Transmusicales : Le métissage musical s’expose au Parc
par Rodolphe Pete07.12.2024
Les 46e Rencontres Transmusicales de Rennes se poursuivent jusqu’à dimanche avec comme point central, depuis jeudi, le parc des expositions.
Que serait une édition des Transmusicales sans un passage par l’Ubu? La petite salle de concert, avant d’accueillir dimanche la soirée de clôture, permet en accès libre la découverte d’artistes éclectiques comme le veut la tradition du festival breton, solide quadragénaire bien remuant.
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Warm-up idéal à l’Ubu
Jeudi, à l’heure du before, les sonorités mongoles d’Enji avaient une valeur apaisante avant le live de Quinquis, présentant avec son synthé modulaire son prochain album à venir au printemps. La voix de la Bretonne installée à Ouessant, puisant dans ses racines régionales, tout en développant un univers électronique hypnotique, promet un long format envoûté produit avec Gareth Jones.
Un warm-up idéal avant le premier soir au parc des expositions dans une configuration réduite par rapport au vendredi et samedi. Mais un line-up loin d’être famélique et des conditions d’écoute plus aérées que lors du traditionnel rush de fin de semaine
L’Afrique à l’honneur avec Hewan Aman, Mia Koden et Zawose Queens
Espace vert par ses plantes et sa lumière, la Green Room se veut un cocon dancefloor accessible dès l’entrée. Le son puissant a permis d’apprécier les nappes faussement minimales de la Franco-Éthiopienne Hewan Aman, avant la bass music tellurique de Mia Koden, parfait métissage entre le Soudan et l’Angleterre.
L’Afrique était à l’honneur aussi dans le hall 8 avec une grande première, le concert des Zawose Queens, Impressionnantes dans leur évocation des rythmes tanzaniens devant un public qui n’a pas raté ce grand spectacle, visuel et sonore.
Un Plateau rock : Travo, Den Her Hale & Dog Race
L’événement était par ailleurs dans l’enceinte très rock de cette édition, le hall 4, avec un plateau sans faute. D’abord les Portugais de Travo, découverts dans un hôtel lors d’un festival par Jean-Louis Brossard, puis les Suédois de Den Her Hale et enfin le moment à ne pas manquer, les Anglais de Dog Race. Un espace évidemment comble face à un déluge guitares-basse-batterie de haute volée, avec envolées lyriques (mention spéciale à la chanteuse de Dog Race) et effets de lumières qui ont fait la réputation des Trans…
La seule interrogation de cette première nuit étant : quand on démarre si fort, que prévoir le lendemain ?
Photos : Quinquis, Travo et The Zawose Queens. (c) RP
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