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Latifa Laâbissi : « L’enjeu est de mêler culture rurale et culture chorégraphique »

par Marc Lawton
19.06.2024

Le Festival Extension sauvage est une parenthèse enchantée et exigeante en milieu rural breton qui se tient sur deux weekends, celui du 15 et du 22 à Combourg, la Ballue et Bazouges-la-Pérouse (35). Nous avons rencontré Latifa Laâbissi, directrice artistique au château de la Ballue. Interview.

 

Latifa, vous êtes directrice artistique de cette 13e édition du festival de danse et performance Extension sauvage. Pouvez-vous nous en donner la genèse ?

Il y a plus de vingt ans, j’ai quitté Paris et suis arrivée à Rennes pour mon travail. Mais après deux années, j’ai vite décidé d’aller m’installer en pleine campagne, avec mon compagnon luthier, dans une ferme qu’on a restaurée située à Cuguen, petit village au nord de Rennes. Habituée à vivre en milieu urbain, j’ai vu s’installer alors dans ma vie quotidienne une dichotomie entre le milieu de l’art et du spectacle dans lequel j’évoluais et la question du vivant. Celle-ci est très incarnée pour moi et proche de la terre, et est vite arrivée la nécessité de m’engager en termes écologiques. Réunir ces deux espaces qui me constituent était donc mon objectif. J’ai eu l’idée d’un festival et ai commencé à imaginer inviter des artistes à venir en résidence sur mon territoire. Pour ce faire, j’ai commencé à visiter les salles des fêtes des diverses communes.

Mais soudain, je me suis demandé pourquoi me cantonner seulement à ces lieux souvent disparates et complexes à équiper, avec l’aspect déceptif de ne pouvoir proposer aux artistes que des lieux qui sont « presque » des théâtres, mais pas vraiment des théâtres…

Or en me promenant en vélo ou en voiture, j’ai découvert, sans y avoir pensé avant, que la force de cette région, c’est son paysage. Elle est en effet riche en espaces paysagers, en châteaux, en parcs et jardins… Combourg s’est vite imposé avec le château et son parc. J’ai aussi découvert ce château de la Ballue, proche de chez moi, l’ai visité et y ai admiré son jardin magnifique. Créé par l’éditrice Claude Arthaud dans les années 1970 en association avec deux architectes, il a été pensé pour la promenade. Avec l’ouverture qui caractérise le couple de propriétaires actuels Alain et Marie- Françoise Mathon, j’ai vu que ce jardin d’artiste et son bois, auxquels il faut rajouter Combourg, recelaient des possibilités d’attraction pour divers publics et ouvrait un spectre large pour inviter des artistes du spectacle vivant.

Je ne me sers pas du festival pour promouvoir ou programmer mon propre travail mais pour inviter une scène locale, nationale et internationale. Loin de moi la prétention d’amener ici la culture ou l’art contemporain. Mais aussi, nous nous trouvons ici en Bretagne sur un territoire de gens très engagés depuis de nombreuses années sur l’écologie et le vivant, munis de leurs savoirs incroyables. Ce sera surtout palpable dans notre deuxième week-end de cette édition 2024 intitulé « Forêt ». L’ADN du festival réside dans cet échange de mondes sensibles et de savoirs différents et sa force réside dans sa faculté d’adaptation en partant d’un contexte local fort. Je lui apporte mon expertise et, vivant sur place, rencontre les gens au marché et aussi grâce à mon compagnon, tous pouvant amener énormément de choses. L’enjeu est de mêler culture rurale et culture chorégraphique.

D’où vient son nom,  « Extension sauvage » ?

Du butô. C’est Boris Charmatz qui, lors de son arrivée à la tête du centre chorégraphique de Rennes et de Bretagne en 2009, m’a invitée comme artiste associée pour un projet intitulé « Rebutô ». J’y dansais notamment au ralenti la « Danse de la sorcière » de Mary Wigman. Je me suis intéressée à Hijikata Tatsumi, fondateur du butô, dans une démarche q je pourrais appeler « butô-punk ». Celui-ci disait que le paysage est un enseignement supérieur du corps. Lui et Min Tanaka se sont beaucoup intéressés au milieu rural, et il a souvent incarné le marginal de la campagne, le fou du village, le corps-symptôme. Cela m’a permis de m’ouvrir à d’autres disciplines, comme on peut le voir cette année avec le solo Störlaut de Jule Flierl (programmé le 16 juin et s’intéressant à la figure de la danseuse allemande de cabaret des années 1920 Valeska Gert).

C’est Hijikita dans ses écrits qui a dit : « Le paysage est une extension sauvage de mon corps » et j’ai « cannibalisé » ce terme, rattachant le festival sur lequel je travaillais à Hijikata. Par ailleurs, une dialectique existe, consistant à réfuter l’affirmation disant que le beau en danse serait lié à ce qui se montre sur scène. Le paysage ici n’est pas un écrin pour des spectacles mais se trouve dans une relation dialectique avec eux. Les artistes sont un peu battus d’avance, car le paysage existe en tant que tel et n’a besoin de rien.

L’important ici est la relation entre les œuvres et les lieux. Savoir si la pièce montrée est une première ou la dernière en date de l’artiste ne m’intéresse pas. Je fonctionne par intuitions, fais des repérages, trouve des lieux et échange avec les artistes en envoyant des plans, des photos. Tout est validé en amont, mais il peut arriver qu’au dernier moment l’artiste change d’avis comme une fois avec Antonia Livingstone, qui avait opté à la Ballue pour le bois de bouleaux et a changé pour le jardin à  la française. Nous n’annonçons pas à l’avance où les spectacles vont avoir lieu, donc nous disposons de cette flexibilité.

Par ailleurs, le festival affirme aussi un important volet d’éducation artistique et culturelle (EAC) et de transmission par une collaboration régulière avec le milieu scolaire. Des artistes sont ainsi en résidence sur un ou deux ans dans une école primaire, en collaboration avec l’équipe pédagogique qui s’engage pour trois ans. Leur présence totalise quatre semaines par an sur une période s’étendant d’octobre à avril, comme actuellement à l’école de Bonnemain avec Olga Dukhovna sur la « Mort du cygne » ou avec Coline Duval. Les artistes proposent une transmission par des ateliers et il y a toujours une dimension de spectacle, associée à un enjeu écologique. À Bonnemain, le paysagiste Jean-Alfredo Albert intervient pendant deux ans autour des quatre saisons, travaillant sur l’environnement des enfants entre école et foyer et l’observation de la biodiversité.

Au début, le festival ne comportait  qu’un seul week-end ?

C’est la crise sanitaire de Covid-19, imposant l’annulation de l’édition 2020, qui m’a poussée à rebattre les cartes et passer de un à deux week-ends, avec des « personnes à savoirs » plus présentes lors du deuxième week-end, dédié à l’espace « forêt ». Dans les éditions précédentes, je commandais des pièces de répertoire à transmettre et j’avais sollicité Mathilde Monnier, Gilles Jobin ou encore Boris Charmatz avec son Flip Book. L’accent mis sur le vivant passait par des conférences, des films ou des visites de jardins avec présence d’ornithologues, d’anthropologues…

Aujourd’hui, ces propositions demeurent mais l’accent est plus mis sur les rencontres. Je suis de plus en plus sollicitée par les artistes, tant en EAC que pour le festival, et suis impressionnée, depuis la crise sanitaire, par le nombre croissant de pièces d’artistes faites pour l’extérieur. Ce qui était à la marge est devenu une vraie scène. Je dois donc faire des choix, aidée jusqu’en 2022 par la scénographe et plasticienne Nadia Lauro, à qui va succéder l’an prochain Fanny Virelizier, ma chargée de production basée à Bruxelles. La programmation comprend des pièces préexistantes et aussi des créations comme cette année celle de Mackenzy Bergile.

Le festival tisse-t-il des liens avec d’autres manifestations similaires en France ?

Je dois signaler ici deux réseaux importants : Extension sauvage fait partie de Nos lieux communs, réseau français de neuf lieux ou structures portant des projets « danse et paysage » tels Plastique Danse Flore à Versailles ou Format en Drôme/Ardèche. Nous nous réunissons régulièrement pour soutenir des projets d’œuvres situées et militons pour faire reconnaitre nos lieux. Par ailleurs, nous sommes aussi en lien étroit avec Scalène, réseau nomade de coopération régionale et de production mutualisé en Bretagne. Il porte notamment C.A.M.P. (capsule artistique en mouvement permanent), animé par Amélie-Anne Chapelain et basé sur le littoral dans le pays de Lorient, grâce à qui sont soutenus des artistes comme Patricia Allio (elle-même animant sa structure ICE et dont le film « Brûler pour briller » est programmé au festival le 23 juin), David Wampach, Thierry Micouin, Olga  Dukhovna ou Juliette Navis. L’idée est d’accompagner des projets naissants avec des artistes qui comprennent leurs conditions d’existence. Nous accueillons aussi des projets préexistants qui s’adaptent à des lieux spécifiques.

Quels sont les soutiens du festival ?

Même si la DRAC Bretagne nous soutient et a intégré le festival en 2021 dans le dispositif national du ministère de la Culture AFA (ateliers de fabrique artistique), même si nous recevons le soutien des collectivités locales (Région, Département, communautés de communes) qui, après avoir progressé, s’est stabilisé, notre économie reste précaire. Avec un budget d’environ 55 K€, il repose sur un ADN, celui de l’accueil commun, avec des temps de production non habituels, sans aucune injonction adressée aux artistes en terme de temporalité.

 

Ma compagnie Figure Projet est conventionnée par la DRAC et son équipe est sollicitée et augmentée pour l’occasion, mais pas d’obligation ici, ce n’est pas un projet « parachuté » en milieu rural. Au démarrage en 2010, on parlait pour ce territoire de « zone blanche », à savoir un endroit où peu de choses se passent, et le projet a suscité un vrai enthousiasme. Les lieux privés ne sont pas loués mais mis à disposition et coproduisent souvent les propositions (un peu d’aide financière mais surtout des apports en industrie). Au début, mes amis disaient que de programmer quelqu’un comme François Chaigneau ici était trop pointu et improbable. Mais je vis ici, développe des actions tout au long de l’année, tisse de nombreux liens et fais confiance dans le regard des gens.

D’où vient le public et comment affrontez-vous les soucis potentiels liés à la météo ?

Le public d’Extension sauvage est local mais vient aussi de grandes villes (Rennes, St Malo, Dinan, Brest, Paris). Le festival est trans-classes et trans-générationnel, voire trans-identitaire pour certains artistes. Sa programmation est pointue, mais cela n’a jamais posé de problèmes. Le ‘festnoz’ qui est prévu samedi soir se fait grâce à des rencontres avec des musiciens voisins. Je croise des agriculteurs, des jardiniers, des maraîchers, des sabotiers même. Le ‘Festin souterrain’ est par exemple un moment de performance culinaire qui sera donné à vivre le 22 juin au public par les artistes de la Collective, qui associeront préparation et cuisson de légumes, lectures et musique.

Quant à la météo qui peut en effet être capricieuse, on joue avec au maximum. Tout se passe en plein air et aucun repli sous abri n’est prévu. En treize éditions, nous n’avons eu à déplorer qu’une seule annulation pour cause de trombes d’eau. Il s’agissait de la proposition de Vania Vaneau il y a deux ans, qui a pu être accueillie à Format et reçue à nouveau ici en 2023

Peut-on évoquer le projet de création qui a ouvert le festival, Autothérapie – Essai 1 à ciel ouvert qui a ouvert le festival samedi 15 juin au château de Combourg ?

Le propriétaire n’a pas du tout l’habitude de voir ces formes et programme plutôt des reconstitutions historiques, mais il a joué le jeu en acceptant que Mackenzy Bergile, jeune danseur français d’origine haïtienne, se produise en solo en utilisant l’espace paysager et le monument lui-même. Mackenzy est un artiste protéiforme qui a pris cinq jours pour s’imprégner du contexte et du lieu. Sa démarche est pluridisciplinaire, car il est aussi pianiste et compose sa propre musique, réalise des films, écrit des poèmes et sa compagne Inès Mauricio est photographe. Dans cet « essai » (la création aboutie sera finalisée au printemps 2025), il interroge ses racines haïtiennes, l’identité de cette île au passé esclavagiste et son parcours en danse, qui l’a amené des danses traditionnelles vaudoues au hip-hop. Nous avons fait notre maximum pour suivre son rythme sans imposer une première : c’est ce qui anime aussi les deux réseaux que j’ai cités pour rester au plus près des artistes.

Pour finir, quels sont les obstacles que vous rencontrez ?

Principalement la difficulté à mobiliser des moyens suffisants pour assurer les résidences d’artistes et l‘hébergement, qui reste le domaine où un gros travail est nécessaire. Heureusement, nous avons trouvé une solution grâce à une agricultrice qui peut héberger à un tarif très bas jusqu’à 50 personnes dans sa ferme sur trois jours et le château de la Ballue – un monument historique qui se visite – nous a accueilli pour les repas.

Les artistes ne sont pas ici en bulle fermée et je fais en sorte qu’ils rencontrent des artisans locaux avec découvertes de métiers. Les résidences permettent cela et des accroches en naissent. Comme disait Romain Gary, cité hier soir par Mackenzy lors de l’émission de radio en public de Radio Univers, il faut créer des « additions de communautés ». Je rajouterai qu’il faut veiller à ce qu’elles soient hétérogènes. Ne pas forcer le contexte local, mais s’adapter.

Extension Sauvage se déroule jusqu’au 23 juin. Ce weekend, vous pourrez voir, le 22, la Collective, Erwan Lherminier, Patricia Allio (film) et le 23, Lumière d’août, conversation Bivouac

 

Plus d’informations sur le site du festival 

Visuel :© Marianne Barthélémy