ne peut pas toujours choisir ce qu’on va chanter. Mozart avait fait partie de mes études en Uruguay. Mais, en Europe, on ne me l’a presque jamais proposé, sauf au Théâtre San Carlo de Naples où j’ai fait mes débuts dans Cosi fan tutte. Par la suite, mon agenda était si chargé que je n’avais pas le temps d’explorer à fond le répertoire mozartien qui me convient. Vint alors la pandémie. J’avais tout mon temps pour me consacrer à un projet qui me tenait à cœur : rendre hommage à Mozart. Puisque le monde lyrique ne m’avait pas offert la possibilité de chanter du Mozart, j’ai pris mon courage à deux mains et me suis lancé corps et âme dans ce projet personnel. Si on veut vraiment quelque chose, on doit prendre l’initiative pour arriver à ses fins. À l’époque, je n’avais pas encore chanté La Clemenza di Tito que j’ai débuté en 2024 au Festival Mozartwoche de Salzbourg et que j’ai repris à Washington, ni le don Ottavio de Don Giovanni que j’ai finalement réussi à interpréter à Monte-Carlo après deux opportunités manquées, l’une à Seattle à cause de la pandémie, et la deuxième à l’Opéra de Vienne, pour des raisons de santé.

 

Dans la brochure du disque, il est dit que Mozart est le compositeur qui vous a inspiré  pour consacrer votre vie à la musique.

 

Tout à fait ! Les premiers airs que j’ai étudiés sont ceux de Tamino, Don Ottavio et même Mithridate. Je les présentais toujours aux concours, ainsi que « Ich baue ganz », l’air de Belmonte de L’Enlèvement au sérail.

 

Pourquoi avez-vous choisi le titre « Feeling Mozart » pour votre CD ?

 

La musique de Mozart détient le pouvoir extraordinaire de dépeindre des êtres humains réels ou mythologiques d’une manière si parfaite ! Elle réussit à retracer admirablement le caractère de personnages très différents les uns des autres. Ainsi donc, le disque cherche à présenter ce que le pouvoir signifie pour chacun des personnages choisis.

Par ailleurs, la musique de Mozart a un immense pouvoir de transformation. C’est ce que je ressens quand je l’écoute ou l’interprète.

Le CD a-t-il deux sous-titres : « Les desseins du pouvoir » et « Les mille visages du pouvoir » ?  

         

Le vrai sous-titre c’est « Les desseins du pouvoir ». C’est le fil rouge du disque. De son côté, le musicologue Paolo Cascio, qui a mené la recherche avec moi, a choisi de titrer son travail « Les mille visages du pouvoir ». Il y a établi le lien musical et historique entre les airs que j’avais choisis et les quatre visages du pouvoir : la Gloire, l’Humanité, l’Orgueil et la Justice.

 

Pouvez-vous creuser davantage ce concept ?

 

Après avoir trouvé le fil rouge du CD, j’ai cherché des airs de Mozart qui correspondaient à ma conception du sujet. J’en ai rencontré beaucoup plus que je ne pensais ! Cela inclut des airs que je ne connaissais pas : ceux de Lucio Silla ou d’Apollo et Hyacinthus ou de Zaïde, et d’autres opéras comme Il sogno di Scipione qui a deux airs merveilleux qui n’ont pas été retenus pour le disque.  À ce moment-là, je me suis rendu compte que les personnages choisis avaient une caractéristique en commun : ils avaient tous le pouvoir entre les mains, mais le sentiment qui les animait n’était pas du tout le même. Chez Tito, c’est l’Humanité ; chez Mithridate, la Gloire des conquêtes ; chez Lucio Silla, c’est l’Orgueil et la soif de sang, et chez Alexandre le Grand c’est la Justice. Le véritable challenge c’est qu’ils sont musicalement très différents les uns des autres, mais que je n’ai qu’une voix, la mienne, pour rendre ces différences ! Nous avons alors décidé d’ajouter quelques récitatifs qui permettent de mettre l’accent sur la parole.

 

On sent que vous avez entrepris ce travail avec beaucoup d’enthousiasme !

 

J’ai adoré faire ce travail, d’autant plus que j’avais tout mon temps à lui consacrer. J’ai vraiment aimé la profondeur des personnages créés par Mozart et son écriture absolument extraordinaire. Nous avons enregistré onze airs plus trois récitatifs en six jours !

Où les avez-vous enregistrés ?

 

Dans la salle principale du Conservatoire de Málaga, en Espagne, qui a une très belle acoustique.

 

Vous habitez dans cette ville et, pour votre premier disque soliste, vous avez choisi un orchestre qui s’appelle Concerto Málaga. Cela ne peut pas être un hasard ! 

 

Eh bien, non ! Quand je suis arrivé en Europe, le premier musicien que j’ai connu a été Juanma Parra. J’avais 25 ans et je cherchais à connaître le milieu lyrique. J’ai rencontré Parra au conservatoire alors qu’il n’avait pas encore fini ses études pour devenir chef d’orchestre. Nous souhaitions nous produire en récital ensemble et nous avions trouvé une petite salle dans un grand magasin, mais j’ai dû partir en Italie et nous en sommes restés là. Lors de la pandémie, pendant la quarantaine, je lui ai téléphoné et lui ai raconté mon projet. Cela lui a plu tout de suite et il m’a parlé de la possibilité de l’enregistrer avec son orchestre. Nous habitions tous à Málaga. Cela arrangeait bien les choses puisqu’on n’avait pas à sortir de la ville pour répéter. Pour l’enregistrement, Parra a étoffé son orchestre de chambre qui est devenu une formation de 29 musiciens. Tout le monde y a mis du sien avec une forte motivation. Le travail a été intense et productif. Le CD est donc un produit de la pandémie. On l’a préparé pendant les deux années du Covid et on l’a enregistré en février 2022. Quand on a eu fini l’enregistrement, nous avons fêté le 25e anniversaire de l’orchestre de chambre « Concerto Málaga » dans un concert dans lequel j’ai interprété deux airs de Mozart.

 

Le disque contient aussi une pièce instrumentale, le Rondo pour violon et orchestre en C major K373 de Mozart…

 

Comme il s’agit d’un orchestre de chambre, les musiciens n’avaient jamais joué d’opéras. Mais ils ont été très enthousiastes quand nous leur avons présenté le projet. Ils ont cependant demandé qu’on leur réserve une piste pour y enregistrer ce Rondo.

 

Vous n’avez que 41 ans et avez donc devant vous une longue carrière. Comment concevez-vous le développement de votre répertoire ?

 

Je pense que « Feeling Mozart » devrait servir d’indice à ceux qui voudraient savoir comment je souhaiterais voir évoluer ma carrière. D’une part, surtout après la pandémie, tout a changé dans le métier : le système, le milieu, les théâtres. Il est de plus en plus difficile d’arriver et de rester en haut de l’affiche, d’autant plus que les coupures budgétaires ont été très importantes dans le monde du lyrique. D’autre part, je crois que rien n’est plus important que de se sentir en symbiose avec ce qu’on fait. Plus que les rôles que je vais assurer, ce qui me tient à cœur en ce moment c’est comment et où je vais les assurer. Je ne veux pas chanter pour moi, mais pour transmettre au public ce qu’un compositeur a voulu dire. Voilà pourquoi ce qui compte pour moi en ce moment ce n’est pas la quantité de rôles, mais leur profondeur, afin de pouvoir partager mes émotions avec ceux qui m’écoutent.

 

Il y a sans doute des rôles que vous aimeriez chanter, mais que l’on ne vous a pas encore proposés.

 

Il y a bien sûr les opéras du répertoire romantique français dont j’ai chanté quelques-uns. Je souhaiterais interpréter à nouveau Les pêcheurs de perles ou Lakmé, mais aussi aborder le Roméo de Gounod. Il y aurait aussi les opéras serias de Donizetti. J’en ai déjà abordé certains comme la Trilogie Tudor dont j’ai déjà parlé, mais il y a aussi Lucia di Lammermoor. Et puis, évidemment, il y aurait une place de choix pour Mozart qui est toujours le havre de paix où la voix se ressource. J’aimerais beaucoup incarner de nouveau Ferrando  de Cosi fan tutte, faire mes débuts dans Tamino de La flûte enchantée et dans Belmonte de L’Enlèvement au sérail.

 

Et quels sont vos projets artistiques pour la saison prochaine ?

 

Les plus marquants sont mes débuts dans L’Elisir d’amore à Giessen, en Allemagne, et ensuite à l’Opéra de Vienne, puis mon retour au Festival de Salzbourg, mais je ne peux pas encore dire de quel opéra il s’agira…

 

Merci beaucoup Edgardo. Ce fut un grand plaisir de se rencontrer pour une aussi belle occasion que la sortie de votre premier disque solo. 

 

Merci Marta. Et à bientôt !

Visuels : Portrait © Digitalpro ; Roberto Devereux © Magali Dougados ; Il barbiere di Siviglia2/ Festival de Salzbourgo © Digitalpro ; Album Feeling Mozart © Jesus Chacon et Carlos Fierro.