Nos plans Cult, ép. 09

Amélie : Bienvenue dans Nos plans Cult, le podcast qui donne le désir de sortir par Cult.news. 

Yaël : Amélie et moi passons beaucoup de temps en salle le soir à découvrir des créations. Mais dans la journée, nous passons aussi du temps à conseiller des spectacles et des événements culturels autour de nous. Et toi Amélie, c’est quoi ton plan cult pour cette première semaine du mois de mars ? 

Amélie : Eh bien ma chère Yaël, j’avais envie de retourner voir « Neandertal » que nous avions vu et adoré toutes les deux au Festival d’Avignon l’année dernière, fin la saison dernière, et qui se joue en ce moment jusqu’au 11 mars au Théâtre Gérard Philipe, très près de Paris, à Saint-Denis. Le comédien et metteur en scène David Geselson, que nous adorons aussi toutes les deux et qu’on suit depuis très longtemps, s’y demande pourquoi nous, encore et toujours pourquoi nous. Il s’interroge et nous interroge sur ce qui fait de nous des humains et des humaines remplis d’émotions dépassant toute rationalité scientifique. C’est un bijou qui croise, comme toujours, chez David Geselson, l’intime et la grande histoire, et c’est donc à voir absolument au Théâtre Gérard Philipe jusqu’au 11 mars. Et toi ma chère Yaël, je crois que tu as envie de musique cette semaine. 

Yaël : Oui, les deux plans cult seront de la musique classique, mais pas tout à fait. Le premier concert, c’est ce mardi 5 mars, c’est la première édition de la deuxième de Corsica Cantabile, une série de concerts où les deux jeunes solistes d’origine corse, nés Ajacciens, Sacha et Hugo Piétri, mettent à l’honneur justement les musiciens corses et leur permettent de mieux commencer ou continuer une carrière. Corsica Cantabile, à l’origine, c’est un festival qui existe depuis deux saisons, en Corse donc, entre Carghjese, Sagone et Vico, et j’ai eu l’occasion d’aller à certaines représentations de la deuxième édition. C’était vraiment très émouvant, notamment à Piana, dans l’église Santa Maria Assunta, dans l’hommage à la résistante communiste corse Danielle Casanova. Ça permet d’avoir un peu de corse à Paris. Le programme de ce 5 mars, c’est Henri Demarquette, qui joue notamment avec les deux fondateurs du festival et son fils Victor. Et le programme, c’est Brahms, Schumann et Elgar. Cette saison de concert Corsica Cantabile continue. Il y en aura un le 8 juin, un le 8 octobre et un le 14 novembre prochain. Ma chère Amélie, deuxième plan cult, théâtral peut-être ? 

Amélie : Comme toi, je suis très monomaniaque cette semaine. Toi, c’est la musique et moi, c’est le théâtre, puisque c’est encore du théâtre. Il s’agit d’« Abysses », d’Alexandra Tobelaïm. C’est un spectacle qui se donne au Théâtre 13. Peut-être que vous connaissez Alexandra Tobelaïm. Il y a dix ans, elle a mis en scène un spectacle devenu mythique qui s’appelle « Italie Brésil 3 à 2 », qui ne parlait pas que de football, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Et à cette occasion, elle avait mis en scène, dirigé pour la première fois, quelqu’un qui deviendra son comédien fétiche, qui s’appelle Solal Bouloudnine et qu’on retrouve ici, dans « Abysses ». Elle avait également, à l’occasion d’ « Italie Brésil », convoqué un auteur qui s’appelle Davide Enia et qu’on retrouve également pour « Abysses ». De là à penser qu’« Abysses » est la suite d’« Italie Brésil », pourquoi pas ? Mais le thème est très différent, puisque là, il s’agit d’un sujet bien plus terrible que le foot, c’est-à-dire la mort en mer de milliers de personnes voulant fuir leur pays. C’est donc un sujet sur le sort des migrants à Lampedusa. Ce n’est pas léger, mais c’est super, car Solal Bouloudnine est un comédien génial, capable de tout jouer. On l’avait adoré dans ce ratulin, une pièce, entre autres, sur la vie de Michel Berger. Et on l’adore encore plus là, intime jusqu’au plus horrible de la condition humaine. C’est à voir, jusqu’au 9 mars, au Théâtre 13, allez-y ! Même si ce n’est pas rigolo, rigolo, allez-y ! Et toi Yaël, un dernier point cult ? 

Yaël : Le mien est plus solaire, mais pour une cause grave. Il s’agit d’aller découvrir, je n’ai jamais entendu jouer encore, la jeune star du violon autrichien, qui s’appelle Yury Revich. Il est de passage à Paris pour un concert, la salle Pleyel, qui est unique. D’abord, parce que cela se passe le jour de la journée mondiale de l’eau, en partenariat avec l’UNICEF. Et ensuite parce qu’il y aura plein de guests sur scène. 

Amélie : C’était Nos plans Cult de la semaine, un podcast de Cult.news. 

À la semaine prochaine !