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Robert Cray Band à la Cigale le 4 juillet : le blues solide et simple

par Yves Braka
09.07.2025

Entouré de Dover Weinberg aux claviers, Richard Cousins à la basse et Les Falconer à la batterie, Robert Cray célèbre ses 50 ans de musique à l’occasion d’une tournée européenne qui fait escale à la Cigale.

Dès l’entrée dans la salle, on perçoit que le public n’est venu que pour savourer du blues authentique. Ce natif de Columbus en Géorgie, fort de vingt albums à son actif et de cinq Grammy Awards, intronisé au Blues Hall of Fame, possède tous les atouts nécessaires pour nous offrir une soirée mémorable.

Le Blues dans la peau

Robert Cray est un guitariste et chanteur de blues américain né le 1er août 1953 à Columbus, en Géorgie. Élevé dans une famille militaire passionnée de gospel, il découvre la guitare à l’adolescence en écoutant les Beatles, les Stones, Jimi Hendrix et autres icônes de cette époque. Très rapidement cependant, il se passionne pour le blues, influencé par des maîtres comme B.B. King, Albert King, puis par des musiciens soul tels que Sam Cooke et Ray Charles. C’est surtout Albert Collins, avec son blues urbain, qui forge son style direct et incisif.

Il forme le Robert Cray Band au milieu des années 1970 avec le bassiste Richard Cousins, qui l’accompagne encore aujourd’hui. Le groupe débute dans des clubs locaux avant de gagner en notoriété. Leur percée majeure survient avec l’album « Bad Influence » (1983), mais c’est surtout « Strong Persuader » (1986) qui le propulse vers la célébrité internationale. Cet album, qui mélange blues traditionnel et éléments contemporains, lui vaut son premier Grammy Award.

Il jouit aujourd’hui d’une renommée internationale qui lui permet de remplir les salles lors de ses tournées.

Maîtres du blues

Dès l’ouverture du concert, Robert donne le ton avec « Anything You Want » de son album « That’s What I Heard » sorti en 2020. Ce blues-rock énergique résonne sous sa voix puissante et dynamique. Sa posture est particulièrement révélatrice : face au public, les jambes légèrement écartées, tenant sa guitare à mi-corps sans la moindre fioriture. Tout chez cet homme dégage une assurance et une simplicité joyeuses. Il manifeste son plaisir d’être là, et nous partageons cette satisfaction de le voir et de l’écouter.

Son jeu de guitare se distingue par sa précision et sa limpidité. Ses doigts glissent sur sa Fender Stratocaster avec une simplicité déconcertante, même pour les plus avertis d’entre nous. Fender a créé deux modèles à son nom qu’il utilise sur scène. Elles arborent un style caractéristique des années 60, sans vibrato, et il n’utilise aucune pédale. Le son brut est sublimé par un branchement direct de l’instrument dans un excellent ampli Matchless.

Avec « Where Do I Go From Here », un R&B remarquable, nous entrons dans le vif du sujet : Robert nous offre un solo de guitare qui nous fait dresser les poils sur les bras. Aucun doute, il est au sommet de sa forme. Cette impression se confirme avec « Two Steps From the End », un blues pur dans lequel Dover Weinberg ajoute une superbe touche jazzy aux claviers.

Ce quatuor nous emporte pendant une heure et demie dans une odyssée à travers l’univers du blues. On pense à B.B. King, Albert King, Buddy Guy et tous les autres grands noms de l’histoire de la guitare avec lesquels il partage le souci de l’excellence, sans la moindre concession à la facilité.

Le concert culmine avec « Time Makes Two » de l’excellent album « Time Will Tell » sorti en 2003, qui met en valeur le talent de chaque membre du groupe.

En rappel, il interprète « Phone Booth » et « This Man », révélant le côté engagé de l’artiste :

« Who is this man in our house?
Who is this man? We need to get him out
He had to have help
How the hell he’d get in?
Now he’s walking around
Like he’s a big king
If we wanna save our home
We need to get him out »

Le gardien du temple

S’il fallait identifier un point négatif dans ce concert, ce serait que Robert Cray, en bon gardien du temple, se refuse toute excentricité contraire à « l’esprit du texte ». D’une certaine façon, il s’est confiné dans un cadre où il évolue très confortablement, mais d’où l’on souhaiterait parfois le voir s’échapper. On peut le situer à l’opposé de Gary Clark Jr. qui s’évertue à briser le carcan. Il est enrichissant de pouvoir écouter ces deux approches.

Photos : Yves Braka