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Nage no kata à la Maison du Japon par l’Ensemble Multilatérale

par Nicolas Villodre
03.06.2024

La MCJP – couramment appelée Maison du Japon – vient de présenter une étonnante création associant la musique contemporaine de l’Ensemble Multilatérale à cinq katas – ou séries de mouvements d’arts martiaux –  exécutés par deux judokas aguerris, Stephen Roulin et Antoine Bidault.

Danser le combat

«Il a bien dansé la bataille», disait la voix-off du film Symphonie en blanc (1942) à la fin d’un solo de Serge Lifar incarnant un de ces héros antiques ou mythologiques dont il avait le secret et dont raffolait le public défait fréquentant Garnier sous l’Occupation – il devait s’agir, dans ce court métrage produit par Pathé, d’un extrait de… David triomphant (1937). De tout temps, danse et simulacre de combat – ou, si l’on veut, spectacle – ont fait bon ménage. C’était le cas avec la pyrrhique en Grèce. Inversement, la danse préparait au combat au temps de Louis XIII et XIV, faisait partie de l’éducation des nobles, au même titre que l’escrime et l’équitation.

 

Au Japon à l’époque féodale, les samouraïs pratiquaient de nombreux arts martiaux dont le jūjutsu, appelé aussi taijutsu ou yawara, nous apprend Ludovic Lagarde, le metteur en scène du spectacle vu et ouï à la Maison du Japon. De fait, la structure de celui-ci se compose de projections d’un des duellistes par l’autre, d’attaques à mains et à pieds nus, au poignard, au sabre et au pistolet, de strangulations, d’immobilisations et de contrôles articulaires. À la fin du XIXe siècle, Jigorō Kanō fonda le jūdō Kōdōkan qui a pour principe d’utiliser la force de l’adversaire. Reculer pour mieux sauter, céder pour vaincre, (feindre de) perdre un combat pour gagner la guerre, comme a dit de Gaulle.

 

Hajime !

Les membres du quintette arrivent, un à un, et s’installent au fond du plateau recouvert de tatamis grenat. Les bretteurs entrent en scène, l’un côté cour, l’autre à jardin. L’ensemble Multilatérale, de haut niveau technique, dirigé artistiquement par Yann Robin, est formé de Matteo Cesari (flûte), Bogdan Sydorenko (clarinette), Aurélie Saraf (harpe), Jules Bauer de Milleret (contrebasse) et Hélène Colombotti (percussion). Cette dernière, excellente tambourinaire, donne le top départ des hostilités. Musicalement, nous sommes dans l’atonal, le dissonant, le free jazz ou presque, puisque écrite, transcrite, notée, la partition est reproductible à souhait.

 

Les chutes par dizaines des judokas, amplifiées par des micros de surface, produisent des rythmes et contre-rythmes enrichissant la B.O. Inversement, des velléités «performatives» – au sens d’Anna Halprin ou de John Cage qui préconisaient des tâches à accomplir plutôt que des pas ou des notes à exécuter – comme de légers frottements de mains ou la chute concertée d’un papier à musique, pastichent la friction de carcasses et de carapaces en épais coton des lutteurs. Les titres, calligraphiés en kanji ont été vidéotés sur fonds colorés par Jérôme Tuncer. La lumière de Sébastien Michaud contribue à ritualiser la lutte intense des judokas stoïques. Le dōjō est devenu théâtre. En 1933, dans Les Visages de la danse, André Levinson voyait dans le Kabuki « une noble fureur, une millénaire prestance courtoise, le culte quasi religieux du glaive, les emportements et les dédains du point d’honneur ». Ce par quoi une discipline militaire peut devenir « un des sommets de l’art du théâtre ».

 

 

 

Visuel : Stephen Roulin, Antoine Bidault, Nage no kata © Jean Couturier