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Claude à La Cigale, ou la catharsis électronique

par Juliette Brunet
20.11.2024

Pour présenter son premier album et lancer sa tournée, le chanteur Claude a offert un concert aussi drôle qu’émouvant au public de La Cigale, ce lundi 18 novembre. Retour sur cette scène électrique, subtile et singulière qui annonce un talent à suivre !

Avant d’accueillir Claude, la scène de la Cigale accueille une sublime et frissonnante première partie, assurée par la chanteuse Noor. Avec quelques morceaux, sa voix nous transperce et nous émeut, ses textes nous enivrent et nous enlacent. On ne peut que vous inviter à aller la découvrir à la Maroquinerie, le 30 avril prochain !

 

En maillot de foot et short de sport, Claude s’empare de la scène avec « Les accords de Lenny », l’exception de la soirée, puisque le morceau ne figure pas sur son nouvel album In Extremis, sorti le 11 octobre dernier. Avec s’être assuré du fait que le public sait compter les bpm sur « Addition », il est temps de faire un petit échauffement collectif sur « Réveille-toi ». Claude nous propose de nous échauffer les poignets, les coudes, les hanches, pour danser en souplesse et faire redescendre la pression, sur le morceau du même nom. Car ce concert, c’est aussi celui du public, de la sincérité, du lâcher prise et des confessions. Dans ces morceaux, les petits défauts et les grandes peurs défilent tour à tour : la colère, la frustration et l’égoïsme, la peur de l’engagement, l’hypocondrie et la crainte de la mort. Le tout avec des textes et des mélodies qui font qu’on peut les regarder en face, les comprendre et les partager.

Quoiqu’en dise Claude, s’il fait des « morceaux pète-ambiance », cela ne l’empêche pas de nous faire danser et de nous faire rire, bien au contraire ! Sur « Baisodrome », la salle chaloupe en reprenant le refrain en coeur : aucun doute, ce concert « c’est vraiment bon pour nous » ! Et l’on se laisse tomber avec plaisir dans la spirale électro de « La nausée », on vibre dans cette obsession aussi angoissante qu’entêtante. Car c’est ce que décrit ce morceau : ce tourbillon qu’est l’angoisse quand elle nous arrache au réel, quand elle nous enferme dans notre esprit inquiet et sourd aux paroles rassurantes des autres. Après un passage sur le fil d’ « In Extremis », qui a donné son nom à l’album, il est temps d’offrir à tous les « cardios en carton » une petite pause pendant un « Changement à Mannheim ».

En toute logique mathématique, puisque le concert s’est ouvert sur une addition, il devait se terminer sur « Soustraction ». Mais les rappels servent à contredire les logiques trop attendues : Claude revient avec une interprétation déchirante de « Contresens », le dernier morceau de son album. Les gorges se serrent et des larmes pointent aux bords des yeux, comme souvent lorsque l’on parle des disparu.e.s. Mais puisque nous sommes ici et que la vie est une danse, il faut faire « Avec » et alléger nos cœurs sur une deuxième interprétation de « Soustraction », encore plus endiablée et plus explosive que la première !

Crédit photo @ Julien Tournecuillert