« Il était une fois la vie » entre en scène au Théâtre de la Renaissance

De l’homme préhistorique à la conquête de l’espace

Les premières minutes du spectacle, dans le cocon si touchant du Théâtre de la Renaissance, le rideau demeure baissé pendant que la musique de Michel Legrand joue le rôle de madeleine : le vocal de « Il était une fois l’espace », puis le générique irrésistible de « Il était une fois la vie », sur lequel toute la salle — parents et enfants — bat des mains. Le premier tableau est saisissant : devant un portique digne du Silencio de David Lynch, un astronaute flotte dans une nuit étoilée. Alors qu’il perd la communication avec la Terre, l’obscurité nous surprend et nous sommes interpellés par notre professeur préféré. Derrière sa longue barbe blanche, Maestro traverse la salle et nous invective comme ses étudiants (ainsi que Psy, seule femme et première de classe, qui s’est glissée dans le public). C’est donc à un cours d’une heure que nous allons assister…

Réinvention vivante d’une somme de séries « cult»

Avec des décors dignes des dessins d’Albert Barillé, des acteurs qui sont aussi chanteurs, danseurs, claquettistes et circassiens, et une lumière merveilleusement travaillée, ce spectacle très vivant parvient à mêler toutes les séries de Maestro en un seul cours tout à fait interactif : L’Humain, La Vie, Les Explorateurs et L’Espace nous embarquent dans une aventure qui nous emmène auprès du foyer de Néandertal aussi bien que sur la barque de Christophe Colomb. Les parents et grands-parents sont immergés dans leur enfance, les petits dès 3 ou 4 ans battent des mains, tandis que les plus petits encore sont happés par la lumière. L’inventivité et l’humour de l’aventure dans laquelle les personnages nous embarquent fonctionnent de manière unanime et partagée. Un très beau spectacle, fidèle à notre passion pour ces séries inoubliables.