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Timm Kröger : « ‘Universal theory’ est la mémoire d’un rêve »

par Yaël Hirsch
19.02.2024

Ce 21 février sort sur nos écrans un ovni venu d’Allemagne. Présenté à la Mostra de Venise et primé à l’Étrange festival, Universal Theory est un film noir éclairé à la lumière de l’uranium dans les Alpes Suisses. Timm Kröger, le réalisateur du film a répondu à nos questions sur ce thriller qui suit un jeune physicien dont les recherches questionnent déjà en 1962 la question du multivers…

Comment est venue cette idée de chercheur des années 1960 sur le multivers ?

C’était l’idée de mon scénariste, Roderick Warich. En 2015, nous trouvions cela très original, le multivers n’était pas encore dans tous les esprits : Christopher Nolan n’avait pas fait ses films sur la question et la série Dark n’est sortie qu’en 2020 sur Netflix. Je n’ai d’ailleurs pas vu les films qui parlent du multivers pour que nous puissions rester nous-mêmes.

Qu’est-ce que cette idée de pluralité des mondes permet en termes de cinéma ?

Cela permet beaucoup. En un sens, le film est plutôt simple et met en scène un personnage qui reste fidèle à lui-même quasiment tout le temps. Je voulais créer un sentiment linéaire C’est seulement dans l’épilogue qu’on voit plusieurs fins possibles. En fait, il n’y a qu’un personnage qui vient d’un autre monde et un tout petit bout du film où l’on montre ces autres mondes. Mais c’est assez classique pour tout spectateur qui a déjà vu de la science-fiction. La voix off est la sienne, écrite dans un style conjonctif, mais, de fait, on ne sait pas si c’est la seule version de la vérité et si le héros est vraiment un génie. En filigrane, le film interroge le voyage de ce héros de film noir et joue avec l’idée de déterminisme dans les films. Le vrai enjeu cinématographique du film était de créer une atmosphère qui repousse les frontières du genre, un peu comme dans L’année dernière à Marienbad. Mon scénariste a un joli terme pour définir cela : Universal theory est « la mémoire d’un rêve ». Il n’y a pas de version « réelle » d’une histoire et d’un humain. Nous avons donc essayé de proposer une réalisation tragi-comique qui s’appuyait sur les codes de la science-fiction pour servir cette histoire.

Avec son beau noir et blanc et sa musique, le film joue aussi sur le rétro. Quelles sont vos références ? Sont-elles toutes conscientes ?

Je suis évidemment très conscient des références que porte Universal Theory. Et rien que d’évoquer, par exemple, Hitchcock, cela évoque un certain sentiment. Il y a également des références plus personnelles issues du cinéma allemand d’après-guerre, comme la série Heimat ou Trois Hommes dans la neige, adapté du roman de Eric Kastner. Je voulais qu’on se base sur nos mémoires, sur ce qu’on a ressenti avec ces films, sans analyser ces sensations. Je voulais proposer un pastiche qui vienne du son propre langage du film.

Quand on voit un film de montagne, on pense évidemment à Leni Riefenstahl. Est-ce une des références du film ?

On pense aussi à la Montagne magique de Thomas Mann. Mais oui, c’est un genre qui permet de mettre l’accent sur les beaux paysages et les histoires d’amour. Notre film s’inspire de cette naïveté « rétro » que j’ai trouvé psychologiquement très intéressante mais nous avons fini par en faire autre chose…

Universal Theory s’inscrit dans une trilogie, pouvez-vous nous parler de ce triptyque ?

Le premier volet, The Council of Birds (Zerrumpelt Herz), mon film de fin d’études, qui a peu été vu, a lieu en 1929 autour de la disparition d’un compositeur. La mère du personnage principal de Universal theory y joue un rôle important, il y a donc un lien familial. Et nous sommes en train d’écrire le troisième volet qui a lieu 1997. Tout ce que je peux vous en dire pour l’instant, c’est que ce sera un « teenage mysteray adventure drama », ou encore ma rencontre de Tarkovski et Spielberg…

Que dit votre traitement cinématographique du passé allemand et quel rôle votre cinéma joue-t-il dans l’espace public sur cette question éminemment politique ?

C’est une question difficile. Je crois, qu’à ma manière, travaille à comprendre ce qu’est la modernité. Pour les gens de ma génération, 1962, l’année du film, n’était pas un moment important. Pour moi, c’est une mentalité, qui est cruciale. J’ai marre des cinéastes qui revient à la Seconde Guerre mondiale pour mettre en scène des personnages qui parlent comme nous aujourd’hui. C’est comme un échec de l’histoire. Bien évidemment, je projette, car je n’étais pas vivant. Mais j’essaie de comprendre ce passé et de me faire mon opinion. J’écoute les histoires de famille, j’aime voyager dans ce passé et notre film fait des références à d’autres films, à leur température émotionnelle et leur émotivité. Or, la manière dont nous nous remémorons le passé est façonnée par le cinéma. Mais de nos jours, l’air du temps est devenu plus global et, avec la mondialisation, le cinéma perd ses sensibilités nationales. Interroger le passé allemand en 1962 comme le fait Universal Theory permet – je l’espère- d’ouvrir une fenêtre sur une certaine psychologue qui se meurt et, mais qui a encore des conséquences. Il y a de la paranoïa dans Universal Theory, comme dans tout le film noir, et cette paranoïa revient aux origines de la paranoïa épistémologique dans laquelle nous vivons. Aujourd’hui, nous ne croyons plus aux faits et c’est non seulement dangereux pour la démocratie, mais cela complique aussi beaucoup le monde. Or, l’explosion de l’information du 20e siècle date des années 1960. Le film pour moi parvient à parler de cela avec succès car il peut se moquer de lui-même et se prendre au sérieux en même temps. C’est probablement ce qu’il fait qu’il divise le public : certains sont fans, d’autres sont perdus ou s’ennuient. Je suis peut-être indéterminé sur la politique, mais ma réponse est déterminée quand il s’agit de cinéma : le cinéma façonne la mémoire collective et faire affleurer son histoire, c’est interroger l’histoire tout court et ce que nous en faisons aujourd’hui.

Universal Theory, de Timm Kröger, avec Jan Bülow, Olivia Ross, Hanns Zischler, Gottfried Breitfuß, David Bennent, Philippe Graber, Allemagne, 2023, 1h34. Sortie en salles UFO distribution le 21 Février 2024.

Visuel : (c) Heike Blenk