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Jann Gallois et Marion Motin incarnent l’impulsion de la lumière à la Fondation EDF

par Amélie Blaustein-Niddam
30.01.2025

La Fondation Groupe EDF s’est mise en danse sous la direction artistique d’Agnès Chemama, qui a tissé un fil,  «Dans(e) la lumière», permettant à des chorégraphes et des interprètes de créer, oui, créer, in situ et en lien avec les œuvres du lieu de la très chic rue Juliette Récamier. En clôture de cette première saison, nous avons vu naitre deux créations : «In the mood for light», Marion Motin et «Impulsion», Jann Gallois

Dans le ventre de Marion Motin

Face public, la danseuse, qui a si souvent accompagné Madonna sur des scènes immenses, se présente toute de noir vêtue, en top et jupe en dentelle. Elle porte dans ses mains des attributs masculins : un costume, des mocassins. Elle sniffe la veste comme si l’homme était parti loin. Pour quatre jours ou pour toujours, allez savoir ; le résultat est le même, elle prend la douleur dans le bide, elle la fait rentrer profondément dans le dos, dans une rondeur qui place son coccyx en face du nombril.

Les bras sont omniprésents chez cette showgirl. Elle commence par les avoir collés, ultra-dépendants. Un avant-bras qui ne peut se détacher de son buste. Au fur et à mesure que son histoire avance, elle se libère, glisse dans un flamenco aux doigts agiles et rapides. La bande-son est faite de gros tubes venus de tous les univers, on traverse le Filiae Maestae comme l’univers de Charlie Chaplin. Marion Motin nous partage ses émotions, et son voyage va de la colère à la douceur dans une écriture très pop.

Les hautes tensions de Jann Gallois

La seconde partie est une pièce créée sur mesure pour la Fondation Groupe EDF. La célèbre danseuse et chorégraphe, qui fut notamment artiste associée à Chaillot, a commencé sa carrière dans le hip-hop avant de glisser vers du pur contemporain. Impulsion, présentée ce soir, est le résultat de trois semaines de résidence dans le lieu. La musique a également été écrite pour le spectacle par Patrick De Oliveira. La partition est parfaite et la dramaturgie impeccable.

En chemise et pantalon taille haute, elle commence au sol. Rapidement, le dos se soulève et le corps se repose sur la tête, qu’elle tourne de gauche à droite en clignant lentement des yeux, comme si elle était un robot commandé électriquement, bien sûr. Jann Gallois s’amuse de tout le vocabulaire de la lumière. Ici, il y a des coupures de courant, des interrupteurs s’affolent et, au fur et à mesure, un souci de plus en plus écologique de notre production s’impose. Tout cela se déroule grâce aux à-coups de chacune de ses articulations jusqu’à un release qui aurait fait pâlir d’envie Trisha Brown. En grande seconde, les hanches souples, elle plane.

La bande-son de Patrick De Oliveira est électronique, elle est même électrique tant elle accélère et électrise jusqu’aux cheveux de Jann, qui s’empare du beat comme d’une monture pour la dompter. Elle est depuis longtemps debout, vibrante dans ses gestes d’humaine ayant mis son robot au rebut. La liberté est là, dans une forme de production efficace : si vous bougez, vous fabriquez de l’énergie.

Son solo, Impulsion, est parfait sur le fond et la forme. Comme dans toutes ses pièces, qu’elle soit ou non au plateau, Jann Gallois fait avancer l’écriture de la danse dans une générosité presque amicale.

Visuel : Fondation Groupe EDF