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06.05.2024 → 07.05.2024

Philharmonie de Paris : Une « neuvième » jubilatoire sous la direction de Klaus Mäkelä

par Helene Adam
08.05.2024

Double soirée de prestige très réussie avec la dernière symphonie de Beethoven et son « Ode à la joie » pour le deux-centième anniversaire de sa création.

Malentendant, il composait la plus étonnante des musiques  

Le 7 mai 1824 retentissait pour la première fois, à Vienne, la célèbre neuvième symphonie de Ludwig Van Beethoven. Ce dernier l’avait composée alors que la surdité l’avait déjà cruellement atteint et un chef d’orchestre se tenait juste derrière lui pour assurer la véritable direction musicale de ce chef-d’œuvre révolutionnaire que Wagner baptisa « la dernière symphonie ».

Ce fut la dernière de Beethoven qui, rétrospectivement, a incontestablement profondément marqué le genre au travers de chacune des neuf symphonies qui constituent un véritable parcours progressif et passionnant vers l’excellence de cette neuvième qui osa adjoindre des chœurs à son dernier et quatrième mouvement, véritable innovation, reprise plus tard par Mahler notamment.

En mode mineur, Beethoven déployait un orchestre conséquent, même s’il faut se méfier des sonorités que nous connaissons aujourd’hui tant les instruments se sont modifiés à l’ère moderne, particulièrement les cors et les cordes auxquelles l’œuvre de Beethoven rend un hommage novateur pour l’époque.

Un multiplex européen

L’Europe musicale a souhaité honorer ce deux-centième anniversaire d’une œuvre qui s’achève par un message de paix, l’Ode à la joie, écrit par le poète Friedrich von Schiller.

On oubliera les récupérations diverses de ce dernier mouvement, y compris les arrangements de Karajan pour en faire l’hymne européen, pour se féliciter des initiatives des grandes scènes de permettre à cette belle œuvre de figurer dans quatre programmes simultanés, avec les plus grands orchestres et les plus grands chefs de l’heure, le tout étant retransmis par Arte TV et Arte concert.

Ainsi peut-on réécouter le concert donné à la Scala de Milan avec son orchestre sous la direction de Riccardo Chailly, celui du Gewandhaus de Leipzig sous la direction d’Andris Nelsons, celui du Chœur de l’Académie de chant de Vienne, l’Orchestre symphonique de Vienne et Petr Popelka (qui remplaçait Joana Mallwitz, contrainte d’annuler pour des raisons de santé) et enfin celui de l’orchestre de Paris sous la direction de Klaus Mäkelä à la Philharmonie de Paris.

Une rapide comparaison pour les amateurs permettra de souligner que des tempi à la disposition et valorisation des pupitres, en passant par l’harmonie entre voix et instruments, les interprétations ne sont pas exactement identiques et l’on ne s’en plaindra pas. L’œuvre a été si souvent jouée et dispose de tant de références historiques que l’on ne peut qu’apprécier qu’elle soit encore l’objet d’innovations personnelles (et relatives, cela va de soi).

L’enthousiasme communicatif du jeune prodige

Le jeune Klaus Mäkelä n’en est pas à son coup d’essai dans la grande salle de la Philharmonie qui accueillait deux soirs de suite un public nombreux et chaleureux. Il avait déjà dirigé cette neuvième à plusieurs reprises et ce lundi soir, il était manifestement particulièrement heureux et enthousiaste de participer à cet événement avec l’orchestre et les chœurs de Paris qu’il a désormais contribué à façonner dans l’excellence.

Il nous offre d’ailleurs sa « cerise » sur le beau gâteau en commençant par le rare et mélancolique « Elegischer Gesang » (chant élégiaque), composé en 1814 et dédié à l’épouse de son ami et mécène Pasqualati, décédée trois ans auparavant. L’art du fugato et du contrepoint s’y déploient avec harmonie durant les quelques minutes de pur bonheur de cette introduction.

Disposant les contrebasses en hauteur à sa gauche, les violoncelles devant lui, et répartissant les premiers et deuxièmes violons ainsi que les altos à sa droite comme à sa gauche, il choisit de valoriser les basses ce qui donne une solide assise au premier et deuxième mouvement de la symphonie, d’autant que les « réponses » des timbales situées à l’exact opposé, structurent la battue énergique et rapide du maestro.

Ainsi dès le premier mouvement –allegro ma non troppo– le maestoso recommandé sur la partition donne les accents déjà solennels qui domineront dans le final. Mais Mäkelä sait ménager les murmures qui ponctuent cette ouverture musicale d’une richesse orchestrale phénoménale, soulignant comment les leitmotive se glissent peu à peu et à quel point il est important d’entendre tout à la fois les accélérations, es forte et les ralentissements en mode piano que l’orchestre sous sa battue maitrise parfaitement. Diminuendos sublimes alternent avec roulements de timbale et réveil des cordes qui répondent aux bois avec beaucoup d’élégance. Le deuxième mouvement démarre avec les tempi rapides et excitants du Molto vivace, où l’orchestre se déploie sans le moindre décalage ou défaut, d’un pupitre à l’autre, avec des ensembles d’une belle texture musicale et des changements de volume fort bien amenés.

On aura un peu plus de réserves sur le mouvement suivant qui, s’il est bien adagio molto n’est pas suffisamment cantabile à notre goût, la pâte orchestrale peinant un peu à laisser ressortir la beauté presque lyrique des pages lentes de la symphonie, son côté élégiaque et les subtils contrechants des bois, comme si le maestro voulait à tout prix amener (enfin) le célébrissime finale plus vite que prévu.

Et de la même manière malgré un chœur absolument parfait sous la direction de Richard Wilberforce (et bien meilleur que dans d’autres versions données le même soir), et des solistes de très bon niveau (même remarque), les voix peinent à ressortir suffisamment du redoutable et tellurique rythme donné à l’orchestre.

Nous ne bouderons pas pour autant notre immense plaisir à l’écoute du solo a capella de la basse René Pape, qui même s’il a sans doute perdu en précision dans son difficile « O Freunde, nicht diese Töne » ( Oh mes amis, pas ces sons !) mais il a toujours ce timbre sublime et puissant et exécute sa partie avec brio.

Les trois autres solistes, Angel Blue (soprano), Catriona Morison (mezzo-soprano) et Siyabonga Maqungo, le ténor qui remplaçait Mauro Peter initialement prévu, qui interviennent essentiellement en quatuor vocal dans toute la première partie, déploient, eux aussi, un très beau chant, très bien coordonné et rythmé.

Et le ténor, manifestement habitué à cette partition, ne fait qu’une bouchée (fort savoureuse) de son solo « Froh, wie seinen Sonnen fliegen » (comme les soleils volent joyeusement).

Les cinq dernières minutes sont juste sublimes, le maestro distillant tout son talent pour donner le maximum de qualité à ces dernières mesures, créant une sorte d’état jubilatoire qui conduit le public à une ovation saluant l’œuvre, et l’ensemble des interprètes de cette belle soirée.

« Diesen Kuss der ganzen Welt » (un baiser à l’adresse du monde entier)… qui en a bien besoin !

Retransmission sur ARTE concert 

Photo : ©Philharmonie de Paris