Dans la très jolie cour de la mairie d’Uzès, la danseuse qui désormais travaille chez Emmanuel Eggermont s’est présenté à nous toute en ondulations.
Le Festival La Maison danse à Uzès, vous commencez à comprendre, se déroule majoritairement en plein air. C’est donc sous le soleil, chaud désormais, et à 11 heures que la danseuse Delphine Mothes nous accueille sur un podium. Nous l’entourons un peu loin pour nous protéger du soleil, cela lui donne vraiment l’allure d’un oiseau qui s’envole. Le premier geste est un aller-retour du buste sur jambes fixes avec une ouverture de bras bien vaste.
La danseuse, qu’on a déjà pu voir chez Marinette Dozeville dans le militant Amazones (qui se donnera d’ailleurs au Off d’Avignon à la Scierie), montre son envie de danser au plus large au son d’une techno parfaitement envoutante.
Son solo, très personnel, donne à voir une interprète aux très belles qualités de corps. Les lignes de son dos, ses ouvertures vastes d’épaule et ses pliés sont de toute beauté. C’est un petit bonbon qui se déguste, bien écrit.
D’ailleurs, elle ne dévoile pas ses sources. Le programme nous informe que les douze mouvements qui forment sa danse sont des références directes à des images, des objets, des sons « qui la touchent et lui reviennent comme des obsessions ».
Un très joli travail sur les multiples évolutions d’un mouvement.
Visuel : © Thaïs Weishaupt