Le sextuor Deadletter s’est emparé de la scène du POPUP! ce lundi 23 octobre avec ses morceaux post-punk dorés aux sonorités de saxophone. Un concert qui ne fait que renforcer notre excitation quant à la sortie de leur premier album !
Après un tout premier concert en France, le 19 octobre dernier au Supersonic, le groupe londonien Deadletter a enflammé une autre scène parisienne avec son énergie fiévreuse. Dans l’obscurité de la salle du POPUP !, le sextuor britannique a offert une performance étourdissante, combinant la fureur du punk et le velours du saxophone. Originaire du Yorkshire, Deadletter s’est progressivement imposé dans la capitale britannique en écumant les scènes londoniennes. Avec une dizaine de singles et un EP sorti en 2022, le groupe se plaît à torpiller les contradictions du capitalisme et les inégalités socio-économiques dans une hargne mélodique. Dans leur répertoire, les revendications politiques épousent l’ironie et la légèreté, la véhémence ne contredisant jamais la danse. Et nous en avons eu la preuve ce soir.
« Ding, dang, dong, Three strikes for the snitching hour ». C’est avec leur dernier single, « The Snitching Hour » que le groupe ouvre le concert avec des accents de funk cynique et de jazz frénétique. Suivent « Hero » et « Degenerate Inanimate », dont les refrains trouvent leur écho dans un public chauffé à blanc, porté à l’incandescence avec la pépite « Fit for work ». Foulant aux pieds les perversions du travail, le morceau, et la salle, piétinent de leur danse les dominations économiques. De la même manière, les morceaux de l’EP Heat! s’attaquent sans ménagement aux perversions capitalistes avec leurs paroles corrosives et leurs rythmes enragés : « Madge’s Declaration » refait son portrait au consumérisme et « Binge » peint l’avidité sous toutes ses coutures.