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« Austerlitz » : Gaëlle Bourges illustre des mémoires cadavériques

par Yaël Hirsch
29.01.2024

Dans Austerlitz, à l’affiche du Théâtre Public de Montreuil jusqu’au 31 janvier puis en tournée à Amiens, Ivry et Montpellier, la chorégraphe Gaëlle Bourges propose, avec son association OS, un spectacle visuellement très maîtrisé qui se boucle sur lui-même et sur des mémoires connexes. Un cadavre exquis qui manque tout de même un peu de corps.

Fausses intimités et vraies collaborations

Le spectacle, qui devait d’abord s’appeler Ruines, commence par une voix qui ne nous quittera pas. La narratrice raconte pêle-mêle son premier souvenir sur scène, son absence d’enfant et les origines de cette pièce, Austerlitz, où elle incorpore en cours de route beaucoup de ses rêves. Depuis quelque temps déjà, donc, Gaëlle Bourges n’a plus besoin de tapisserie ou de caryatide pour élaborer une proposition de danse. Mais elle continue à s’associer avec (et à associer) son conjoint qui signe une BO électro époustouflante du spectacle et ses danseurs et amis qui son propulsés dans le spectacle avec leurs mémoires familiales et aussi leurs propositions. On mêle ainsi le Cap-Vert et l’histoire de l’esclavage au théâtre tzigane que Gaëlle Bourges a pu voir à la froide bibliothèque François Mitterrand. Pour y aller, elle s’arrêtait gare d’Austerlitz, nom du livre de W.G. Sebald que lui a offert une amie, dont on retrouve des extraits et qui donne finalement son nom à la pièce…

Froideur et maîtrise de l’illustration

Comme chez Sebald, Bourges utilise un diaporama de photos pour illustrer ses propos. Comme si, sanglée par le texte et l’image à la fois, l’histoire allait avoir plus de mal à être oubliée. Non seulement Bourges double le propos, mais elle le triple également avec ses sept danseurs qui évoluent sur le plateau, mettant un voile de tulle entre eux et nous et répétant le propos de l’image et des mots. C’est visuellement superbe, on perçoit de loin (mais peut-être de trop loin !) une certaine grammaire de nos drames humains et historiques dans tout ce gris à la fois lancinant et élégant. La boucle se boucle, et le travail d’Aby Warburg chez les Hopis du Nouveau Mexique sur le rituel du serpent interfère bien avec la critique acerbe de Buffalo Bill et avec cette image qui s’étend enfin d’une famille heureuse dans le Bonheur d’Agnès Varda.

Tourne le manège de l’Histoire et des mémoires

Le projet est de proposer à la fois une réflexion sur l’impérialisme et un bout d’histoire de la danse contemporaine. Mais nous avons bien du mal à suivre à la fois les rêves, les photos et le cours qu’on nous donne du haut d’une chaire très extérieure – et ce d’autant plus que nous sommes prévenus que tout n’est pas vrai vers une heure quarante de spectacle. Il y a des moments de décrochage même : nous aurions peut-être pu nous passer d’excursus sur Fontenay-aux-Roses ou d’une esquisse redondante de Loïe Füller… Lorsque l’image d’une famille unie envahit l’écran, nous pensons au Plaisir de Max Ophüls (à revoir actuellement sur arte.tv), et on se dit que le manège est en train de finir de tourner. Reste à savoir ce qu’il en reste, lorsque les lumières sont éteintes.

Théâtre Public de Montreuil, conception et récit Gaëlle Bourges, avec Gaëlle Bourges, Agnès Butet, Camille Gerbeau, Stéphane Monteiro, Alice Roland, Pauline Tremblay, Marco Villari, 1h45, 8-24 euros.

Visuel : (c)Danielle Voirin