Yaël : Bienvenue dans Nos plans Cult, le podcast qui donne le désir de sortir par Cult.news.
Amélie : Yaël et moi passons beaucoup de temps en salle le soir à découvrir des créations, mais aussi dans la journée à conseiller des spectacles et des événements culturels autour de nous. Alors Yaël, c’est quoi ton plan Cult pour cette deuxième semaine de mars ?
Yaël : Premier plan Cult Amélie, premier festival, le Printemps des Arts de Monte Carlo. Pendant un mois, du mercredi au dimanche, le rocher vibre au rythme de la musique classique et pas que. C’est pour moi un rendez-vous et c’est vraiment le synonyme du début du printemps. J’ai des souvenirs assez émus du jardin japonais de Monaco et aussi de me baigner la journée en attendant de voir les concerts du printemps le soir. Cette année, le directeur artistique Bruno Mantovani a placé le Printemps des Arts sous le signe du chant de la terre de Gustave Mahler. Cela commence ce mercredi 13 mars. J’y serai ce week-end avec des monuments rendus intimes, notamment le chant de la terre en version chambriste, avec la chanteuse Lucile Richardot. Et j’attends avec impatience la création mondiale d’un opéra de chambre qui s’appelle « L’étoffe inépuisable du rêve » de Sophie Lacaze. Et puis, il y aura un peu de synesthésie, puisque le festival a eu même l’élégance de commander un parfum d’intérieur.
Amélie : Génial ! J’adore !
Yaël : Il y a des odeurs safranées, c’est vraiment hyper bon.
Amélie : Tu vas en ramener ?
Yaël : Et dimanche matin, il y a un bel invité du festival qui n’est autre que Sebastiao Salgado, le photographe, qui vient pour la projection de son film « Celle de la terre ». À toi Amélie, un premier plan Cult ?
Amélie : Ah oui ! J’ai envie de vous emmener voir « Woke » de Virginie Despentes au Théâtre du Nord. Moi, j’y serai ce jeudi, et donc je vais vous raconter ça dans les pages de Cult après. Virginie Despentes est artiste associée au Théâtre du Nord, qui se situe à Lille, et elle a proposé à Julien Delmer, Anne Pauly et Paul B. Preciado d’écrire ensemble leur première pièce de théâtre. Cela devient « Woke » et se donne donc au Théâtre du Nord. Sur scène, on retrouvera Sasha Andres, Casey, Mata Gabin, Soraya Garlenq, Félix Maritaud, Mascare, Soa de Muse, Clara Ponso. Is et elles partageront la scène avec les élèves brillants de l’École du Nord. Il sera question de notre époque, où se mêlent les identités de genre, le racisme et les violences policières. Au cœur de ces malaises, comment reprendre ce souffle ? La réponse sera donnée du 12 au 16 mars, à Lille, au Théâtre du Nord. J’espère que ce sera un peu malaisant quand même, et que ça va surtout nous faire réfléchir. Je suis sûre que ce sera malaisant et super beau. Et Yaël, où est-ce que tu nous emmènes ensuite ?
Yaël : Je serai au Festival des Films de Femmes, le Festival international des films de femmes de Créteil, qui a lieu du 15 au 24 mars, avec toujours ce souci de mettre en avant des pionnières d’hier, d’aujourd’hui, de demain. Les individus d’honneur seront Léa Drucker, qui fera son autoportrait, c’est une section assez attendue du Festival. Il y aura une scénariste que je découvre avec le Festival cette année, que je vais découvrir avec le Festival cette année, qui s’appelle Monika Treut, qui est une pionnière du cinéma transgressif et déviant. Et il y aura, pour grand angle, quelque chose sur l’adaptation, avec notamment la présence de Vanessa Springora comme invitée. J’ai la chance d’être dans le jury de la SFCC, de la critique de cinéma, et de télévision. Et si vous venez à Créteil pour le Festival international des films de femmes, nous débattrons avec mes confrères et consoeurs, en public, vendredi 22 mars, à 14h, de notre film préféré, des six films de fiction de la compétition. Voilà, je vais apprendre plein de choses Amélie. Et toi, un deuxième plan Cult pour cette semaine ?
Amélie : Un deuxième et un dernier, ma chère Yaël. Je ne peux que vous recommander d’aller voir « Dispak Dispac’h » de Patricia Allio, qui est l’un de mes grands coups de cœur de la dernière édition du Festival d’Avignon. Patricia Allio y invente le meeting théâtral dans une agora citoyenne totalement. C’est un spectacle qui vous donne et vous ordonne plutôt d’agir sans dogmatisme, juste une énorme dose d’humanité, sans perdre ni en dramaturgie, ni en esthétisme, c’est super beau. Patricia Allio nous propose de s’engager avec le ventre, avec la parole, avec la loi. En breton, Dispak signifie ouvert, désordonné, et Dispak, révolte, révolution. Elle annonce donc le programme. Le spectacle nous met en marche, en mouvement, dans une écoute active. Franchement, c’est génial. C’est du 21 au 31 mars, au théâtre Silvia Monfort.
Yaël : Et tu me donnes envie d’y aller, Amélie.
Amélie : Non, mais allez-y.
Yaël : Voilà, c’était Nos plans Cult de la semaine, et on vous dit à la semaine prochaine.
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