Un grand garçon, loin d’être un « bébé » rockeur. Max Baby, c’est le rock français poussé à plein volume.Après une série de singles et un premier EP sorti sur les plateformes de streaming en 2024, on l’a retrouvé sur l’une des scènes du festival parisien Rock en Seine. Guitare vintage en main, l’artiste s’est offert son premier grand rendez-vous avec le public.
Sous le soleil d’une fin d’après-midi d’août, la foule se rassemble et forme bientôt un bloc compact. Premier gros festival pour Max Baby, et dès les premières notes, on comprend que ce ne sera sûrement pas le dernier.
Dans son identité sonore, les influences foisonnent. Multi-instrumentiste et producteur, il compose un cocktail détonant : des touches de Modjo (Hear Me Tonight), de The Strokes (Barely Legal), un soupçon de Jamiroquai (Deeper Underground), une pointe de Blur (Globe Alone), quelques éclats de Prince et même un zeste de Depeche Mode. Pas besoin d’ajouter de glaçons : les effets de guitare de Baby suffisent à électriser. Plus qu’un simple beat, sa musique pulse, donne envie de bouger. Instantanément.
Rock français, mais chant en anglais : chez lui, l’émotion sort naturellement dans la langue de Shakespeare. Devant le public du 22 août 2025, sur les pelouses du parc de Saint-Cloud, l’homme est en fusion. En trio avec Lilian à la batterie et Félix à la basse, Max Baby déploie une solide maîtrise musicale. Le bassiste attaque ses cordes avec une puissance digne d’un Lemmy Kilmister, créant un tapis sonore massif sur lequel Baby peut poser ses boucles harmoniques et ses solos enragés… jusqu’à céder à l’envie de se jeter dans la foule, pour le plus grand bonheur de ses fans de la première heure.
Sur disque, l’ambiance dark domine. Sur scène, elle explose en lumière. Un contraste qui saisit et donne envie d’en voir plus. C’est ça aussi, la magie d’un festival au bord de la Seine : des artistes qui nous rappellent que le rock est toujours bien vivant.