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Programmée pour la 17e édition du festival June Events au Carreau du Temple, la nouvelle et austère création de Pierre Godard et de Liz Santoro s’envole finalement dans la joie et l’art de la suspension.

Relâche

Voyez comme ils sont beaux sur la photo, examinez surtout ce jeu de bras de l’un et de l’autre, ce délié -resserré. Pierre retenant. Liz relâchant.   Observez l’harmonie qui les unit. Quelque chose qui a à voir avec la gravité, forcément. Et aussi avec la confiance. Pierre Godard et Liz Santoro travaillent ensemble, vivent ensemble et cette vie est une suite de projets, d’ébullition et de conception d’idées qui mène in fine à des chorégraphies. Pierre cadre, c’est l’intello qui enserre son sujet, lui donne sens et générosité. Il est également musicien, un bidouilleur de première qui plus que composer produit les sons qui vont ponctuer le temps du mouvement.  Liz finit par danser tout ça, à sa manière. On va dire que « Game of life » est une longue histoire, une variation sur des thèmes déjà abordés en 2019, avec «Tempéraments ».

Musiciens hors de la fosse

« Nous essayons de créer des boucles de feedback, par exemple en régulant le tempo de la musique et de la danse par le rythme cardiaque des danseurs : quand celui-ci augmente, le tempo diminue. Et vice-versa ». Dans ce régime que l’on pourrait qualifier de déductif ou de génératif, la belle idée scénographique consiste à mettre sur le même plan les trois musiciens, parfois au milieu du plateau (Maxime Echardour, Saori Furukawa, Mayu sato-Brémaud) et les trois danseurs (Mark Lorimer, Philippe Renard et Liz Santoro). Les interactions entre le mouvement et la musique sont ainsi beaucoup plus évidentes. Là-dedans, il y a beaucoup de cette « justice pour tous » que défend Pierre Godard (sortir les musiciens de la fosse, les visibiliser), mais il y aussi  aussi ce geste d’architecte qui « met à niveau », qui travaille sur un plan d’ensemble et rend visible le flux entre les sons et les corps.

Fais comme le bourdon

Il y a ensuite la chorégraphie sur laquelle inévitablement on s’interroge  : est- ce qu’il y a une équation, une intelligence artificielle avec laquelle on joue ? Est-ce que l’on nous expose une nouvelle théorie de l’information … dansée ? Liz est américaine, mais la compagnie du Principe d’incertitudes (tout un programme) est bien française, dans cette façon de dialoguer avec Descartes, de mettre des mots sur ce qui est, sur ce que l’on voit. Vous pouvez en parler longtemps avec Pierre Godard, vous n’êtes pas sorti de l’auberge. Le moment que je préfère, c’est lorsqu’il s’énerve un peu, qu’il en a marre de ces trucs intellos, comme s’il reprenait conscience que les concepts appliqués à la structure d’une œuvre devenaient indécents. Dans ces cas-là, il finit par vous proposer de regarder un bourdon s’approcher d’une fleur. Cette fois, vous pourrez toujours gloser sur le système de neurotransmission des insectes, du fait que chaque segment de leurs corps est relié par des nerfs qui activent une logique, un besoin. Mais quand même,  si vous regardez un bourdon approcher d’une fleur, vous voyez d’abord la chorégraphie. Et peut-être que c’est suffisant.

Danse de saloon 

Dans « Game of life », il se passe vraiment plein de choses pendant les 50 minutes que dure le spectacle. Mais il y a surtout le plaisir de regarder Liz Santoro danser. C’est d’abord ce petit mouvement percussif du talon, ce mouvement latéral qu’il induit en faisant partir la tête comme celle d’un enfant qui défile. C’est une vibration rieuse, à la fois robuste et déliée. Un carré de danse dans lequel on peut tous se retrouver. Gestes empruntés ailleurs, revisités. Ferme maintien et tonicité souple des pas qui font un sort à la tentation hiératique. Étonnant sourire fait de concentration et d’invitation. Soit une capacité à danser sans se regarder, ou plutôt une capacité à se voir dans l’autre comme le bourdon se voit dans la fleur,  comme la fleur devient le bourdon. Alors, on peut réfléchir sur le sens de tout ça : une danse villageoise contemporaine, une « baroquerie » d’un saloon d’Intelligence Artificielle. Une bonne blague à Chat GPT. Mais la danse de Liz Santoro en est encore un principe supérieur. C’est une affaire musculaire, complexe et généreuse, une fluidité entêtée faite de verticalité et d’épaisseurs ondulantes. Une performance de l’intérieur. C’est ce que l’on retiendra au final de ce spectacle qui bénéficie du soutien et de la coproduction de Ballet de Lorraine et de la sagacité de leur directeur et coordinateur de recherche, Petter Jacobsson et Thomas Caley.

 

 

 

 

Visuel ©Patrick Berger