C’est un nouveau rendez-vous. Laurence Haziza, la talentueuse directrice artistique du Festival Jazz’n Klezmer, nous donne rendez-vous du 2 au 18 mai dans plusieurs lieux parisiens et du Grand Paris pour un Sacré Sound Festival qui propose des rencontres et des créations autour de musiques sacrées et plurielles. Liraz, Yom, Smadj & Napoléon Maddox ou encore Walid Ben Selim et Marie-Marguerite Cano sont au programme de cet évènement qui connecte les voix par leurs transcendances.
C’est une façon d’attirer un public plus jeune vers ce type d’esthétique. En néophyte, c’est peut-être ma façon de m’approcher des musiques sacrées et de les découvrir. Ce ne sont d’ailleurs pas des musiques sacrées, à proprement parler , mais plutôt une esthétique plus mystique et inspirée spirituellement, une musique ascendante. En réalit,é depuis longtemps, de nombreux projets pop world sont empreints de l’esprit du divin, de mysticisme et de spiritualité. Ce festival amplifie la couleur de cette musique et la rend ainsi plus accessible encore. J’espère que cette démarche attirera un nouveau public, et constituera une communauté musicale transversale et ouverte.
Dans les musiques retenues au Festival, on assiste à une convergence des genres, des croyances, des générations, des langues. C’est la raison d’être de cette programmation, alors ne nous privons pas d’un peu d’élévation, quel que soit le moyen pour y parvenir.
C’est une grande question : est-ce qu’un artiste est engagé, spirituel ou non, et de quelle manière ? Une écriture musicale est un message et quel que soit le message, s’il touche du monde, ne devient-il pas politique ? Est-ce qu’un acte créatif est un acte politique ? Est-ce que lorsqu’on reprend la musique familiale, on fait de la politique ? Ce qui est à peu près sûr c’est que lorsqu’on réunit des artistes chrétiens, musulmans et juifs, on fait de la politique. Même chose lorsque Liraz chante en farsi en Israël.
Ah ça se voit, zut ! Ce qui m’a attirée dans ce projet est non seulement cette teinte seventies qui survole l’atmosphère musicale de ces deux artistes, mais c’est aussi l’association originale de l’oud électro oriental et du hip hop de ce rappeur américain installé à Besançon depuis maintenant quelques années. Ce sera un concert de sortie d’album.
J’aimerais beaucoup que le public soit présent, que les gens aient envie de s’y rendre et en sortir avec des étoiles dans les yeux, émus et ayant vécu une certaine expérience. Je rêve de soft power et de réinsufler du dialogue. Je rêve surtout de bonne musique. J’aimerais aussi que l‘évènement soit assez fort pour donner envie d’une seconde édition.
visuel (c) affiche