La jeune chanteuse New-Yorkaise Samara Joy, nouvelle référence du jazz, nous impressionne et nous ébloui sur la scène de la Philharmonie.
Pétrie de musique, Samara Joy aime se raccrocher à sa lignée musicale. Ses grands-parents ont dirigé The Savettes, un célèbre groupe de gospel de Philadelphie et son père a tourné avec l’artiste gospel Andraé Crouch en tant que chanteur et bassiste.
Si la jeune chanteuse est d’abord attirée par le gospel, la soul et le rhythm ‘n’ blues, elle découvre le jazz lorsqu’elle entre à la Fordham High School for the Arts. C’est le début d’une belle histoire d’amour et, très vite, elle remporte de nombreux concours et prix.
A 22 ans, elle signe son premier album, Linger Awhile, chez le prestigieux label Verve Records. Dès ses débuts, ses auditeurs et les plus grands artistes de jazz lui promettent une destinée fabuleuse et la positionnent comme une star du jazz, aux côtés de ses plus grandes inspirations vocales : Sarah Vaughan, Billie Holiday, Ella Fitzgerald et Betty Carter.
Aujourd’hui, la jeune chanteuse de 25 ans compte trois Grammy Awards dans sa collection. Elle tourne à l’international sur des scènes de plus en plus prestigieuses pour présenter son troisième album : Portrait.
Paris découvrait la voix de Samara Joy pour la première fois en 2022 au Duc des Lombards et la revoici en 2025 à la Philharmonie. Sur scène, la chanteuse n’en revient pas elle-même, son ascension est fulgurante, tout va très vite, c’est magique. Elle fait preuve d’une grande gratitude envers son public et ses fans, l’ambiance du concert est bienveillante et heureuse.
Si Samara Joy a autant de succès, c’est surtout parce que sa voix est éblouissante. Ses graves sont doux et profonds, ses aigus rivalisent avec le chant lyrique. Puissante, riche, veloutée, sa voix sublime les grands classiques. Samara Joy se balade rythmiquement et musicalement, elle rayonne et semble sans limites.
La chanteuse nous impressionne avec une composition originale, présente dans son album Portrait ainsi que quelques-unes de ses incursions dans l’écriture lyrique.
Samara Joy est accompagnée de Paul Sikivie à la contrebasse, Connor Rohrer au piano, Evan Sherman à la batterie, Jason Charos à la trompette, David Mason au saxophone alto, Kendric McCallister au saxophone ténor et Donavan Austin au trombone. Ensemble, ils arrangent les standards, comme « ‘Round Midnight » (Thelonious Monk) ou encore « I Got It Bad (And That Ain’t Good) » (Duke Ellington), et leur ajoutent une touche de modernité. Les jeunes musiciens semblent très soudés et chacun exprime son talent dans des soli qui nous emportent et nous donnent la chair de poule.
L’album Portraits raconte l’histoire de ce groupe, de cette nouvelle génération de musiciens. Les titres évoquent la vie de cette communauté, leur énergie, leur rapport au public, à leur succès, et ce, de manière très consciente. Ils se savent aimés, chanceux, talentueux et en sont reconnaissants.
Samara Joy est définitivement la nouvelle étoile du jazz et on lui souhaite un avenir aussi brillant que ceux de Sarah, Billie, Ella et Betty.
Le concert est diffusé en différé sur Arte.tv et Philharmonie Live.