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« La nuée » de Nacera Belaza, une pièce qui habite ! 

par Marie Anezin
13.05.2024

En ce jour d’ouverture du Kunstenfestivaldesarts 2024, en collaboration avec Charleroi danse, Nacera Belaza invective la certitude du geste pour l’amener au plus près de la perception. Et de la perfection avec sa nouvelle pièce La nuée.

 

Back in black

Dans le hall de la Raffinerie, ancien lieu emblématique de l’underground et actuel pôle bruxellois de Charleroi danse, la foule se presse, public, programmateurs, artistes, impatients de découvrir la première de La Nuée de Nacera Belaza.
Un dispositif quadri frontal nous accueille, sol noir, coussins noirs, deux rangées de spectateurs par coté, un plateau nu. Le noir se fait, se prolonge. Une silhouette, également toute de noir vêtue, très peu éclairée, apparait dans un mouvement circulatoire qui amène au dédoublement, au prolongement des membres du danseur. Une musique se fait entendre mêlée de sons. Des arrangements que Nacera Belaza tricottent entre clapping, percussions japonaises, cris divers. Un visage se dessine, puis s’efface. Un autre prend sa place, ou le même individu porte-t-il un masque ? Le monde ne se décline plus qu’en noir et blanc. Nous sommes bien dans l’univers de Nacera Belaza. Le sens se perd, le devant, le derrière, les volte-face, tout n’est qu’illusion. D’optique et de nos propres interprétations dans une indifférenciation des corps. Ici, la question du genre est dépassée, le corps est dans le règne de l’infini, de l’introspection. Engagé successivement dans un dispositif d’action-réaction, à des plongées dans le noir et la lumière intérieure, des apparitions/disparitions, le corps se modèle sur notre rétine.

Substance  


C’est davantage un corps mouvement qu’un corps matière. La peau, les muscles, la consistance de la chair n’existent plus, tout fusionne en une substance unique qui entre en danse. Et rejoint le cercle, cher à la chorégraphe. En figure de patineur glissant le long de la ronde ou en version derviche tournoyant jusqu’à ne devenir plus qu’une ligne visuelle continue, les danseurs sont interprètes de leur propre musique intérieure, que Nacera Belaza transmet plutôt qu’elle ne chorégraphie. Elle orchestre tout, des jeux de lumière à la musique. Le rythme est un moteur et le rond tuteur du mouvement. Tel un zootrope humain les gestes des danseurs se décomposent pour créer du déplacement et donner à voir une présence animée au plateau. Une série d’images séquentielles, décomposées par notre perception visuelle du mouvement -créée de fentes, de fractures de continuité- deviennent tourbillon discontinu. La musique donne la cadence, nullement dans une vitesse à atteindre, mais comme élément supplémentaire à intégrer viscéralement.

Vertige

 

Nous sommes bouleversés par ce geste qui va chercher loin, un bras en extension qui va cueillir la force centrifuge du cercle pour relancer la rotation. Un déplacement d’espace continue qui alimente l’effet visuel, non dans la transe, mais au bord du vertige. Lorsqu’un vent caresse nos joues, nous sommes inclus totalement dans leur mouvement, sans bouger de nos sièges. Leurs gestes s’impriment sur nos peaux, redonnant une touche physique à ce ballet d’images. Une force du mouvement unique. Une perception offerte par la disposition quadri frontale resserrée auprès du public.  

Un ordre précis des gestes, une minutie incroyable de chaque déplacement est demandée aux danseurs, qui portent encore davantage l’énorme responsabilité de la réussite du spectacle sans pouvoir s’appuyer des repères spacieux. Le moindre pas de côté peut faire dérailler le Zootrope et casser la magie des figures. Il faut saluer le travail monumental de précision de Nacera Belaza, relevant des lois de la physique et d’une approche très architecturale des formes. Les cassures, noir/lumière-obscurité/semi-clarté des différents tableaux, n’en sont finalement pas. Elles constituent un élément technique de cette construction singulière qui fait de la danse de Nacera Belaza une forme d’art visuel à la puissance cinématographique et à la sensualité corporelle exacerbée.  

La nuée est une pièce forte, hypnotique, mais sans perte de contrôle, qui montre un cercle ouvert, incluant de nouveaux personnages, ne se refermant pas sur lui-même. Un cercle libre et rayonnant, qui se renouvelle dans sa continuité tel le travail de Nacera Belaza. Une émotion à vif qui se ressent sur le moment et se diffuse encore très longtemps après avoir quitté la salle, la Raffinerie, le Kunsteelfestivaldesarts.  

Informations et réservations

Visuel : © Luca Lanelli