Musique

L’impératrice joue (et remporte le match) à domicile !

par Clara Bismuth
27.07.2024

Après avoir joué au quatre coins du monde, le groupe qui mêle élégance et fantasme à une pop électro-disco, a donné un concert presque intimiste au village de Lacoste, dans le Luberon. Dans le cadre du Festival Pierre Cardin, c’est au cœur des Carrières du Château du Marquis de Sade qu’ont raisonnés les notes de «Pulsar», dernier album du groupe.

Un festival insolite dans un lieu atypique

En prenant la relève de son oncle Pierre Cardin, Rodrigo Basilicati Cardin a promis de perpétuer l’héritage culturel et artistique du festival créé il y a 24 ans. Tout en y apportant sa touche personnelle, cet évènement demeure l’un des événements incontournables de l’été dans le Luberon. Au programme, le château du Marquis de Sade ainsi que les carrières, accueillent sur quatre jours des spectacles très éclectiques. Concerts, ballets et one-man-show, mais aussi théâtre, cinéma, sélection de films courts musicaux ou encore expositions, le festival mêle ainsi des artistes à la renommée internationale à de plus jeunes talents.

Cette année, cap sur les œuvres exposées de la dessinatrice Léa Murawiec, de l’architecte Guillaume Ramillien ou encore les portraits de l’artiste Jean Claracq. Côté théâtre, on pouvait voir l’actrice Cyrielle Clair incarner dans un seul en scène Marlene Dietrich, et de l’autre Julie Depardieu en «première dame du IIIe Reich» dans une pièce grave et froide, «Bunker, lettres de Magda Goebbels». Alors pour clôturer ces festivités sur une note joyeuse et dansante, L’impératrice tombe à pic !

Disco et house le temps d’une nuit étoilée

Mené par Charles de Boisseguin et Flore Benguigui, le sextuor n’a jamais cessé de produire de l’élégance et du beau dans ses projets. Pour Flore, jouer dans les carrières du village de Lacoste, suscite une émotion double, puisque la jeune femme est elle-même originaire de ce petit village.
Dans cette ambiance intimiste, Charles et Flore ont pris place, accompagnés de Hagni Gwon (claviers), David Gaugué (guitare basse), Achille Trocellier (guitare électrique) et Tom Daveau (batterie), sur un podium décoré façon boule à facettes. Le groupe a honoré le festival en arborant des tenues du couturier Pierre Cardin, chacune ornée d’un dispositif lumineux, ajoutant une touche spectaculaire à leur performance.

Le concert a commencé sur une note cosmique avec l’entrée en scène sur le morceau «Cosmogonie», accompagnée de jeux de lumière permanents qui ont transformé les carrières en une véritable scène disco. L’énergie du groupe a immédiatement conquis le public, qui s’est laissé emporter par l’enchaînement des morceaux : «Amour Ex Machina», «Anomalie Bleu » et «Voodoo?» de l’album «Tako Tsubo» ou encore le terrifique «Danza Marilù».

Chaque morceau, interprété avec une intensité et une finesse remarquables, a été magnifié par les danses minimalistes et très chorégraphiées de Flore Benguigui. Quant aux musiciens, leur entente et leur amitié sont palpables dès les premières notes. Sur scène, on ressent une joie contagieuse et une belle complicité, particulièrement évidente lors des improvisations très groovy, rappelant les influences de Vulfpeck et Daft Punk. Cette belle bande de copains, qui allie harmonieusement projet artistique et professionnel, a fait l’unanimité auprès du public. Leur alchimie a créé une atmosphère chaleureuse et euphorique, captivant chaque spectateur et laissant une impression durable.

L’Impératrice est actuellement sold out pour toutes ses dates en France, mais ne désespérez pas ! Vous pouvez encore assister à leur show le 2 août prochain, à l’occasion du Ronquières Festival en Belgique

« Douce France », le troisième album de Benjamin Bernheim, une merveille de délicatesse et de beau chant

par Helene Adam
01.09.2024

→ Lire l’article

25.08.2024 → 25.08.2024

L’impératrice joue (et remporte le match) à domicile !

Un festival insolite dans un lieu atypique

Disco et house le temps d’une nuit étoilée

« Douce France », le troisième album de Benjamin Bernheim, une merveille de délicatesse et de beau chant

Rock en Seine, dernier jour : Monuments et grands orchestres

Ta mémé cow-boy au fest’Art de Libourne : le sound system venu de Marseille

Au Gstaad Menuhin Festival, Sol Gabetta sur les traces de Lisa Cristiani