Les 20 ans du label JUMU avec Yaël Naïm, Socalled et Boogie Balagan au Festival Jazz’n Klezmer

par Yaël Hirsch
23.11.2025

Ce lundi 17 novembre, le festival Jazz’n Klezmer a réuni au Café de la Danse pour les 20 ans de la création du label Jumu Music plusieurs artistes qui se sont lancés dans ce courant électro qui se branchait via une prise à la clarinette yiddish, aux accents de l’Orient et au flow du rap. La soirée était également l’occasion de rendre hommage à l’un des deux créateurs de Jumu, Claude Szwimer, alias « tonton Claude » à qui toutes et tous ont rendu hommage. Une soirée de souvenirs, de danse et de passage de flambeau.

Yaël Naïm, l’intense invitée surprise

Alors que l’on attend son nouvel album « Solaire » pour février et qu’elle a déjà révélé trois singles, Yaël Naïm était l’invitée surprise du début de la soirée. Charismatique devant son clavier, avec une voix qui ne fait que grandir et se perfectionner, la chanteuse a parlé de Paris en hébreu, chanté une version mélancolique reprise en chœur du tube qui l’a lancée « New Soul » et a ensuite offert une version quasiment mystique de « Coward » avant de chanter pour Claude.

Anakronic Electro Orkestra : rendez-vous honoré

À peine le temps de commander un verre et les Toulousains d’Anakronic Electro Orkestra ont pris le relais, autour de la clarinette de Duchazaud, et ont proposé un set d’une belle énergie, un moment de larmes pour Claude et sa chanson préférée, gardée dans son jus. Les fans étaient là et ont commencé à danser.

Socalled : On s’était donné rendez-vous dans 20 ans

Venu du Canada spécialement pour l’occasion et un peu étonné d’être là, c’est avec une petite calvitie mais une forme toujours olympique – qui lui a aussi permis de monter dans les escaliers dire coucou au public assis – que Socalled a enflammé le Café de la Danse, soutenu par des musiciens géniaux, dont le clarinettiste du groupe précédent. Socalled a livré la crème de ses tubes perso à un public qui les avait déjà entendus au même endroit, il y a vingt ans. Les mêmes causes déclenchant les mêmes effets, le Jewish cowboy nous a rappelé les bons jours avec un entrain tout particulier à se montrer nostalgique. Son chant yiddish et son beat imbattable n’ont pas pris une ride et on en redemandait !

Boogie Balagan : un petit tour en Méditerranée

Et puis, pour clore cette soirée dense, Boogie Balagan a embarqué la salle dans une traversée méditerranéenne qui ouvrait un peu les 20 ans du label à d’autres ambiances que celle du Shtetl. Vingt ans après leur mythique « Lamentation Walloo », le duo n’a rien perdu de son énergie qui les a emmenés à travers l’Europe, la Turquie et le Moyen-Orient.
Électrification qui caresse l’âme, distorsion chaude, voix iconique, groove intransigeant. Et non seulement on a enfin roulé des hanches, mais ils nous ont aussi offert la découverte de leur reprise du « Chanteur » de Daniel Balavoine, single à paraître sur leur prochain album « Gözlerim Yahalom ».

Entre nostalgie & joie de vivre

Quel lundi soir et quelle célébration sous la houlette de Laurence Haziza et du Festival Jazz’n Klezmer, heureusement que le festival dure encore jusqu’au 23 novembre avec le Sirba Octet qui clôture cette 23e édition au Théâtre Watteau de Nogent-sur-Marne avec Tsuzamen. Oui, ensemble c’est bien !

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