Du 6 au 31 mai, le collectif Vaguement Compétitifs lance une enquête nationale sur les risques psychosociaux dans le secteur chorégraphique. À terme, cette démarche vise à améliorer la qualité de vie ainsi que les conditions de travail dans le monde de la danse, et les résultats de l’enquête seront dévoilés lors du Festival d’Avignon.
Tout le secteur chorégraphique est sollicité. En collaboration avec de nombreux partenaires dont le cabinet Toit de Soi, expert en risques psychosociaux, le collectif Vaguement Compétitifs passe les conditions de travail des danseurs sous la loupe. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de dégradation économique, qui n’est pas sans impact sur la santé et le bien-être du milieu chorégraphique.
Derrière la beauté des chorégraphies, se cache souvent une rude réalité : intensité physique, pressions émotionnelles, violences, manque de reconnaissance… Les facteurs de risques psychosociaux sont nombreux, mais encore trop peu documentés dans le secteur chorégraphique.
Cela étant, dès mars 2025, la Communauté chorégraphique du care, une recherche-action, a été mise en place afin de mettre en lumière ces diverses problématiques. Pour l’équipe, il est nécessaire de réaliser un diagnostic précis sur la qualité de vie et les conditions de travail au sein du secteur. Malgré un contexte socio-économique altéré, l’enjeu est clair : faire du milieu chorégraphique une communauté engagée dans le bien-être de ses acteurs. Et pour ce faire, plusieurs initiatives ont été pensées.
Au programme : un questionnaire anonyme complet, des entretiens individuels et collectifs, des observations de terrain. Et pour sensibiliser davantage, un webinaire gratuit est organisé le 15 mai prochain afin de cultiver un moment d’échange, de partage et d’information.
Face à cet enjeu de taille, nombreux sont les partenaires qui soutiennent l’initiative. L’enquête a mobilisé un large réseau d’acteurs du secteur, comme le Théâtre Louis Aragon, Boom Sructur, Malandain Ballet Biarritz et la Compagnie 2 Minimum de Mélanie Perrier. Des structures engagées sur les questions de travail et de santé font également partie du projet. Pour n’en citer que quelques-unes : Thalie Santé, LAPAS (Association des Professionnels de l’Administration du Spectacle), ANACT (Agence Nationale d’Amélioration des Conditions de Travail) et SFA-CGT (Syndicat français des artistes-interprètes) accompagnent la démarche.
Tous partagent un objectif commun : réaliser une prévention et assurer le bien-être physique et mental des acteurs d’un domaine où l’exigence artistique ne doit plus rimer avec souffrance silencieuse.
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