Yaël : Bienvenue dans Nos plans Cult, le podcast qui donne le désir de sortir par Cult.news. Avec cette semaine, un focus spécial saint valentin, ou presque. Amélie et moi passons beaucoup de temps en salle le soir à découvrir des créations, mais dans la journée, nous passons aussi beaucoup de temps à conseiller des spectacles et des événements culturels autour de nous. Alors Amélie, c’est quoi ton plan Cult de la semaine ?
Amélie : Mon plan Cult Yaël pour cette semaine, il est vraiment tout de suite maintenant, puisqu’il se déroule le 13 février au carreau du temple avec un titre de saison « Je badine avec l’amour » parce que tous les hommes sont imparfaits et si affreux de Sylvain Riéjou. Ce qui n’est pas affreux du tout, c’est ce spectacle décapant puisque avec un humour fou et une immense intelligence, Sylvain Riéjou s’empare de son film Cult qui, je te l’avoue est aussi mon film Cult, Dirty Dancing, pour raconter comment adolescent cela lui a fait prendre conscience de son homosexualité. En moins drôle, Sylvain Riéjou raconte comment un lycéen l’avait traité de pédé lors d’un spectacle dans un établissement scolaire. Depuis, il essaye de comprendre et transmettre son identité pour que d’autres adolescents puissent se reconnaître et se dire qu’ils ne sont pas seuls à préférer Johnny à Bébé dans Dirty Dancing. Sur scène, il est accompagné de Julien Gallée Ferré, Clémence Galliard et Émilie Cornillot, tous les quatre sous couvert de légèreté et de Kitscherie. Ils offrent une histoire merveilleuse de la danse. Les années 90 à aujourd’hui, c’est donc au carreau du temple, le 13 février à 20h30. Et toi Yaël, un plan Cult, un peu amoureux pour cette semaine ?
Yaël : Quand je pense à l’amour, je pense aux grands coups le mythique et comment ne pas penser à Pelléas et Mélisande. Le théâtre de l’Athénée propose une version prometteuse de l’opéra de 1902 de Claude Debussy, composé d’après le livre de Maeterlinck. Seul un piano accompagne cette mise en scène, avec des amoureux infidèles interprétés par Marthe Davost et Jean-Christophe Lanièce. Quant au pauvre Golaud trompé par les amants, c’est le sort qui veut ça, n’est-ce pas la fatalité de l’amour ? C’est Halidou Nombre qui l’’interprète. La mise en scène est imaginée avec la Fondation de Royaumont, par le duo Moshe Leiser et Patrice Caurier, ça commence le 15 février et ça dure, au théâtre de l’Athénée, jusqu’au 25. À ton tour, Amélie, un deuxième petit plan Cult pour cette semaine de Saint -Valentin ?
Amélie : Alors Yaël, un plan Cult plein de désir, un peu personnel, je te l’avoue en fait. Je suis très amoureuse d’’Israël Galvan, je suis amoureuse de ses pas, je suis amoureuse de son rythme et depuis longtemps. On peut rappeler que ce danseur de Flamenco règne sur la discipline depuis plus de 20 ans. Il fait Flamenco de tout, je l’ai vu danser dans des pianos, dans des cercueils… Où Israël Galvan va, moi je vais. En l’occurrence, il sera au théâtre de la ville du 15 au 24 février pour la première mondiale, et ça c’est chic, de « Locomoción Templar el templete ». Je sais pas si ça se prononce comme ça, moi j’ai envie d’ y aller. Je sais pas si ça parlera d ‘amour, mais je sais qu’avec Israël Galvan ce sera sensible, ce sera suspendu, qu’il y aura des gestes musicaux, qu’il y aura la quiétude du toréador, ce que nous annonce le Théâtre de la Ville, je sais pas quoi penser de ça. Je sais que j’ai très très très envie d’y aller, et que ce sera chic, élégant et forcément séduisant. Et toi, Yaël, est-ce que tu as une dernière envie de séduction pour cette semaine ?
Yaël : Alors oui, comme cupidon, on est pas simplement des petits coeurs, des petites dorures, etc… Évidemment, j’aurais pu vous parler d’autres héroïnes à l’affiche, mais il me semblait important d’aller peut-être à deux au Palais de Tokyo, pour la première grande rétrospective de Mohammed Bourouissa, qui commence le 16 février. Ça s’appelle « Signal » et ça résume vraiment le travail de Mohammed Bourouissa, en tout cas ça le présente, qui est un travail qui part de l’intime pour arriver au récit collectif. Je vous préviens avec un petit warning, quand on parle de récit collectif, on parle d ‘exile, et Mohammed Bourouissa va visuellement chercher dans cette zone, qui est très intérieure mais qui est très abîmée aussi, qu’il appelle l’amertume, et l’amertume en arabe se dit « seum ». Et cette exposition est accompagnée d’expositions qui vont à l’avenant, il y en a une qui s’appelle « Passé Inquiet », puisque le Palais de Tokyo vernie en général l’ensemble d’éléments se bâtiment en même temps, qui interroge là le rôle du musée dans ces moments -là, et une autre exposition au titre pas très amoureux mais Dislocation, qui met en avant 15 artistes en exil. Voilà, donc un peu d’exil dans notre amour, un petit peu d’amertume dans le sucre et le bonheur d’être amoureux, voici le programme de la semaine.
Amélie : En même temps Yaël, quand on est amoureux, on se sent un peu disloqué des fois.
Yaël : C’est vrai, ça nous est arrivé. Bref, passez tous une très belle saint valentin, et on vous dit avec Amélie, à la semaine prochaine !
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