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Deux pointures pour la 45ème édition de Montpellier danse Nederlands Dans Theater et Complicité – Akram Khan et Manal AlDowayan

par Odile Cougoule
01.07.2025

Le festival Montpellier danse fête ses 45 ans sans son créateur Jean Paul Montanari. Initiateur au côté du chorégraphe Dominique Bagouet de ce rendez – vous annuel, Jean Paul a patiemment installé la danse dans l’esprit et les corps de la ville et créé une envie de danse non démentie jusqu’à présent. À travers des compagnonnages solides avec des chorégraphes de diverses cultures, Il a déjoué la prééminence de la jeune danse française et ouvert la ville sur un ailleurs artistique inexploré, tout en fidélisant un public local.

 

Le festival est devenu au cours de ses 45 années un festival à double destination. Il apporte une réponse aux montpelliérains aimant les sorties de qualité et les grands spectacles comme ceux présentés au Corum ou à l’Opéra comédie et intéresse toujours les habitués et connaisseurs fidèles aux propositions présentées dans des petits lieux ou les studios de l’Agora sans oublier les passants dans la ville.

 

Figures in Extinction, création du Nederlands Dans Theater et Complicité donné à l’Opéra Berlioz salle de 2000 places du Corum fait partie des spectacles attendus par le public. La représentation affiche complet. Pour ce projet la chorégraphe Crystal Pite s’est associée à l’auteur et metteur en scène Simon Mc Burney dépassant ainsi le simple cadre de la chorégraphie. En prise avec l’actualité, les artistes ont abordé le thème sensible de l’extinction du monde due à nos dérives qu’elles soient anti – écologistes, consuméristes ou capitalistes. Le propos est conséquent et le dispositif ambitieux danse, musique, vidéo et texte étant à l’ouvrage pour nous dépeindre cette catastrophe annoncée.

Dénoncer l’état du monde

 

Noir sur le plateau. Silence. Les interprètes s’alignent face à nous dans la lumière.

 

3 parties, (33mn, 22mn, 41mn) et les 23 danseurs nous décrivent pendant 1h20 notre présent et prédisent notre avenir dans une succession de tableaux qui nous désignent quasiment tous comme responsables de ce mal qui ronge le monde. La production est exigeante, la scénographie -lumières, vidéo, décors, costumes- signifiante et les danseurs impressionnants autant par leur technique que par leur interprétation. L’écriture frontale provoque le public par son adresse directe. Que nous soyons coupables ou simple témoin nous ne pouvons détourner les yeux.

 

La pièce est sombre par essence et chacune des 3 parties tente de cerner une problématique. La première partie, comme une exposition du thème, parle du phénomène de l’extinction…. Le discours sur les espèces et animaux disparus cherche du côté de la beauté avec des solos, duos et trios dans lesquels le haut du corps et la fluidité des bras dominent. De belles images se construisent. L’eau semble réelle lors de l’apparition d’un ban de poissons et le solo d’un danseur aux bras prolongés comme des cornes est très convaincant pour nous dire que tous ensembles nous détruisons du merveilleux.

 

Hémisphère gauche, Hémisphère droit, là est la question …

 

Le deuxième partie plus politique, critique l’homme au cerveau lobotomisé saturé d’informations, le capitalisme qui nous transforme en objet marchand, l’IA qui pense pour nous et la société d’aujourd’hui, forcément complotiste, immobilisée dans sa réflexion par une perte de repères, incapable de prendre du recul pour émettre un jugement. On respire à peine, on frémit accablés et perplexes. Le long texte en anglais sur titré qui accompagne cette deuxième partie laisse sur le bord du chemin tous ceux qui maitrisent mal cette langue et ont en plus une mauvaise vue…Son message est heureusement accompagnée par une écriture proche du théâtre gestuel très efficace, parsemée de belles images vidéo qui nous rattrape dans nos rêveries alors que le récit continue de brasser des discours entendus çà et là. La pièce à la mise en scène impeccable dépasse à cet instant le fait théâtral pour s’engouffrer dans le politique nous renvoyant à nous même.

 

Un bébé pleure, comme une image du salut

 

Nous ne sommes finalement que des mortels, semble nous dire la troisième partie, mais attention même notre mort à un prix. Une image forte d’une chambre d’un malade mourant offre la possibilité d’un très beau travail de « mouvements » autour du linceul et de complicité entre les danseurs, même si les questions d’argent rodent autour du lit. Dans cette dernière partie chacun des interprètes se présente de nouveau frontalement montrant une humanité bigarrée et bien seule. Dans ce marasme, ils sont là debout face à nous que veulent – ils nous dire ou nous demander ? Cette dernière partie se voudrait pleine d’une espérance ravivée par les pleurs d’un bébé. De quoi sommes – nous capables pour demain ? La vie à venir exposée là dans les bras d’une danseuse pose la question de la responsabilité car l’avenir de la vie dépend de nous. Coupables, forcément coupables ?

 

Regard sur le passé pour Akram Khan

 

Si l’avenir est la question de Crystal Pite, le passé est la matière à laquelle s’est confronté Akram Khan en collaboration avec Manal AlDowayan artiste plasticienne saoudienne. Comme dans un fleuve régénérant, il s’est plongé dans une légende féminine et radicale pour créer Thikra, Night of Remembering. L‘Opéra Comédie, à l’esthétique d’une autre culture, s’en est trouvé changé : une grotte occupe le plateau, un chœur de femmes et des déesses ou princesses y règnent avec bonheur. On est à AI-‘Ula en Arabie Saoudite au cœur du désert dans les ruines qui ont littéralement remué Akram Khan lors de sa première visite. Une histoire de l’humanité s’est inscrite dans son imaginaire faisant revivre en lui la tradition et ses rituels qui lui sont chers. La commande d’une création in situ a provoqué le plongeon. Trompes, tablas, tambours et voix nous accueillent de leurs sonorités reconnaissables, marques de l’ailleurs. Les femmes et les cheveux sont l’objet de son travail. Déesse, manipulatrice, déesses aspirantes … blanc, rouge, noires, peu importe, les héroines sont là entourées d’un chœur de femmes masquées, danseuses de Bharatanatyam. Et si dans cette impressionnante chorégraphie capillaire les cheveux s’emmêlent c’est que la violence aussi s’affiche dans le rituel. Nous ne comprenons pas forcément le message dévoilé dans chaque tableau et nous ne suivons que partiellement le récit mais les compositions de danses de groupe et les ensembles sont très réussis. Les courses sont superbes, les danses folles ou sacrificielles interrogent.

 

Démesure ?

 

Ensorcellement, transformation, visions, descente d’escalier ou surplomb du haut de la grotte tout s’assemble dans un registre qui rappelle les péplums. Cette commande faite à Akram Khan par Afalula l’agence française qui accompagne la commission royale saoudienne dans la transformation du site en lieu culturel est le reflet du désir du chorégraphe et de sa fascination pour les rituels autant que de la démesure même du lieu. Ce cadrage ne semble pas tout à fait en adéquation avec l’Opéra comédie de Montpellier…
Akram Khan a décidé d’arrêter sa compagnie dans sa forme actuelle, une aspiration à moins de lourdeurs sans doute.

La 45ème édition de Montpellier Danse jusqu’au 5 juillet.

Informations et réservation

Visuel : ©Rahi Rezvani