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Nos plans Cult, ép. 02

par La redaction
20.02.2024

Yaël : Nos plans cult pour la semaine du 8 janvier 2024, le tout premier podcast de l’année du magazine cult.news.

Amélie : Eh oui, bonne année à tous et à toutes. Yaël et moi passons beaucoup de temps en salle le soir à découvrir des créations, et dans la journée, nous conseillons des spectacles, des événements culturels autour de nous.

Yaël : Alors Amélie, c’est quoi ton plan cult pour cette semaine ?

Amélie : Mon plan cult pour tout de suite, ce sera d’aller à Chaillot découvrir la toute dernière création de deux chorégraphes qu’on aime beaucoup Yaël et moi, qui s’appellent Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, ils sont tous les deux les directeurs du Centre Chorégraphique de Belfort depuis 2015. Leur spectacle s’appelle « Tout Moun » qui signifie en créole « chacun et tout le monde ». C’est un hommage direct à Édouard Glissant. Alors le lien entre la littérature, la danse, ce que l’on sait avec le travail de Ella et Éric, c’est que de toute façon ce sera généreux et forcément très musical. Ce sera à Chaillot les 10 et 12 janvier. Et toi Yaël, c’est quoi ton plan cult absolu, total, là pour cette semaine ?

Yaël : Je ne sais pas si c’est le mien, en tout cas c’est très attendu autour de moi. C’est « Transfiguré – 12 vies Schönberg » à la Philharmonie. C’est le spectacle attendu par les mélomanes mais aussi les amateurs d’images. C’est un hommage à Arnold Schönberg par Bertrand Bonello, le cinéaste donc, le pianiste David Kadouch, l’orchestre de Paris, son chœur et sa cheffe Ariane Matiakh. Il y a douze étapes forcément dans ce spectacle qui commencent par un fragment de la nuit transfigurée, qui contient également des pièces pour piano, chœur, herbarthung, le pierrot lunaire et le kol nidré. Bertrand Bonello nous parle du romantisme de Schönberg pour nous initier à ce spectacle. Et on attend beaucoup de synesthésie, où les sons et les couleurs tourneraient dans l’air du soir. C’est Odile Cougoule qui va le chroniquer pour cult.news. Et on attend beaucoup de cet hommage à Schönberg.

Amélie : Ça donne très envie en tout cas !

Yaël : Et maintenant Amélie, à toi. Est-ce qu’il n’y a pas un petit spectacle comme ça, coucoune, au début de l’année, un peu secret, que tu peux conseiller ?

Amélie : Alors, plus que secret, moi j’ai très très envie de partir très très loin, j’ai envie d’aller sur Mars. J’ai repéré au spectacle qui s’appelle « Mars Exploration », qui sera au Plateau Sauvage, c’est un théâtre dans le 20e arrondissement, du 11 au 19 janvier. C’est une mise en scène de quelqu’un qui s’appelle Victor Inisan, que je connais comme confrère, qui est un excellent critique, mais que je ne connais pas comme metteur en scène. Et il nous entraîne dans une conquête spatiale, on est en plein cœur de la guerre froide, la CIA recrute un groupe de militaires devenus inaptes au combat. Et les voilà partis en pleine découverte de Mars. J’en sais pas plus, mais passant l’apocalypse climatique, j’ai très hâte de voir ça, je vous en dirai plus bientôt. Et toi Yaël, t’as repéré quelque chose comme ça ? Ou tu sais pas trop mais ça a l’air bien quand même ?

Yaël : Moi aussi j’ai envie d’étoiles, mais plutôt côté nature. C’est un film, un chef d’œuvre mais peut-être moins connu, dans le cadre de la rétrospective que la cinémathèque française dédie à Roberto Rossellini, du 3 janvier au 7 février. Et moi, j’irai bien jeudi soir revoir, que je n’ai pas vu depuis mes 17 ans, Les Onze Fioretti de François d’Assise, qui en italien se dit Francesco Giullare di Dio, excusez mon accent, Bouffon de Dieu. C’est moins connu en effet qu’ Allemagne année zéro ou Rome, ville ouverte. Et c’est un film qui m’avait absolument bouleversée parce qu’il y a une naïveté profonde et une pureté intense, évidemment autour de Saint-François, donc il y a cette esthétique franciscaine qui guide la vie de Saint-François. C’est à la limite presque parfois du simplisme, quoi. Mais il y a une pureté très, très forte et ça m’avait beaucoup impressionnée, notamment à un moment où Saint-François, pour ne pas tuer un animal, puisqu’il faut bien manger, propose qu’on enlève juste un membre de l’animal.

Nous vous souhaitons une très belle reprise. À la semaine prochaine !

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