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Ce qu’a vu le pavé, le musée d’Orsay l’a affiché, François Morel et sa bande l’ont joyeusement chanté dans le cadre de l’exposition L’Art est dans la rue

par Marie Anezin
24.04.2025

Ce soir, jeudi 24 avril 2025 à 19h et 20h, Judith Chemla, chant ; Antoine Sahler, clavier, Lucrèce Sassella , chant et Muriel Gastebois, percussions vont se donner une dernière fois « rendez-vous à la Gare d’Orsay », celle-là même qui est devenu musée. Trois interprètes du concert exceptionnel « Ce qu’a vu le pavé », mené par François Morel et donné pour quatre représentations dans l’auditorium du musée d’Orsay début avril. Des chansons sorties de dessous le pavé des rues de la Belle Époque.

Il y a des commandes institutionnelles qui sont formelles et d’autres, du fait de leur évidence, des bijoux. Antoline Fulla, Directrice de la programmation culturelle et des auditoriums du musée d’Orsay, assistée de Sandra Bernhard, responsable de la programmation des concerts et spectacles, savent tirer les fils entre une exposition et son accompagnement culturel pour en tricoter un ensemble qui se marie à merveille. Elles ne se sont pas posées longtemps la question : quel artiste pourrait faire entendre la voix des affiches de l’exposition « L’art est dans la rue » et aurait la capacité de faire réentendre les chansons de cette époque?  « Il y a beaucoup d’affiches de Toulouse Lautrec et donc de Bruant, François Morel nous semblait parfait pour ce registre-là. D’autant plus, après avoir vu la captation du spectacle Brassens a 100 ans crée il y a 4 ans à Séte. Réunir cette même équipe artistique collait tout à fait à notre projet. Ce qui a contribué à sa réussite est vraiment la capacité d’Antoine Sahler et François Morel à capter l’esprit de l’expo, à en saisir le concept. Qu’est-ce que nous allons raconter ? Raconter la mémoire des pavés, oui mais que ce passe-t-il sous ces pavés ? Au 19e siècle, c’est la prostitution, une certaine forme de violence… Et en même temps, la rue évoque la flânerie, les ballades dans les quartiers, la rêverie. »
La qualité de ce spectacle est, en effet, de raconter en chansons tout ce que la rue peut être et apporter du 19e jusqu’à aujourd’hui. 

 

La Belle époque, pas jolie jolie 

 

Elle n’était pas si rose que ça, François Morel en dépeint sa tendance et en fait une lecture  sociétale. Il s’en explique : « Lorsque Judith Chemla, très sensibilisée aux violences conjugales, chante « Quand on vous aime comme ça », qui est quand même un hymne aux femmes qui se font battre, cela a un certain sens aujourd’hui, et même au vu de certains faits divers. Donc c’est à la fois très daté et très contemporain. ». Les Petits pavés de Maurice Vaucaire et Paul Delmet est une illustration à peine voilée d’un féminicide, interprété par un Thibaud Defever-guitare et banjo- cynique et virtuose. 

« Il y a l’étonnante chanson qui s’appelle Le Couteau, écrite par Théodore Botrel, auteur aussi de « La Paimpolaise ». L’écriture est tellement formidable qu’il y a cette impression d’un Brassens, un siècle avant » renchérit François Morel. Mais ce sont également les compositions d’Antoine Sahler et les chansons écrites pour l’occasion sur des personnages de l’époque qui nous embarquent. « J’ai écrit une chanson sur Bruant, une autre sur Valentin le Désossé. Antoine a écrit une chanson sur la Goulue. »
Sur scène, la joyeuse bande complétée par les fidéles Muriel Gastebois et Amos Mah, mène à vive allure un spectacle qui met en résonnance le propos de l’exposition et la fantaisie de ces artistes qui se comprennent d’un regard, s’accordent à la note.
S’enchaine tour à tour, La jeune fille du caboulot de Charles Cros, très belle chanson, très tendre, caressante et la chanson tendresse de Juliette L’amour en pointillé (P. Philippe / J. Noureddine). Juliette, tout en émotions toujours, dans Un monsieur me suit dans la rue (J.P. Le Chanois / J. Besse). Des moments plus drôles avec une Lucrèce Sassella irrésistible en colleuse d’affiches –La colle au pinceau (F. Blanche – M. Cab / P. Philippe – G. Lafarge) et surtout le duo Morel/Sahler dans J’suis pétomane (A. Sahler). 

Judith Chemla, a la voix toujours envoutante, surjoue un peu trop la gouailleuse et séduit dans Mon cœur est à la rue (F. Morel / A. Sahler). Qu’est-tu devenu Valentin ? (F. Morel / A. Sahler) aurait pût être écrit à l’époque, un Valentin le désossé qui aime danser.

 

L’affiche artistique 

 

Une colonne Morris à la croisée de la salle Manet et Courbet indique l’entrée de la nouvelle exposition « L’art est dans la rue ». Sur ses flancs, une affiche de La Goulue, une de la tournée du Chat noir et de la cavalière des chocolats Klaus.
Au milieu du 19ᵉ siècle, les couleurs courent les rues en s’imprimant sur des affiches illustrées.  À partir de 1860, la lithographie en couleur et les grands formats envahissent le paysage urbain et deviennent un nouveau support de communication commerciale. Les peintres se sont prêtés au jeu de l’affiche, elle devient objet artistique. Et pas seulement en faisant la publicité pour des pièces de théâtres dont la colonne Morris devient le support officiel et marque son époque. Cette exposition nous fait découvrir de nouveaux talents tel Jules Chéret, père de l’affiche moderne. Fénéon décrit très bien son style : il n’y a pas de ligne noire qui définit les contours, il y a du vivant. Chéret, malgré tout, est le premier qui utilise la femme comme objet de vente. 


Au fil des salles se déclinent les différents procédés d’impressions de la lithographie. Certaines affiches sont imprimées à jamais dans nos yeux : le profil d’Aristide Bruant dans son cabaret, chapeau noir, manteau bleu, écharpe rouge dessiné par Toulouse Lautrec. À Orsay, on rencontre des pépites sortis des tiroirs du temps : Petites misères de la vie conjugale par Balzac et par Bertall, Sarah Bernhardt dans Lorenzaccio au théâtre de la Renaissance tout en dorures.

Beaucoup moins réglementé que maintenant, il y avait des affiches sur les monuments publics, sur les bâtiments historiques, sur n’importe quelle pissotière., mais toutes étaient des affiches  faites par des artistes, propulseant, ainsi, l’art dans la rue, sous les yeux des passants, une démocratisation immédiate de l’artistique. Tout comme ce spectacle, de François Morel et ses amis, a fait fusionner art populaire et art muséal. Le public en sortant de l’auditorium, le long des quais de la Seine chante encore « La complainte de la Butte (J. Renoir / G. van Parys) ou L’âme des poètes (C. Trenet).  Et l’on se dit, qu’après ce court karaoké nous aurions bien passé la nuit au musée à chanter à tue-tête : Si les tableaux pouvaient parler (F. Morel / A. Sahler)

 

 

Visuel : ©Guy Fasolato

Ce qu’a vu le pavé · François Morel, Antoine Sahler et leurs invités
Avec Judith Chemla, Thibaud Defever, Muriel Gastebois, Juliette, Amos Mah, Antoine Sahler, Lucrèce Sassella