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« Balatata », l’urgence de danser ensemble de Magda Kachouche

par Amélie Blaustein-Niddam
08.06.2025

Nous avions laissé Magda Kachouche à la fin de son deuil, il y a quelques mois. C’était La rose de Jéricho et cela se terminait dans un début de fête. C’est comme ça qu’elle a créé Balatata, une énorme teuf, politique, queer et féministe qui allie de façon actuelle la fête et l’engagement militant. On adore.

« Se positionner »

Il faut, avant de vous parler du spectacle, vous donner un peu de contexte géographique. Uzès est une petite ville dans le Gard, pas très loin de Nîmes, un adorable village de Provence où l’été est déjà bien installé. Les spectacles se déroulent donc tous en plein air, et le bar du festival est collé à la plus belle des salles : la cour de l’Archevêché, où nous avons adoré le merveilleux Cheb de Filipe Lourenço, quelques minutes avant de rejoindre Magda. Il faut donc passer par le bar pour sortir.

L’idée brillante d’Émilie Peluchon, la directrice de La Maison Danse, CDCN d’Uzès, c’est qu’un public qui aime les spectacles de danse aime aussi danser. Ça paraît évident, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est vrai. Elle passe à la vitesse supérieure en programmant un spectacle qui est une fête. L’idée n’est pas totalement neuve — Mette Ingvartsen, par exemple, s’y est collée avec The Dancing Public — mais elle est souvent très efficace, surtout depuis l’après-Covid.

 

On l’a continuellement écrit : le secteur n’a jamais pardonné le mépris d’Emmanuel Macron, qui a osé garder les lieux de culte ouverts et les théâtres fermés pendant la pandémie, nous taxant de « non essentiels », quand la religion, elle, l’était. Depuis, les actes ont succédé aux symboles, et le budget de l’État dédié à la culture est ridicule. Alors, mettre sur scène une armée de gens, oui, c’est politique. Se montrer dansant·e·s ensemble, c’est putain de politique.

Pour aller militer, pour « se positionner », Magda Kachouche porte un académique très coloré qui, on le verra bientôt, cache une tenue à faire pâlir Beyoncé de jalousie. Elle est accompagnée de Gaspard Guilbert à la musique, de Jacky Medéfo et de Bernadette Tisseau. Lui, dans sa vingtaine, immense et massif, genre deux mètres ; elle, toute petite et frêle, la soixantaine, les cheveux argent flamboyant. Et puis il y a Magda, et son énorme masse de cheveux. Autant dire que le trio assume une image hors normes.

« Une danse macabre de gens bien vivants »

Et puis ça commence sans qu’on comprenne comment ni quand, mais nous voici, nous aussi, au centre de la piste, en train de danser avec un inconnu, puis une inconnue, et puis des tonnes d’autres. Au bout de quinze minutes, tout le monde se parle et se connaît. C’est peut-être là que ça a vraiment commencé.

 

Balatata va nous faire traverser l’histoire de la pop musique, en nous balançant d’énormes tubes (entre autres Pump Up the Jam, And When the Rain Begins to Fall et Mourir sur scène), qui sont tous l’occasion de transmettre un pas de danse. Bernadette se lance dans un lipsync punk, Jacky dans un peu de voguing, Magda, elle, adopte son pas signature, sa seconde basse et « balance les chiens ». Alors eux, nous, on danse comme si c’était la dernière fois qu’on en avait le droit — dans une urgence viscérale de vivre et de bouger à fond ensemble.

Balatata se révèle être une pulsation sensible et festive, un câlin collectif et conscient.

Visuel : ©Sandy Korzekwa