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Le Mans fait son cirque : « Des nuits pour voir le jOur », un spectacle lumineux

par Thomas Cepitelli
26.06.2023

Convoquant, par la magie du spectacle, les différents liens et espaces que peuvent unir l’artiste et son public, Katell Le Brenn et David Coll Povedano signent un spectacle essentiel, entre réalisation de soi et souffrances : attention, chef-d’oeuvre !

A la fin du spectacle, Katell Le Brenn nous livre un secret qu’elle nous demande de ne pas livrer. Dure est alors la tâche qui est la nôtre de dire tout le bien que l’on pense de Des nuits pour voir le jOur. C’est d’ailleurs de cela qu’il est question, du secret : celui de la fabrication du spectacle, de la souffrance d’un cœur, des injonctions des uns et des autres faites à la compagne, à l’artiste, à la fille, à la soeur…

Une histoire de blessures…

Une des scènes les plus fortes que propose le duo Katell Le Brenn (sur scène) et David Coll Povedano (à la co-écriture et à la mise en scène) est celle qui décline toutes les blessures qu’elle a subies : fractures, luxations…elle se vêt des attelles qui lui ont permis (en partie) de guérir. Elles se font costumes, bien sûr, mais également stigmates et signes des étapes qu’a endurées, traversées ce corps pour être là, face à nous. Et dans un mouvement circulaire qui semble ne jamais finir (et on en serait ravi tant il est beau) tout se mêle de cette vie de femme.

…et d’identités

Autre grand moment du spectacle : le numéro de contorsion qu’elle réalise. Un trio de Schubert résonne et elle adresse une lettre à son corps. Elle dit tout ou presque de ce qu’il lui a fait subir, de comment celui-ci semble lui avoir répondu (on n’ose écrire comment il s’est vengé). Et, nous ne dirons pas comment ces deux « moi » sont donnés à voir dans une seule et même image qui trouble nos sens, nous surprend et surtout nous émeut. D’une simplicité déroutante mais d’un effet spectaculaire, c’est peut-être le moment clé du spectacle : comment tout s’articule et se désarticule pour faire oeuvre d’art.

Nous n’en dirons pas plus, pour être fidèle à la promesse que nous avons faite. Il y aurait tant à dire encore pourtant : un seul moyen alors, courir voir Des nuits pour voir le jOur, s’en réjouir, s’y émouvoir et puis devoir en porter le secret.

Crédit photo : David Guillermin