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Carles Pachón : un jeune baryton espagnol à suivre de près

par Marta Huertas de Gebelin
le 13.08.2023

Le premier prix masculin du Concours International de Chant Neue Stemmen 2022 s’est produit en récital à Montevideo (Uruguay), dans le cadre du Festival Musical « La Escena Vocal ».  Retenez ce nom : Carles Pachón. Vous entendrez reparler de lui.

En août 2012, un Festival international de chant lyrique, « La Escena vocal », voit le jour à Montevideo, la capitale de l’Uruguay, petit pays sud-américain enclavé entre l’Argentine et le Brésil. L’évènement se tient sur une semaine environ pour le plus grand plaisir des amateurs des rencontres intimes entre voix et piano.

 

Depuis dix ans, ce Festival consacré à la musique vocale remplit une mission d’envergure : mettre en lumière des chanteurs uruguayens au parcours significatif, créer des créneaux d’opportunités pour les jeunes étudiants de chant lyrique et offrir au public local la possibilité de faire connaissance avec de jeunes artistes étrangers émergents de haut niveau. Parmi ces derniers, des voix exceptionnelles de leur génération – comme Nadine Sierra et Elsa Dreisig – s’y sont présentées en récital.

 

Pour sa 10ème édition, le Festival a invité le baryton catalan Carles Pachón qui a remporté le premier Prix Masculin au Concours International de Chant Neue Stimmen 2022. À 28 ans, le jeune chanteur espagnol s’est déjà produit dans des théâtres prestigieux : Liceu de Barcelone, Teatro Real de Madrid, Palau de les Arts de Valence, Palau de la Música (Barcelone), Teatro Campoamor de Oviedo, Teatro Rossini de Pesaro, Staatsoper Unter den Linden de Berlin. Son répertoire actuel comprend principalement des rôles mozartiens et belcantistes, mais il déclare nourrir une prédilection particulière pour Rossini, aussi bien pour ses farces vénitiennes de jeunesse que pour ses grands titres à succès, comme Il viaggio a Reims ou La Cenerentola.

 

Pour cette soirée du 7 août, Pachón a concocté un récital de chansons, d’airs d’opéra et de romances de zarzuela, divisé en trois volets dont l’unité n’obéit pas à une logique de genre musical ni de chronologie de composition, mais de langue chantée. Un choix qui sort des sentiers battus, du moins dans nos contrées. Mais pourquoi pas, après tout. Sa diction est toujours remarquable et il est aussi à l’aise en catalan et en espagnol (ses deux langues maternelles), qu’en italien (il a étudié à l’Accademia Rossiniana Alberto Zedda de Pesaro, en Italie) ou en allemand (il a fait partie du Programme pour jeunes artistes de la Staatsoper Unter den Linden de Berlin).

 

Dans la première partie du récital, consacrée au répertoire allemand, Pachón offre un panorama qui va du Papageno de La flûte enchantée de Mozart à la Romance à l’Étoile (« O du mein holder Abendstern ») du Tannhäuser wagnérien, en passant par trois lieder : An Chloe (Mozart), Ganymed et Die Krähe (Schubert). Grand et svelte, dès son entrée sur scène, sa figure s’impose. Sa belle voix aussi. Encore un peu emprunté dans l’air de l’oiseleur mozartien, Pachón commence à révéler toute sa finesse dans l’émission et le phrasé des lieder choisis, puis offre une magnifique interprétation de la Romance à l’Étoile du Sud – bien plus difficile qu’elle n’en a l’air – qui deviendra un des sommets de la soirée.
Le deuxième volet propose des classiques du répertoire en italien, servis avec subtilité par le jeune baryton, tantôt pétillant et drôle sans forcer, dans l’incontournable « Largo al factotum » du Barbier de Séville de Rossini (qui lui a valu le premier prix au Neue Stimmen), tantôt romantique dans deux belles chansons italiennes archiconnues Parlami d’amore, Mariù (Bixio et Neri) et Musica proibita (Gastaldon), ou jaloux et emporté dans « Hai già vinta la causa », le grand air du Comte des Noces de Figaro mozartien.
Pour la troisième partie, le baryton espagnol nous convie à découvrir l’univers de deux compositeurs catalans, Eduard Toldrà et Miquel Ortega. Du premier, il interprète la chanson Romance de Santa Llúcia sur un texte de Josep María de Segarra. Du deuxième, Mi corazón no puede con la carga (texte de Miguel Hernández, l’un des plus importants poètes et dramaturges espagnols du XXe siècle), ainsi que Romance de la luna, luna et Memento (sur des poèmes du grand écrivain grenadin Federico García Lorca). Et pour finir en feu d’artifice, il choisit deux romances de zarzuela : « Señorita, amigos míos », cavatine du Maestro Campanone (adaptation faite par Vicente Lleó de l’opéra italien de Giuseppe Mazza La prova d’un opera seria, qui ressemble à s’y méprendre à du Rossini), dans laquelle Pachón exhibe une grande facilité dans les vocalises virtuoses et puis, aux antipodes, la triste romance de Germán « Ya mis horas felices » de la zarzuela La del soto del parral (Soutullo et Vert) où il chante sa peine face au fâcheux malentendu qui l’oppose à sa femme.

Pour l’occasion, Carles Pachón est accompagné par le pianiste Fernando Pérez, un très grand musicien argentin qui a joué en soliste dans plusieurs pays européens et latino-américains, ainsi qu’au Canada, aux États-Unis et en Afrique du Sud, et a accompagné de nombreux chanteurs. Son jeu respecte et guide l’artiste. Beaucoup plus qu’un accompagnateur, c’est un acteur de premier ordre du duo qu’il forme avec le chanteur.

 

Le public, qui a pu savourer les textes projetés dans leur traduction en surtitre, remercie les deux artistes par des applaudissements et des bravos nourris et réclame des bis qu’ils offrent malgré un récital assez long et éprouvant pour le chanteur. Tout d’abord, l’une des pièces les plus populaires du répertoire lyrique catalan, Pel teu amor (souvent appelée tout simplement Rosó, de José Ribas Gabriel sur texte de Miquel Poal i Aregall, et, pour boucler parfaitement la boucle, la charmante et caressante chanson italienne Non ti scordar di me, écrite par Ernesto Curtis pour Beniamino Gigli.

 

En somme, ce fut un récital très attrayant qui nous a fait connaître un jeune baryton à la voix ample, ronde et expressive, à la diction impeccable, qui a une remarquable maîtrise du souffle et montre déjà une grande finesse dans l’interprétation des pages choisies, des qualités qui augurent pour lui une carrière très prometteuse s’il continue sur cette lancée.

Visuels : © Gustavo Castagnello