Transmusicales : Alerte à la tempête sonore

C’est une forme de tempête qui a soufflé, vendredi soir, sur le parc des expositions de Rennes. Mais il faudrait plus que du vent et de la pluie pour impressionner les plus de 10 000 personnes attendues pour ce deuxième épisode hors du centre-ville ; avec un hall de plus par rapport au jeudi. Car depuis la perte de la scène 9, les Trans ont changé de configuration. Sans changer les fondamentaux : un parcours sonore avec une circulation fluide, même au milieu de la nuit. Et une couleur musicale propre à chaque aire : dancefloor à la Green Room, rock au 4, world au 8, rap et électro au 5.

Pépites & découvertes : Mars 010C, 22 Carbonne et Saïgon Soul

Arriver tôt permet non seulement de moins faire la queue aux stands de restauration, mais surtout d’apprécier les pépites en devenir. Comme Mars O10C pour un warm-up très inspiré dans la Green Room. Ou les Marseillais de 22 Carbone, chauds bouillants avec leurs punchlines devant des fans en osmose.

Le pari du grand manitou Jean-Louis Brossard est d’oser de bonne heure. Ça passe ou ça casse. Il fallait de l’audace pour présenter un groupe vietnamien inconnu, Saïgon Soul Revival, et un chanteur bulgare seul avec ses machines et son costume kitsch. C’est peu dire que le public a répondu présent, surtout face à l’humour et aux ritournelles d’Ivo Dimchev, parfaitement à l’aise dans un mélange de stand-up salace et de tour de chant joyeusement décalé.

Rave on, Rennes on !

Et tandis que le ciel continuait d’être capricieux, les amateurs de rock s’enivraient des rythmes rock de Voka Gentle, tandis que l’Italienne Adiel déroulait une techno furieusement années 90, avec ce qu’il faut de nostalgie, mais sans non plus verser dans le passéisme. Bénéficiant d’un jeu de lumière époustouflant et d’un son impressionnant, vu la configuration. Rave on et Rennes on !