Jazz

Ibrahim Maalouf unit les âmes à l’Olympiade culturelle de l’Olympia

par Yaël Hirsch
25.07.2024

Lors du troisième et dernier soir d’Olympiade culturelle au Théâtre de l’Olympia, la troisième partie de la soirée était assurée par Ibrahim Maalouf et ses trompettes de Michel Ange, ainsi qu’aux percussions de la légende de l’athlétisme Bob Beamon, qui a maintenu un record du monde inégalé pendant 28 ans pour son saut en longueur aux JO de Mexico en 1968. Une soirée festive, placée sous le signe de la tendresse et de l’amitié.

C’était la troisième représentation d’affilée et les deux propositions de performances de Damien Droin et de Amala Dianor étaient toujours aussi éblouissantes. Vice-champion du monde de trampoline, Damien Droin nous a à nouveau fait planer avec les acrobates de Hors Surface « entre ciel et terre », avec une proposition esthétique de plus en plus brillante. Et plus que jamais la battle urbaine orchestrée par Amala Dianor nous a mis en état de « Level up » et d’envie de danser…

Un concert solaire

Lorsque Ibrahim Maalouf et son chœur de trompettes entrent en scène, la nuit vient de tomber et la lumière se fait chaude. On a besoin de faire la fête, surtout en ce moment, répète plusieurs fois le musicien qui se réjouit de ce moment de joie et de partage que sont les JO. Il blague, beaucoup. Et il demande aussi à toutes et tous de chanter, en jouant les chefs de chœur. Avec deux guitaristes et bassistes, les Trompettes de Michel Ange jouent le programme de leur album qui sort en septembre (« Pour ne pas faire d’ombre aux JO »), qui commence par une demande en mariage et passe par le conseil des sages du village qu’on imagine déjà boire leur arak. C’est d’autant plus lumineux que les morceaux sont émaillés de danse – d’une danseuse en costumes colorés et du public qui est amené à beaucoup participer.

Une vraie Olympiade musicale

C’est tout en élégance et en discrétion que l’athlète, également percussionniste, Bob Beamon, 77 ans, entre en scène. C’est un grand bœuf olympique que lui, son cousin et Ibrahim Maalouf nous ont préparé. Seul un petit film rappelle sa carrière olympique. On voit d’ailleurs combien il a toujours hésité entre la musique et le sport, ayant déjà produit un album et étant en route vers le deuxième. Le public est complétement emporté par la simplicité et la chaleur de cette heure et demie passée ensemble. Le sourire est sur toutes les lèvres jusqu’au morceau final, que Maalouf, imitant Matthieu Chedid, demande au public d’éclairer à la bougie. En sortant, Paris brille déjà de mille feux pour préparer cette ouverture historique. Une cérémonie officielle à laquelle l’Olympiade culturelle à l’Olympia nous a bien préparés…

Visuel : YH