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« Rêves » de la compagnie Inshi : un spectacle puissant sur le rêve, la souffrance et la possibilité de la lutte

par Yolanda Desmares
08.07.2025

Avec « Rêves », la compagnie ukrainienne Inshi offre un spectacle grandiose, au fil de narrations intimes où les forces vives des artistes se heurtent à la douleur de la guerre et de la perte des illusions.

Enfances

 

C’est d’abord une voix off liquide et mélodieuse qui nous happe ; elle raconte le rêve d’un petit garçon qui voudrait bâtir une grande maison, avec des fleurs autour, et un gros chien. L’enfance, infusée de ses rêves de présent et d’avenir, est le cadre dans lequel s’élaborent les premiers tableaux : scènes dansées collectives au sein desquelles les artistes circassiens jouent, sautent et ondulent ensemble, mettant en jeu une énergie vitale encore intouchée, la force débordante d’une enfance fantasmée en culottes courtes et marcels blancs. Ces instantanés d’enfance, s’ils seront entamés par des éléments plus sombres, jaillissent à d’autres moments du spectacle, notamment lorsqu’un des acrobates (dont le tableau solo est par ailleurs époustouflant de virtuosité technique) imite de manière gentiment cabotine le grand écart rendu célèbre par Jean Claude Vandamme (d’ailleurs idole de certains enfants, il fut un temps…).

 

Pertes

 

Férocement agrippé à une corde lisse, il s’escrime contre l’agrès ; il monte, tombe, s’entortille, corps et poignets, à cette corde qu’il semble épouser et contre lequel il lutte constamment. Cette lutte au corps à corps (contre l’enfance qui part ? contre la vie qui déroute ?) pourrait paraître vaine ; reste la beauté du spectacle, où l’on admire la ténacité de l’artiste, son corps sculpté par les années de travail et d’efforts. Tous, dans leurs domaines de prédilection respectifs (jongle, acrobaties, voltige…) sont impressionnants, parvenant à montrer à la fois la beauté de leur art et sa difficulté, n’hésitant d’ailleurs pas à mettre en scène cette difficulté (les balles du jongleur qui tombent, qu’il rattrape prestement, qui tombent encore : la beauté de la chute, de l’échec jamais avoué). Mais la perte et la chute ne s’en tiennent pas au statut de symboles du travail artistique. Elles prennent, au fur et à mesure du spectacle, une tonalité à la fois plus précise, plus tragique aussi.

 

Combats

 

Car le cirque Inshi, c’est aussi l’histoire d’une compagnie ukrainienne créée pendant la pandémie de COVID, deux ans avant le début de la guerre en Ukraine. Au mitan du spectacle, une des artistes esquisse quelques pas chorégraphiés – avant d’entamer un sublime numéro de cerceaux – tandis que la voix off évoque le deuil inachevé d’une personne aimée, jamais revue. Un clown un peu caricatural se débarrasse de son costume pour endosser un uniforme marron et se grimer de peintures guerrières. Un couple entame un ballet acrobatique funeste, des pétales blancs dégringolent sur un corps inerte. La voix off évoque « la paix dans le monde » et l’on pourrait bien sûr penser qu’il s’agit là d’un vœu pieux ; mais à voir l’énergie de ces jeunes artistes, leurs forces vives et leurs grandes compétences techniques, on est tentés de souhaiter avec eux « la paix dans le monde », et d’espérer qu’un jour le désir partagé de la beauté, comme elle est présente dans le spectacle qu’ils proposent, soit plus fort que celui de la mort.

Visuel : © Compagnie Inshi

Le Festival d’Avignon se tient jusqu’au 26 juillet. Retrouvez tous nos articles dans le dossier de la rédaction.