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CD Classique : Huw Montague Rendall et son premier enregistrement « Contemplation »

par Helene Adam
14.09.2024

En quelques rôles, le baryton britannique Huw Montague Rendall a montré plusieurs facettes d’un talent incontestable. Il sort son premier enregistrement chez Erato, un récital de grande qualité, varié, séduisant, véritable carte de visite de l’un des jeunes artistes actuels du monde lyrique.

L’ascension d’un élégant baryton

Enfant de la balle, Huw Montague Rendall est le fils de la soprano Diana Montague qui fut Acanio dans Benvenuto Cellini à l’Opéra de Paris en 1993 alors qu’elle attendait cet heureux événement. Son père est le ténor David Rendall qui s’est produit également à plusieurs reprises sur la scène de la Bastille dans les années quatre-vingt-dix.

Autant dire que le jeune homme a été élevé dans cette ambiance musicale du beau chant où il trace son sillon depuis quelques années maintenant, cultivant l’excellence de la diction, de la technique, arborant un style élégant et racé que l’on remarque immédiatement. La voix est plutôt légère et se perd parfois dans les trop grandes salles, mais le disque et le répertoire intime lui conviennent parfaitement.

Doté d’un timbre chaud, riche en harmoniques, et infiniment séduisant, Huw Montague Rendall montre dans ce choix de très beaux morceaux d’opéra et de mélodies qu’il maitrise déjà un vaste répertoire et plusieurs langues.

Il choisit en particulier des opus emblématiques du thème de son album « Contemplation », airs dont la puissance évoque d’abord la pensée intérieure du héros confronté à la mort, la peur, l’amour, la découverte.

Hamlet et Valentin, Fritz et Billy Budd

Il sait se montrer introverti, comme perdu dans ses interrogations métaphysiques, et ce, dès son extrait de l’Hamlet d’Ambroise Thomas, le fameux « être ou ne pas être » qu’il distille avec une passion et une flamme intérieure où il semble littéralement se consumer.

 

Tandis que son « Avant de quitter ses lieux » extrait du Faust de Gounod, l’air de Valentin, alterne dans le rythme comme dans le style et le timbre, le caractère tourmenté du frère de Marguerite sans jamais céder à la facilité d’un morceau très connu dont il renouvelle l’interprétation, tantôt mordant, tantôt mélancolique, jamais vraiment résigné à cette mort qui le saisit.

 

Saluons le choix suivant d’un extrait de l’admirable opéra de Korngold, Die Tote Stadt, qui revient en force au-devant de la scène, célébré désormais par de nombreuses sorties discographiques. Samuel Hasselhorn dans son magnifique « Urlicht » sorti cet été, avait déjà choisi d’illustrer ce répertoire avec le même air de Fritz, « Mein Sehnen, mein Wähnen », le Tanzlied de Pierrot, (Mon désir, mon rêve). Montague Rendall à son tour, l’ aborde avec mélancolie déployant son timbre de manière langoureuse pour terminer sur un « zurück » qui semble ne jamais vouloir finir.

 

Restant dans le répertoire allemand dont il maitrise très bien la diction, en « conteur » qu’il est naturellement, Montague Rendall nous propose alors d’explorer le monde du Lied avec les quatre chants des Lieder eines fahrenden Gesellen (Chants d’un compagnon errant) de Mahler qu’il interprète avec simplicité autour du thème favori du romantisme allemand, celui du wanderer qui erre entre ses sentiments, ses déceptions, sa tristesse, sa colère, son désespoir également. Multipliant l’art des nuances, il aborde ces poèmes (dont trois sont de la main de Mahler lui-même) avec délicatesse et fièvre, jouant admirablement sur la musique des mots et des consonnes allemandes, des répétitions et du rythme variable adopté par le compositeur dans l’un de ses plus beaux recueils.

Nous saluerons tout particulièrement l’admirable « Ich hab’ ein glühend Messer » (j’ai un couteau à lame brûlante) et l’élan dynamique que l’artiste donne à ce titre, exprimant la colère impuissante de celui qui ne trouve pas le repos, et son lancinant « O weh » (hélas) est obsédant.

 

Montague Rendall sera Billy Budd prochainement à l’opéra de Vienne, pour une prise de rôle très attendue tant ce rôle semble lui convenir parfaitement au regard de l’extrait de l’opéra de Britten, qu’il nous propose dans son enregistrement, « Look Through the Port », la ballade de Billy Budd, le marin trop beau, victime d’une terrible injustice.

De la légèreté et du drame

Il a été Mercutio à l’Opéra Bastille dans le Roméo et Juliette de Gounod mis en scène par Thomas Jolly et tout naturellement, il glisse cet air très enjoué, à l’opposé du précédent, « Mab, la reine des mensonges » interprété avec fougue et démontrant comme pour la « Chanson Triste » de Duparc qui suit, une belle maitrise de la langue française.

 

Huw Montague Rendall est un mozartien qui s’est déjà illustré dans plusieurs rôles traditionnels de barytons, dont il nous offre des airs emblématiques comme la Canzonetta de Don Giovanni qui lui va très bien. Almaviva, Papageno sont les autres emplois où il s’est déjà illustré. Et l’italien s’ajoute aux langues d’opéra déjà proposées.

 

Rupture de style totale avec la « Chanson de la rose rouge » du Monsieur Beaucaire, opéra romantique d’André Messager comme d’ailleurs avec « Soliloquy » extrait de la comédie musicale, Carousel de Richard Rodgers. Et sans surprise, mais avec plaisir, nous vérifions que Huw Montague Rendall excelle aussi dans le répertoire de charme où il se fait presque crooner.

 

Il retourne curieusement dans un ordre discutable à l’un des Rückert-Lieder de Mahler, le troisième « Ich bin der Welt abhanden gekommen » (Je me suis détaché du monde), sorte de testament romantique dont il se dégage une sorte de brume mélancolique bien éloignée des morceaux précédents.

 

La qualité de l’ouvrage tient également à l’admirable accompagnement de Ben Glassberg à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie. Quelle que soit la partie du répertoire proposée par le baryton, l’orchestre sait se faire complice du style, des nuances, formant un très bel écrin, très soigné, pour cet enregistrement bien agréable.

 

Un beau premier disque, sans doute un peu éclectique, mais qui permet de découvrir quelques facettes de son talent.

Contemplation, un CD Erato, Warnerclassics, sorti le 6 septembre.

 

Huw Montague Rendall, baryton, Ben Glassberg et l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie. Avec la participation d’Elisabeth Boudreault et du Trinity Boys Choir

 

Visuel : couverture de l’album © Erato/Warner classics