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Le Ballet du nord danse à merveille la dernière création de Sylvain Groud

par Nicolas Villodre
14.11.2024

« Faire société » était l’objectif visé et, on peut dire, atteint par Sylvain Groud avec sa nouvelle pièce, Le Banquet des merveilles, découverte en avant-première au Colisée de Roubaix.

La pomme édénique était bio

Le spectacle se déroule en deux espaces-temps, trois mouvements distincts annoncés par des transitions musicales et visuelles. D’abord, un ballet-concert réunissant neuf interprètes, musiciens et danseurs confondus sur scène comme sur le papier : Julian Babou (bassiste électrique), Malik Berki (beat-boxer), Agnès Canova, Mehdi Dahkan, Yann Deneque (polysaxophoniste), Cédric Gilmant (tubiste, serpentiste), Sylvain Groud, Antoine Marhem (violoniste), Johana Malédon, Julien Raso, Cybille Soulier. Ensuite, une suite de souvenirs personnels de plusieurs de ces artistes dits au micro liés au thème de la pièce, décrivant un moment d’émerveillement. Enfin, une participation du public, encouragé par les danseurs, qui débute dans les travées de l’orchestre et se poursuit, jusqu’au bout de la soirée, dans le hall d’accueil.

 

Le premier temps n’est pas celui de la valse. Cette dernière arrivera au moment voulu, entre la représentation scénique et l’appel à contribution des spectateurs. La chorégraphie proprement dite débute de façon grave, pour ne pas dire ténébreuse, avec le bourdon sonné par la contrebasse, les infrabasses de l’hélicon, les frappes brutes de la percussion artificielle, les atonalités de la fanfare balkanique de la compagnie Tire-Laine conduite par Yann Deneque et les éclairages plus obscurs que clairs signés Michaël Dez. Le corps de ballet rampe et s’agite au ras des pâquerettes, sous une grande bâche, comme de pauvres bougres chassés – ou en quête – d’un paradis terrestre. Le décor est planté. Ce drap gigantesque sera heureusement levé au moyen de dizaines de câbles fixés aux cintres. Arrivera la clarté.

 

S’enlacer sans se lasser

Avec peu de moyens – ceux du bord, quasiment – conduisant l’écolo-chorégraphe à recycler d’anciens costumes de scène, notamment une robe de Carolyn Carlson, du temps où elle dirigea le CCN – entre 2004 et 2014 – et pas mal d’imagination, la scénographie conçue par Groud et Michaël Dez, parvient, une fois encore, à le faire. Autrement dire, à épater la galerie, et nous avec. Grâce aux éclairages, aux mouvements des corps et des cordages – donc aux vieux procédés théâtraux eux-mêmes hérités des marins -, aux motifs éphémères imprimés sur cinq écrans blancs (allusion à l’industrie textile roubaisienne ?), aux effets cinétiques abstraits obtenus par un savant usage et dosages de la soufflerie, le spectacle devient littéralement féerique.

 

Dès lors, nous sommes loin de la longue séquence inaugurale, dantesque ou boschienne – si l’on considère la partie infernale du triptyque Le Jardin des délices. La danse est à l’unisson, en harmonie avec la musique. Plusieurs styles fusionnent agréablement, qui vont du néoclassique au contemporain, en passant par la breakdance. Idem pour la musique, qui va du jazz à la java, du jazz-rock au free, du cacophonique à l’électro. La séquence-émotion est selon nous celle où le chorégraphe en personne apparaît en caméo et prend dans ses bras une des danseuses. Cette invite à l’immobilité vaut une invitation à la danse. Le gel gestuel est également dansé. Une danse debout.

 

 

 

 

Visuel © Frédéric Iovino