La chanteuse à la voix de cristal et aux textes libres, Almée, faisait la première partie du gentleman chanteur Leonard Lasry, ce 4 mars au Café de la Danse. Un concert tout doux de chansons, qui flirtait joliment avec le 7e art.
Sous les yeux bienveillants d’une panthère aussi rose que sa douce tenue, Almée – qui avait interprété le « Joyeux Noël » de Barbara avec Léonard Lasry – ouvre le concert avec une chanson « de cinéma » : « James Dean ». Ses mains au clavier et la musique enregistrée se mêlent pour mettre en avant les couleurs évocatrices de sa voix. D’autres voix se joignent à la sienne : celles des personnes à qui elle a posé des questions qui nous préoccupent toutes et tous et qu’elle a enregistrées. La plus poignante est celle de son grand-père résistant et survivant qui a témoigné pour la Fondation Spielberg et dont Almée chorégraphie le récit. S’ensuit une chanson plus pop, plus dansante avant qu’elle ne nous emmène vers Odessa, lieu d’odyssée vers soi. En final de cette première partie intense et vibrante, elle vient à la rencontre de la salle et nous fait chanter avec elle, même, et surtout, celles et ceux qui sont « timides ».
C’est avec un raccord parfait que Léonard Lasry commence seul au clavier. Il a décidé de prendre son week-end pour valider un début de relation dans une chanson mélancolique. Rejoint par un violoncelliste et un pianiste qui peut aussi jouer de la guitare, il chante des rencontres, bonnes ou mauvaises, et arrive au titre éponyme de son dernier album : le très chic Grand danger de se plaire (2024), dont la couverture est signée Pierre & Gilles et qui contient un duo avec Fanny Ardant. Ce n’est pas elle mais une autre grande dame du 7e art qui est dans la salle : Françoise Fabian avec qui il vient de sortir un duo « L’heure d’un rendez-vous ». Parmi les femmes qu’il célèbre, il y a aussi « sa » parolière Élisa Point à qui il rend hommage. Mais la seule qui monte sur scène sur de graves talons est une longue dame brune qui sait danser, s’effeuiller et chanter : avec des trucs en plume, ses voiles à la Loïe Fuller et la très belle image d’un duo où les baisers ont « mauvais goût », Mara Dénudée est la guest star incontestée de ce concert tout doux et soyeux qui a ravi les fans.
Visuels : YH