Ce jeudi 1 février, Hélène Sio se produisait dans une Maroquinerie (Paris) comble et comblée par la fraicheur de cette petite voix qui fait doucement sa place.
Carré blond et robe vert saphir, une jeune fille s’avance. Six jets lumineux inondent la scène et révèlent un minois qui ne nous est pas inconnu. S’il nous dit quelque chose, c’est peut-être parce qu’en 2017, Hélène Sio a participé à la Saison 6 de The Voice (TF1) et ravit le public de primes tout en émotion.
Avec deux singles sortis, J’aime toucher vous et Fin du film, Hélène Sio démarre doucement et dessine son style. Loin de ses reprises de La nuit je mens et de La ceinture faite il y a quelques années sur le plateau de TF1, elle présente une pop fraîche et acidulée, démesurément dansante.
Accompagnée d’une guitare, d’une basse et d’une batterie, la chanteuse s’essaie parfois seule au clavier et livre quelques morceaux calmes dont l’un se distingue, le plus sincère peut-être. Avec ce titre, Les ratures, elle montre son potentiel vocal mélodique et nous délecte de ses graves profonds et éraillés qui se font trop rares.
À l’aise sur la scène, Hélène Sio joue avec son public et les effets de lumière. Si elle semble encore un brin timide, elle prend déjà la salle de son regard, balayant l’assemblée séduite par ses textes qui parlent d’amour sur une rythmique funk.
À la sortie, c’est finalement un encourageant goût de trop peu qui domine. Une chose est donc sûre, il faut garder les oreilles bien ouvertes sur ce talent étincelant comme un saphir encore un peu brut, guetter les prochaines dates de concerts, et qui sait, la sortie sur les plateformes d’un prochain titre ou d’un EP.
Photo : Hélène Sio à la Maroquinerie (Paris) le 1er février 2024, capturée par @photobymiki_