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Alex Ramirès, he makes it !

par Laura Dumez
22.01.2025

On avait adoré son dernier spectacle, Sensiblement viril, et on ne peut que retomber sous le charme ! Avec Panache, Alex Ramirès mélange, à son habitude, stand up et personnages pour aborder la question de la confiance en soi et le crédo « Fake it until you make it ! » . 

En pleine semaine de Fashion Week, s’il est un défilé à ne pas rater, c’est bien celui qui prend place sur la scène de l’Européen à Paris ! Le one man show commence sur une note irrésistiblement fashion avec ce défilé rétrospective où l’artiste se pare des costumes qu’il a arborés dans son enfance – de la robe étoile à l’homme nature en passant par les pirates -, et dont on découvre des photographies projetées sur scène. L’entrée en matière est radicale et savoureuse, le titre du spectacle promet du panache et pour l’heure on n’est pas déçu·e !

Entre phasme et paon 

Imagine-t-on une personne plus confiante que celle qui s’expose aux regards des autres dans des défilés ? Bel artifice et belle entrée en matière, Alex Ramirès nous le dit « le défilé est {son} nouveau remède pour tout » mais c’est un peu « comme un soin du visage contre la dépression », ça ne sert à rien. On fake it, fait semblant que tout va bien alors que l’on oscille entre phasme et paon, entre un animal qui n’a pas la prétention d’être autre chose qu’une brindille et un autre qui se balade avec son propre photocall. 

Avec douceur et drôlerie, l’humoriste nous raconte son espace mental, mimant les personnages qui régissent ses pensées, son imaginaire mais aussi ses ami·es. On loue ses capacités d’interprétation, lui qui travestit sa voix, au point que parfois on se demande si ce n’est pas une voix-off, et qui bouge comme personne dans une mise en scène pétillante où il déboulonne les planches apéros et les pique-niques, au même titre que les concerts et les salles de sport. 

 

Le dialogue et les souvenirs 

On n’apprend rien de majeur pendant cette heure, mais on se détend, on se pose et on rit gorge déployée.  On est touché·e aussi, car oui on cherche toustes à être aimé·es, car oui on est toustes tiraillé·es entre valeurs et opinions, oui on a toustes une famille à rire et à pleurer. Si les séquences autour de la concentration en phase d’écriture et sur un patron de théâtre nous égarent un peu dans le sujet, tout en provoquant l’hilarité de la salle, on est comblé·e par la délicatesse de son écriture quand il s’agit de décrire la masculinité et la toxicité des représentations. 

Tout ce que l’on peut vous dire, c’est qu’il y a une chanson que l’on attend sur les plateformes avec impatience, et qu’à l’avenir, on ne va pas se priver de bâtir des souvenirs.  

A l’Européen à Paris les jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 1er février, puis tous les samedis jusqu’au 29 mars.